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LE TEMPLE DE LA GLOIRE.
TRAJ AN.
Le ciel me vend cher ses bienfaits ,
Ma félicité m' est ravie:
Je reviens un moment pour m'arracher
a
vous,
Pout m'animer d'une vertu nouvelle,
Pour mériter,, quand Mars m'appelle,
D'etre empereur de Rome, et d'etre votre époux.
PLAUTJNE.
Que dites-vons? Quel mot funeste
!
Un moment ! vous,
ó
ciel
!
un seul moment me reste,
Quand mes jours dépendaient de vous revoir toujours.
TRAJAN.
Le ciel en tous les temps m'accorda son secours ;
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me rendra bientót-aux charmes que j'adore.
C'est pour vous qu'il a fait mon creur.
Je vous ai vue, et je serai vainqueur.
PLAUTINE.
Quoi
!
ne l'etes-vous pas? Quoi ! serait-il encare
Un roi que votre main n'aurait pas désarmé ?.
Tout n'est-il pas soumis, du couchan~
a
l'aurore
?
L'univers n'est-il pas calmé?
TR.AJAN.
On
ose me trahir.
PLAUTINE.
Non, je ne puis vous croire ;
On
ne peut vous manquer de foi.
TRAJAN.
Des Parthes rerrassés }'inexorable roi.
S'irrite de sa chute, et brave ma victoire.
Cinq rois qu'il a séduits sont armés contre moí; _