EN AUTRICHE.
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partagée .entre deux empereurs
Philippe et
Othon,
pour assurer le bonheur et l'indépendance de son
pays. Ayant ~l'abord einbrassé le parti de Phi–
lippe _,
cet empereur lui accorda par reconnois–
sance le titre de roi, non-seulement pour
lui,
mais encore pour tous ses successeurs. Cette dignité
attira sur lui la jalousie de plusieurs seigneurs
allemands~ Le margrave de Meissen parvint meme
a
le brouiller avec Philippe _, qui le déclara dé–
chu de . la royauté. Cet empereur crut etre assez.
puissant pour lui donner
un
successeur. Il
eq–
voya Théobald en Boherne comme roi de ce
royaume. Alors Ottocar Przemysl se décida
a
se
ranger·
du
eché
de l'empereur Othon, et_,
a
la tete
d'une armée pnissante,
il
vint assiéger dans
Er–
furt ce meme Philippe _,
qui tmir
a
tour avoit en
l'imprudence de lui donner
et de
vouloir lui
enlever le titre glorieux de roi. Othon, charmé
du courage de Przemysl, et voulant se l'attacher
entierement, lui conféra de nouveau le titre
de
roi, que l'imprudent Philippe avoit en le dessein.
de lui oter. Sous le regne de Przemysl _, la Boheme
parvint
a
un degré de splendeui; qu'elle n'avoit
jamais en auparavant. Ce roi habile_, sachant
pro–
fiter de sa 'pnissance _, affranchit son pays non–
.senlement dn tribut qu'il payoit aux empereurs
d'Allemagne, mais encore il se délivra de
l'in–
:11uence que ces emperenrs exen,;oient dans les
affaires de
son
roya~1me. Enfin les sages
institu~