OlSEAUX.
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s'agiLent ·autour de lui et auxque]s il fait une chasse
continuelle. lVI. de la Gil'onniere qui plusieurs fois
a eu l'oocasion d'étudie1· ses mamrs an milieu des
forets ou
il
vit, ne l'a jamais vu s'attaquer aux pPtits
Oiseaux. C'est ce que l'on a éga]ement observé poul'
le Hobereau Moineau avec lequel il a, comme nous
J'avons déja dit, des rapports de tai11e et de
colora~
tion. Une particularité intéressante que présente ce
Faucon, c'est qu'il ne se montre jama is seul; le rnale
est constamment accompagné de sa feme1le et'
a
l'exemple de certaines especes des genres Perroquet
et Colombe, ce couple vit dans une nnion si étroite
que si l'on tue l'un des deux, celui qui reste ne cher–
che pas
a
abandonner la place ou il a perdu son
com~
pagnon. Ce fait, qui coincide parfaitement ª''ec
l'épo~
que de l'apparition de cet Oiseau
a
Lu9on, tendrait
a
faire supposer que son passage dans cette ile est
·consécutif a l'accouplement, car les vrais Faucons
n'offrent d'exemple d'nne pareille sociahilité qu'a
l'é-
poque des amours.
Observ.
-
Dans tout le grand gen re
Falco
nous ne
connaissons point encore d'espece dont le plumage
soit aussi brillant que celui du Faucon
de la
Giron–
niere.
Ce caractere est dú, ainsi qu'on le voit chez
certains de nos Oiseaux d'Europe, teJs, par exemple,
que les Corbeaux,
a
la décomposition profon de des
barbes qui constituent les plumes et
a
la disposition
des barbuJes qui, au lieu d'etre divergentes, deviennent
paralleles
a
l'axe d'ou elles émanent; c'est meme
a
cette disposition qu'il faut attribuer non-seulement
Bonite. -
Zool. Tome
T.
Parlie
l.
6
;