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D E L A F L O R I D E.

P

.A

1\

T.

I

l.

L1

v.

I.

punit en

Co~a

les Indicnncs qui violent la

foy

gu'elles doi\•cnt a ceux qui les épou–

iCnt; mais dans la Province de Tafcalm_;a, on les chafiic

e1

corc av e

J

Iu

de

rigueur. La loy de cette contrée ordonne, que

fi

a heme indue on

ve

it

uel–

qu'un cntrer

&

fortir trois ou quatre fois d'une maifon,

&

que l'on

fo

J s-on–

ne d'adultcrc la maitreíJe du

logi~,

on cíl: obligé felon b

rcligion du

ª)

'a–

vc1 tir

le

mary de la condu1te de ia fcmmc,

~

de p1 ouver par troi ou

uarre

témoins qu'on n'nvance rien que de Yérirnble. Le

mai

y au n . "ne tem

a11

m–

ble les témoins,

&

les interroge l'un aprés l'autre avec d'hornb.l imf

1

ecati ns

contte celui qui ment,

&

de grandes bencdiétions en faveur de celui

ti d ' e u–

vre la verité.

Aprés cela s'll trouve

fa

femme fuffifammer.t cmn·aincuc d'av ir

filuGé

fa

foy,

il la méne hors du bourg, l'attachc a un a1b1e, ou a un picu qt ' il

ti

he

en tenc,

&

la

me

a coups de fléchcs.

Enfuite il

V:l

tr uvcr Je

Cac ir~t

e

u

en fon abfence lajufl:ice du

lieu.

11 leur dit qu'en un

t

m 1oit h

is

du \

il–

lage,

il

vient d'oíter la

vic

a

fa

fcmmc íur le

1:1fOrt

qu'c llc

~t oit

t

n..

'e

en

adultere; qu'il

íupplie qu'on mande

les accufat urs, afin <..te

G

1

c1

i1

e d nt

ils l'ont chargéc eil: vray,

i]

oit

abfous dans les

forme ,

l:

qu'au co

m

1

:1e

j

res:oivc la

punition

ordonnée par la

loy

de la ProYince. En ce den icr

e s

la loy

commande que

les

parens de

la

emme tucnt

le

mary a coups dcfl échcs ;

g

i'il

foit

Ja

proye des chicns

&

des oyfcaux,

&

fa

femmc

¡

our marque

de

fo

j,

1.oce11-

cc honorablement enrerrée; que

íi

les témoins 1

c1

fi

nt

en kur depo fition ,

&

ne

fe

contrcdiiCnt point, en un mot,

'ils ' ' rific1 t par

e

bons

indices

]e

c ri –

me d nt il s'agit, on abfOut

le

mary

~wcc

la l1ben é de l

re1

di e

f(

mmc,

é–

fenfc

fi.1r

peine de la vie aux I arens de

l.

c1

imi nellc, de Jui a1 racher une

fc

ulc

fl éche du corps, ni meme

de

l'entencr ;

lar e qu'il

f

ut

gu'elle

fc1

ved' . m–

ple,

&

foit

mangéc des betcs. On ,·oit far a q e dans t utc la F loridc

n

ru–

nit

fort

rigourcuícmcnt les fcmmcs aJultcr s : n ais on n'a pü fc;avoir

de

c,ucl–

le

forre on

y

chailioit

le

hommcs gui d(bauchoicnt les femmes d 'autruy.

Les

loix peut-etre les

y

favorifent commc parmi

le..,

nutres

1

arions.

11 me

fom

icnt

la d

:fftL

de ce que di oit un 1our une

D ,

me de

ma

con1

iífance, que l s hom–

n

s

s'étoi

nt

fc

ulemcnt

c·oníidcrcz,

l rs qu' j

avoienr fait les

loi ·

co

n 1

e ]'a–

dultere,

&

que la crnintc u'ils ont

fat

f

1

ement de l'mfidclité des

f(

mmcs,

}es avoit obligez a les traÍtCr

CI UC}]emcnt.

]\fajs que

fi

Jes

rcrfom C

de fon fe·

e avoicm

ordom.é

e

cines contrc ce crim ;

lks

s'y

fe1oic1

t

ou 'crn{es fans

l

aílion

&

avcc tant

de

prudencc, gue l'on n'auroit

(U

e m

t

ti

d amrc au–

cun fu jet de

fe

plaindrc.

C H A

P

I

T

R

E

XI

Entde des EJPagnols dans la P1 o ·ince de Chice1ra.

P

ur re' enir a. Soto, ªF rés que les

Ji

agnol curent dcmcuré vingt-quatrc

j om

s aux n

rirons

de

1auvila,

rccom

e1

t

aff z de orces

pom

aíre

'Lome

11.

urre