V E R T
I S S E M E N T.
de
r68).
1689. 1690. 1691.
&
173t..
Richelct
y
a
expo[é d'une
maniere claire
&
nette la methodc qu'il s'étoit prefcrite:
&
il vau–
droit mieux que ceux qµi ont travaillé fur fon fond euífent fuivi
le
phm
qu'il avoit tracé, que
d'y
avoir fait des additions qui pou–
voient étre bonnes ailleurs, rnais qui ne font pas certainement
a
leur
place; qui n'ont
f
ervi
q
u'a
groílir inutilement un livre qui ne pou...
voit demeurer trop abregé;
&
pour tout dire en un mot, gui d'un
DiBionnaire qui devoit principnlemcnt fixer nos doutes fur la Lan gue
Frans:oife, ont
fait
peu
a
peu un enorme
'Po~}'t11Jthúz,
un
Salm1g ondis
(on me permettra ce terme) de chafes inutil s, repetées mille
foi s
dans to
u
tes forres de livres, d'ufages anciens
&
modcrnes , 'd
'ex–
plicat ions, de definitions
&
de deícriptions prifrs au hazard dans l s
Arts
&
dc10s
les Sciences. Droit Canonique, Droit
ivil,
outumes
Romaines, &c. tout
y
a été fourré indi crétement
& ·
ans j ugemenr.
Voici une anecdote
f
ur
la
premiere Edition du Richelet, gu ,on
a re·
tranchée de la
ie de ce Grammairien,
&
gui vient de bon ne fource.
(a).
Dés que l'impreílion de ce Dictionnaire fut achevée, \Viderhold
en
fit
paífer
f
ubrepticement quinze cens exemplaires en
F
rance, gui
furent
a
menés
&
dépof
és
a
Vi
lle -
J
uif, proche Par is.
11
s'adre1fa
enfuite
:1
Benard, qui
lo
in d'entrer dans une negociation aufii pcril–
leufe, donna avis du dépót au Syndic
&
aux Adjoints de
la
Librai–
rie, lesguels firent
faiíir
tous les exempL1ires,
&
les conduifirent
a
la
Chambre Syndicale, ou ils furent
brulez
en partie
&
en partie la–
cerés.
\Viderhold mourut de chagrín trois jours aprcs,
é.,.
Je ]en–
demain Benard . fortant du falut de
S.
Benoit
fut
poignardé dans
b
foule.
On
ne fauroit difconvenir que ce Diétionnaire ne foit un des meil–
leurs qu'il
y
ait en notre Langue. Richelet s'y eíl egalement éloi–
gné de
la.
iéchereífe ennuyeufe, ou de
la
fade abondance de
Ja
plU–
part de fes Confreres .
,,
11
a foin d'y rnpporter exaé1ement
les
,,
t~ois
fortc.s. d'cxpreffions , propres ,
figurées
& .
burlesques ; il
,, t1ent le m1hcu pour
1'01
thographe entre les deux extrémitez en
,, retr.rnchant
la
plúpart des lettres doubles
&
inutiles qui ne défi–
,, gurent
pas
les
mots]orsqu'eiles en font retranchées.
ll
avoit beau–
,, coup retranché
fo.usM.
d'
Ablancourt, il temoigne rneme avoir tiré'
,, beaucoup de lum1eres de M. Patru. Outre cela il·circ Ja plúpart des
,, bons
Auteurs,
&
fe
fonde
le
plus
qu'1l
peut fur
l'ufage ''
C'eH
ainfi
(a)
M.
le Clerc
Ecclefiafiique de
Lyon
l'avoit
aprifc
de
M.
Papillon.