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G
1!
eriñemis. Je
ne pus
lui préfenter
que
quatre
piaíl:res;
il
ne
vouloit
pas
d'aborcl
les
recevoir,
lgnorant
ce
qui
me portoit
a
~uí
donner
cet
argent , rant
la charité eíl: gravé"e daps·Ie creur
de ces
gens.
A la fin je les lui laiífai fur fa robe,
&
je m'-en
allai ;
quelque·s inftans apres,
il vint
me les rapporter,
&
je
he pus
les lui
faif.e
gar...
det
qu'en l'áífurant
que ·c'étoit
un .don
volon–
taire
que
je
lui
faifois ,
parce
que
-je l'aimois.
Il
ne m'€ reíl:oit
.plus de
vivres,
.J:es
ayant
pérdus
&
a:bandonnés O.ans le
défert ; 1nais
mes
compagndns ,- les·bons
Arabes , me
n<?ur–
riient;
ils me donnerent' une ample portian
<le 'gáteau
d'orge pius grande que
la leur;
·¡1~
le
·faifoíent
·Cuire
f
ous la cendre oú le
fable
rechaúffé ; ·ils
le
n1ettoient enf
uite
en
mor·
ceaux ,
&
le pétriff
oient 'une
f
econde
foi~
avec
dés dé!'ttes ·
&: .
du beurre
fait
avee le lait
· de
la .feme\le
du
chameau.
Ce ,Tagout n'étoit:
,,
.
.
'
pas
mauva1s ,
tna~s
nous
pouv1ons
rárement
- le
fairé '
a
cauf
e
du
·peu
de
proviíions que
nóus avi o
ns ;
a
fon
<léfaut'
nous 1nangions
des
dáttes.
ils
co.ntinuerent ainíi
a
me
nourrir
jufques
a
FlOtre Íé.paration , fans·
f
a1naÍs
mé
laiífer
voir
aucun
motif
d'intéret,
&
en
me
donnant toujours une portian
plus
coníidé–
rable de
leurs
vívres ,
que celle qu'ils
fe réfer""
•
'
A
vo1ent a eux...
1n e1n e s ~