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D E L A F L O R 1

D

E.

L1v: I.

lieues,

qui eíl: la difiance d'une de ces villes a l'autre.

Soto voyant

alors que

fa

Cavalene

&

fon Infanterie étoient joinres,

&

que la faifon de

ie

mett e

1.

mer

app1

ochoit ,

laiífa pour commandcr en

fon

abience, Ifabe1lc de Bovadilla

fa

femme,

&

lui donna pour confeil Juan de Rochas.

11

établit au.ffi dans la

' il·

le de Saint Jacques Francifco Gufman; car ces deux Gentilshomrnes com an–

doient daos le pa·is avant

fa

venue,

&

fur le rapport qu'o

lui avoi

fait de leur

bonne conduite, il les confirma en leur charge.

Il

acheta au

rneme

tems un

beau navire, qui étoit abordé ·aux Havanes,

&

avoit fervi d'Amiral, lors que

Cuniga

.fit

la découverte de la Riviere de

la

Plata.

• Ce vaiíTeau s'ap

elloi~

Sainte Anne,

&

étoit

íi

grand qu'il porta quatre vints chevaux en Floride.

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4

CHAPITRE

XIII.

Rmcontre de Fertlinand Ponce aux llavanes.

D

Urant

que le Général attendoit un vent favorable pour mettre

a

la

\'Oile'

F » dina

1d

Ponce, qui étoit en mer s'opiniarra quatre ou cinq jours, afin

de ne pas relacher aux Havancs; mais l'orage l'y

for~a.

11 ne vouloit point

en·

trer au port; parce que quand Soto partit du Pcrou pour l' Efpag

1e,

ils étoicnt

convenus qu'ils partageroient leur bonne

&

lcur

mauvai[e fortune.

La leíolu–

tion de Soto lors qu'il fortit du Perou, étoit

d'y

retourner, pour

y

jou'ir des

recompenfes que fes ferviccs avoient merité dans

Ja

conquete de ce Royaume.

C mme depuis il changea de re olution, Pone\.. obtint de Pic;arre lar ordre de

l'Ernpereur, une contrée ou il am.iíTa bcaucoup d'or, d'argent,

&

de picrre–

ries .

11 fe

fit

auíli payer de quelgues dettes que Soto lui av it laiffé s a recc–

voir,

&

aprcs s'ctre enrichi, il prit la route d Efpagne. Mais for la nouvelle

qu'il eut

a

No

ibre

de Dior,

que Soto fe preparoit pour la conqu

~te

Je la F

ri–

de, íl dcha de p.1fEr outre, de pcur d'er re contraint de partager avec lui,

&

que íous couleur de fon entrepri[c, Soto ne s'ernparat de fes nchcífcs, ou du

moi 1s d'une partie.

Auili-tot que Ponce fut au port, le Général lui envoya faire compliment,

&

luí

offrit ce qui dépcndoit de lui. 11 alla enfüitc le\ ifitc:r pour l'obliger de\' nir

fe

rn ft

ai·

chir

a

rerre,

&

aprcs s'etre entretenu avec b ...aucoup de ci ilité, P ncc lui dit

qu'il fe tr :1uvoit

fi

mal de la tempere, qu'il manquoic: de force pou1

~

rtir de

fon vailTea

;

&

que des qu'il fe

f<

roit un peu

o rtifi ' ,

íl l'iroit rerncr

ic1

des

offres ob1igeantes qu'il lui avoit fiúes. S to par complaifance ne le prdfa point:

mais e mm ...

il

fe

d

·fi

it de q

q ue chofe il voulut l'éprouver. Cepen ant

Poncc, qui ne cmSultoít que fon avarice,

&

qui ne

fe

fioit pas

~mffi

1

la

foi

du (,énéral, ne fongea qu'a lui ot r inconúdérernent la connoiili nce d s

ri·

cheífes qu'il rapportoit du Pe o

i.

11

comm

da done, que

fur

le minuit on

ti·

• C'eíl: !'une des plus gran 'es R'v·eres de l'A .étique Meridionale.

Tome

JI.

C