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G

l

N E R A L E D E

S

1 N D E S

g~

piece fans aucune coufture.Les hommes en general enfef.

rent leur membre dedans certains petics chiens fais d·or,ou

d'autre ch

ofe,& les Enotes Iiét la pellicule pour couurir la

glande.Il

ya en ce pays bcaucoup de Sodomites,qui refem–

b

lent en tout aux femmes,& ne different que par les mam–

melles,& de ce qu'ils n•engendront point. Ils adoren t les

Idoles )&peindent le diables en la forme qu'ils le voient,ils

fe chargent auffi de couleur : celuy qui a vaincu, prins, ou

tué foit

cm

guerre,foit par defiance,pourueu que cene foit

en trahifon,pour la premierc fois fe peind vn bras,a l'autre

la

P.oitrine :la troifiefme il fe faia vne raye depuis lesyeux

iufques aux oreilles,& ceb mon'ftre fa vaillan tife.Leurs ar–

mes font fleches enuenimees,picques lógues de vingt-cinq

palmes,efpees de cannes,ma.ífes,frondes, beucliers grands

fai~s

d'efcorfc,& couuers de cuir.Les Preftres font mede..

oins:ils demandent premierement au patient fil croit qu'ils

ont la puíífance de le pouuoir guarir, &puis font couller

lear main par

geífus le lieu ou eft la douleur,la playe,ou l'a–

poftume.En

apres iis iettét des criz,& fuífent vne paille par

vn

bout,&mettent

1'

autre fur la playe:li le mala

de nc g

ua..

.J.!it,ils iettentla coulpe fur luy, ou fur les Dieux. Ain.li font

auffi tous les autres medecins. Si vn de leurs Seigneurs

meurt,ils le

pleur~n.t

toute nuiét: mais lours pleurs eft eh

á..

ter fes

p~oüeffes,&

puis ils rotilfentle corps, le mettent en

pieces,le pillent en

nelle

fa9on q\úlde font deuenir com–

me en boullie,& le iettent dedans vn grand vafe ploin de

vin,ou ils le detrempent,& puis lo boiuent. Q!!_and

ils

font

cefte ceremonie,il$ eftiment auoir

f~ia.

vn grand honneur

a

leur Seigneur. AZómpaciay ils entetrent leurs Seigneurs

auec forGe or, ioiaux , &perles, &deífus la fepulture ils

fi–

chent quatre gros bois en quarré,les reueftifans tou.t a l'en

tour de m:

.llfenB<

!rie,& la dedans pendent des armes, pen·

naches,&

autr.es

chofes prQpres poúr man.ger,& pour boí–

te. AMacaraybo on void dés maifons'bafties fur l'eaue, par

defoubs lefquelles paífent les barques.

Fran~ois

Martín a–

print

a

ceux de ce pays,de guaricJJauecdes.parfums,&afou–

fier fur le patient,& ietter des foupirs

&.

gemiífemens,

Comme les perles furent defcouuertes.

Chttp.

74·.

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