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L E T T R
E.
qui fauvent me paroít ohfcur
a
nzoi–
méme,
fi
vous ne m,aviet engagé
a
mettre
mes ]ournaux en
o~dre.
C'
eft vous
&
M.
le Com(e de
B.
qui m'y ave\ détenniné. Le
fuffeage de ce.t homme de génie
,
fi
célehre
par fon goút
,
par
fa
précifion
,
&
par ce
pinceau ,délicat
&
fuhlime dont il a tracé
l'Hijlo'ire de la Nature
,
ne pouvoit que
me
féduirt;
;
mais,
MoNSIEUR,
vouloir
encore
que
je livre cette Relation au Public,
n'eft-ce pas trop exiger? N'importe,
je
vous pbéirai
,
quoiqu'en tremblant. Vous
fa-i¡e{
que je n'
eus
jamais aucune préten–
tion au talent d'écrire
;
·que je n'ai jamais
ríen fait pour
l'
acquérir,
&.
que tout ce
qµe
je puis eft d'expofer nai·vement les faits
tels qu'i fs· m'ont frappé. Mais le Puhlic
voudra t -ilentrercommevous,
MONSIEUR,
dans
ces
conjidérations
,
&
faire grace, en
fi
veur
de
l'
e~ac1e
vérité
,
au
fly
le d'·lin
Militaire
&
d'un
M arin qui
a
fz
long–
temps erré dans des Pays incultes
&
fau-
11ages
'
qui ne cherche qu'
a
rendrtt fes idées
ttYec
le
moins
de
confafzon qu'
il
peut
,