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·pagnons mangeoient ce·s rats, apres les ·avoir
tués
a
coups de batan ' qu'ils lancent avec
beauGoup_ d'adreffe (ur le chemin du quadru–
pede ou de l'oifeau qu'ils veulent attraper.
Enfin , les eaux
f
ont prefque toutes falées,
ameres,
&
en petite quantité dans cet
im–
menfe -défert.
Les feuls Arabes font aífez heureux pour .
caraetere
s'etre accoutumés
a
la dureté
de
ces COntrées.
desArabcs.
J\mateurs de leur liberté ,
méprif
ant les ri-
che~s'
durcis
aJa
fatigue' regardant
la
mol-
leífe
& .
les plaiíirs au deffous d' eux , braves,
fideles
a
leuf'
parole'
&
hofpitaliers ' fiers
&
entreprenans, extremement
f
oupc;onneux,
&
recevant par 'cette raifon tout étranger les ar-
m~s
a
la main ' ils fe regardent cependant. tous
comme freres ,
&
les befoins ou les affronts
du
moindre particulier deviennent l'affaire
de
toute la Tribu; ils font extreme1nent circonf-
peél:s
a
engager une affaire ou il pourroit
y
avoir .effufion de fang; mais ils vengent
ce
fang
a
qyelque prix que ce
f
oit. Ils croient
. avoir fur le bien d'autrui
un
droit égal
a
celui
·qu'ils donnent au premier venu f
ur
le leur,
en
excr~ant
a
fon égard la
chari.té&
l'hofpitalité.
Ce prrincipe les rend voleurs fans etre aífaílins:
toutes ces qualités.
&
ces préjugés étranges
J
font
cependant leur
force & leur u.nion;
&
fi.
Tfime
l.
V