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-:;.77
Ville
&
des Etrangers. Les vaiífeaux abondent
-dans
ce
port:, ou
il
aborde des
bati1n~ns
de
toutes les parties de l'Inde , .
&
f
ur-tout
c::eux
qui
font
le
cabotage
de
toute
la cote, dep"UiS
1
Elcatif
jufques
a
Ceylan. J'attribuai la
tran-
quillité
des Arabes
dans
cette Ville,
a
~eur
ha–
bitude· avec les Etrangers ,
au
nombre
des
Nations
&
des
différentes
Religions
que
l'
on
y
voit ,
ainíi
qu'aux
viles
de
l'Iman de ce
Royaume , qui
veut
faire
fleurir .le
commerce /
&
fa
1narine.
L~ ancienne
poffeffion de
ce
terrein
par
les
Portugais ;
&
la force qu'ont
foúvent
employée
les
Européens pour
s'y
faire
ref
peél:er ,
leur
y
a
donné
plu de con–
fidér~tion
que
dans
les autres
ports
del'Arabie:
il
n'y en a cependant point
d'habitués
da:ns
la
Ville, par
la
politique
de
l'I1nan
qui
les
attire
da
ns fon port
a
caufe <:tu
commerce ;
mais
qui craindroit
les
f
uites
de
leur
établiíTement
9ans
la
Ville;
car ,
quoiqu'
elle
foit fur la
Terre-Ferme, elle en efl: prefque ifolée, étant
bordée
de
tOUS
COtés
par de
hautes
mon–
.tagnes
inacceilibles ,
qui
ne
luí
laiífent de
comn1unication avec
le reíl:e de l'Arapi.e ·,
que
par une
gorge tres-étroite d'un
f
ol
de
roe
· tres-efcarpé
&
rabo~eux
; en
f
orte
que
cent
hommes
peuvent
défendre
ce
paífage
contr
,
.
une armee
enuere.
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