DECOUVERTE
D' UN
PAYS
PLUS GRAND Q.U E
L' E
u
R
o
p
E,
S 1 TU E' DAN S
L'AMERIQUE
ENTRE LE
Nowuea1t Mexique
&
la
Mer
glacialt.
AVANT
DI
Es Hommcs ne fe
laífent
jamais de contempler
les
ob–
jets , qu'ils ont devant
les
yeux , parce qu'ils
y
dé·
couvrcnt toUJOUrs mille beaurez ravif–
fances, capables
de
les fatisf.iirc
&
de
les iníl:ruire.
lls font memc fouvent
furpris
&
comme enchantés des mer–
veilles, qu'ils
y
rencontrenc ,
&
c'efi:
par
la
qu'ils font fonement engagez
a les
coníidercr avec toute l'exaébrude
poffible daos le deífcin de contenter
leur curiofüé naturelle ,
&
de nourrir
lcur efprit.
11 en en a peu pres de méme des
voi geurs.
lis ne font jamais las de
faire des Découvcrtes.
Jls cherchent
toujours des
Pays
inconnus,
&
des
a–
tions étrangere , dont les Hifioires ne
parlent point, parce qu'ils fe propo–
tCnt d'enrichir
le
public de plufieurs
beautez nouvelles , dont on n'avoit
'lóme
11.
PRO
PO
S.
poinr eu d'idécs j ufqucs
la. ll
efi: vrai,
que leurs entreprifes les expofent
a
de
grandes peines, &
a
des peri]s pref
quc
infinis. Mais ils s'cn confoJcnt
&
fouf–
frcnt tout avec plaifir fans s'en rebuter,
parce qu'il:1
etperent de contribuer
par
Ja
au bien public ,
&
méme a
l~
gloi1
e
de Dicu en contentant Jeurs
pro–
pres defirs. Et c'efi par la, qu'ils font
invinciblement portez
a
faire ces
Dé–
couvenes,
&
a
chercher de nouvelJcs
terres,
&
des Peuples inconnus, dont
on n'avoit jamais ouºi parler.
Ceux
qui n'ont pour but dans leurs
voiages, que d'étcndre le Royaumc de
]efus
Chrifi, ne
fe
propofent en cela
que de cravailler pour
la
gloirc de
Dieu. Dans cette veüe ils expofent
courageufement leur vie , qu'ils con•
tcnc pour ríen.
1
Is eífuyent les plus
grandes fatigues ,
&
s'engagcnt dans
des chemins impraticables
&
dans millc
f
préci·