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L I V R ·E D E L'
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S
T.
Le do6l:eur Calderc de Seuille print
1~
oharge de les
accor...–
der arnli,que le capitaine Aluarado denneroit toute Con ar·
rnée
telle qn'ill•auoit amenéc
a
Pizarre,&·:l Almagro pour
cene mili e pefans d'or fin, & qu'il fe rctireroit hors ce def·
couurement,
&
conqudl:e,iurant de n'y rotourner iamais
tant qu 'ils viueroiem. Cet accord ne
fe
publia pas pour lors
d.e peur de mutiner les. foldats d' Al uarado, qui eftoient
hault~
a
la main, fiers, & rogues, & feit-Gn Coorir le bruiét
c¡u'ils f'dl:oiét f.-tiéts amys,& compagnons: en tour,& que
Aluarado dd'ouoit pourfuiurece de{couurernem par lamer,
&
Almagro par tcrre. Par ce moyen il n'y cut aucun
tU·
multe. Aluarado accepta cet accord,par ce qu'i! ne voiojt
poio.cle pays
fi
riche cornrne on Iuy auoir diél:,& Almagro
d'autte part gaigna beaucoup
a
luy donner
{i
grande
{om–
rne de denicrs pour auoir vne
Ji
belie armée,& pour euirer
vnc gucrrc ciuile.
La m.ort
de
º-!!J'[quiz.,,
Chap.
12
g•
~==--.=;=~:..v~l
N eout ce, qui fut crouué en cefte cóque!b
, Almagro n'auoirpas de quoy paicr les cene
~.,..,_,
_ _.. 1rnille pefans d'orgu 'jJ auoít promis aPierre
e-
•
d' Aluarado pour (on armée, encor' qu'il
-~,
euft euvo grand bu tin d'vn téple, qui eftoit
~ ~tour
reuefiu par dedás d'argér. Mais ie ero
y
qu•il ne vouloir pas paier cefl:e fomme Caos
le
cófencement
ele
Piz~rre,ou
bien qu'il vouloit dilaier ce paymét iufques
a
C(."
qú'il euft dcuant tiré Almagro en tellicu' ou il eufi:
efté contrainét.entretcnir fon accord. Ils fen .allerent tous
deux cntembJe
a
S. Michel de Taogarara. A1uarado laitfa
pluúeurs de fes gens pour peupler
a
~ro
auec Venaiéa–
zar,
&
cmmena aucc
[ov
la plus grande panie,
&
les meir–
Jeurs hommes.Venalcazar endura de grádstrauaux
a
ce!l:e
conquefte)
a
caufe que le pays
c{l:
rude'
&
mauluais; &ks
habitans be!Jiqueux au poffible:il n•eft pas mefme les fem–
mes, qui ne combattent auec leurs mariz. Or Alma–
gro ,
&:
,Aluarado fceurent
a
Tumebamba que
~(quiz fenfuioit de deuant le capitaine Sote?,
&
Iehrt.lil,
&
Gonz;¡,lJe
Pizarre,qui le pou
rftiÜlOiéta
chcu~l,&
qu'il em–
menoit aucc foy vne gráde foulle-.de perfonnes, de bdles_,
&
plus de quinze millc foldats. Almagro n'en vouluc ríen