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A
G
E
On éleve dans ce pays de tres-beaux che·
vaux,
&
j'
en achetai un ; on
y
n0urrit auffi
beaucoup de vaches, le tout pour la con–
Maniere a-
fommation de Mexico. La maniere de prendre
drnirede pren·
.
•
firelesvachcf.
les \raches eíl: adro1te & fingultere ;
e~les
errent
daos les champs,
&
lorfqu'on en a befoin on
les chaífe
a
la courfe. Quand on les a jointes' "
on prend le temps du galop ou elles tomLent
f
ur les pieds de clevant ; alors le Chaífeur les
élevant indireétement
&
avec force par la
queue, leur fait ·perdre l'équilibre , & elles
s'abattent fur le nez; en meme temps il paífe
en avant fous les cuiífes la queue qµ'il tenoit
a
la main. Cette attitude eíl:
fi
genante pour
ces animaux, qu ils reíl:ent dans la
1n"
n1e fitua-
,tion des ,journées entieres'
&
jufques
a
ce que
le nombre dont le Chaffeur a befoin étant
complet, il vienne les dégager. J'avois laiífé
dans .
l'
oueíl: les Provinces de Guadalaxara ,
Zacatécas , & leurs Villes.
La
font des mines
confidéra.bles ; il
y
en a beaucoup d'autres
dans le fud-oueíl: de San - Louis : ce pays eft
plein de richeífes
&
de pauvreté cachée , les
Créoles dépenfant avec la n1e1ne facilité qu'ils
amaífent.
Je féjournai deux jours
a
San - Louis ,
&
m'étant remis en route, je paffai des pays va–
Iiés par des collines , femées de beaucoup
de
villages