Previous Page  332 / 426 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 332 / 426 Next Page
Page Background

DECOUVERTE DANS

CHA PITRE XXXV.

Recit de ce

q'ú

fe

p.?jfi1

a'":.:~mt

le départ

de

/'

.duteu

·

pour

fii

nou-..,elle

Dé–

cou: rte

a¡•.

e

I

·

retour du Sicur de

S~

!le

tlU

rort

de Fnmtenac'

&

les

·n mflions,

q

/,m S uvage nol/s

dom..

'l-

toudnnt I

F.

ewL'C

Jfe/chajipi.

A ' ...

ant norre dé art nous trouv:1-

1e

hcurCL

fement le moicn de dcs-

1

b

1t~r

no

g

m

des fauffes

im

reílions

que

le;)

lllrn

i

leur avoicnt donnécs a

l

fo

licirntion de l\lonfo

Capitainc

des

1\rfask

Itcn).

~el

ues Sauvagcs des

pay

éloignez arn érent au

illage des

I hnois,

&

l'un d'cux nous aílura <le Ja

be. mé du

leuve i\lcíchaíipi. Nouscn

fUm:s encare iníl:ruits par plufieurs au–

tres

Sau

vagcs: mais un lllinois nous

ajouta en paniculier

& fort

en fecret,

que ce

F

euve étoit navigablc. Cepen–

d

nt

ce

récit ne [uflifoit pas pour d í–

abufcr nos gens. Afin done de les

i

'af..

furcr cntiercmcnt , nous cnrrcprimes

de

le

fairc avouer aux 1lJinois, ciuoi

<]Ue

nous cuffions apris qu'ils avoient

rcfolu dans un Conreil qu'ils avoicnt

ten u fe rctcm

nt,

de nous di re touj urs

la

mcmc chofe.

11 s'en

preícnta

pcu

de

temps nprcs

une occaG n tour a

fitit

favorable.

Un jcune guerricr lllinois, qui avoit

fait des prifonniers du cote du Sud,

:woit devaneé fes

camarades.

ll

pnf–

fa

a notrc chanticr'

&

on

lui

donna

du blé d'

J

nde a

a•1g

·r.

Commc il rc–

venoit

Ju

b.1s

de

ce Flcuve, dont nous

fimes fembla

Jt

d woir quclquc connoif..

fancc , ce

jeunc hommc nous en

fit

une Car e affcz xaérc avec du char·

bon.

Il nous :i!fora, qu'il avoit été

ar tout avec

fa

Pirogue, qui

cfi

un

Canot de b is crcufé avcc du feu; qu'!l

n'y

avoit

jufques a

la l\ler, que les

Sauvages appellent le grand Lac, ni

Saut

111

rapide:

m:-tis

que parce

que

ce • lcuve devient fort large en apro–

ch

nt

de fon mb uchurc, il

y

avoit

en

que! uc

endr its des b:utures

de

f:

ble,

&

au milieu des

canaux

fon:

profon ls,

&

de la vafe, qui en bar–

roit une panie.

11 nous dit auíli le

nom

de

plufieurs N ations, qui babi..

tenr fur fon rivage,

&

de diverfes Ri–

,·icrcs

qu'il

re<;oit.

J'écrivis tomes ces choíes ,

&

je

pourray bien en

faire le

rccit

plus au

long dans cet Ouvrage.

N ous le re–

merciames par un petit preíc nt que

nous

lui

fimes , de ce qu'il nous avoit

découvcrt la vcrité, que

les

princip:rnx

de

fa

N ar ion nous avoicnt déguifée.

J

l nous pria de ne leur ricn temoigner

de ce

qu'il

avoit dit,

&

on

Jui

donna

une hache pour lui fermer la bouche

a

la

maniere des Sau

va

ges, quand ils veu•

lcnt recomm:lndcr

le fecrcr.

Le lendemain au matin a

pres

les prie–

res publiques nous

alH1me au

Village,

ou

nous

trouvám~

l

s lllinois afTcm–

blcz dan

la

Cabanc d"un des plus con–

fidcrablcs dc la Nation, qui leur

fai–

foir feilin d'un Ours. C'eíl un

mers

Jont

ils

font

bcaucoup de

cas.

lis nous

fircnt placer au milieu d'eux fur une bel-

1c

natte de jonc, qu'ils nous prefen–

tércnr. Nous l ur fimc

dire par un

de nos hommcs, qui favoit la

1angue,

gue

noL

s voulions lcur aprendre, que

cclui

qui

a

tour fait, que nous

appel–

lions le grand l\ hitrc de la vie, pre–

noit un foin particulicr de nous inftrui–

rc de l'érnt du

rvickhafipi '

que nous

étions en 1cine d'en connoitre la ve–

ritc,

dtpuís c¡u'ils avoient

voulu

nous

pcrfuadcr,

guc

la na ·igation en étoit

impo.ffiblc. Aprcs cela nous

ajouta-

me