erana.Terre
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V
o y A G E
Le
1
6,
ayant remis le bord a terre
pendant
la
nuit , la fonde rapporta le mGtin cent dix
braífes, fond de fable gris , tres-fin
&
vafeux,
&
a
cinq heures d u matin' le vent étant tou–
jours au fud-oueíl: petit,
&
le temps clair,
nous v1mes une petite Hle taillée en coin de
mire,
&
dont le talu préfentoit a l'oueft. Nous
v1mes peu apres' dans le focl-oueft
a
elle '
une terre élev, e ' que nous reconnumes
etre
auili une Iíle; La premiere
fut
nommée
l'
lfle
Je Réunion
,
parce qu' elle devint notre lieu de
rendez-vous , en cas de féparation ;
&
la
fo–
conde, l'Iíle de Croy, du nom d'un Seigoeur
rempli de zele
&
bon patriote, qui avoit pris
beaucoúp de part aux foins de notre armement.
,
Le
l~ndemain,
nous nous aífurames
qu'u1
e
terre haute , que nous voyions au fud
¡
fud- eíl:
<le l'lile de Croy , n'étoit qu'une Ifle
a
laquell e
nous donname .e nom du vaiífeau , qui s'a -
peloit le Rolland.
1
ous v!rnes auffi quatre
Iíles baíTes quj étoient entre ces deux groíTes
Ifles.
Nous
avions devant nous une groífe
p ointe que l on nomma le Cap Franc;ois ,
&
une cote qu i
fe
prolongeoit dans le fud-eíl:.
Nous reconnfü e qu'elle étoitla Grand-Terre,
&
nous nous aífurames qu'elle
étoit
adjacente
a
celle que nous a rions d 'couverte le
14.
L'on