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LETTRES
:ÉDIFlANTES
,, sixieme de
Ca1n-hi,
le
quatorzien1e JOUí"
' ' d-e la
g
uatri
e
me
l
u ne.
,, Cornrne nous appritnes hier que les
,, neuf
1·\·ihunaux
avaient
poa té
une
Sen–
', ten
ce touchan
t
1' aífaire de
notre
sa
i
nte
,, Religion, et qu'elle avait
été
présentée
a
,, l'Ernpe
re
u
r,nous nous
rendunes
~t
Fchang..,.
,,
tchun-J
Pen,
ayant
en
n1ain
le
Placet que
,, nous avions présenté
a
Sa 1\tlajesté la lune
,, précédente. Les
Pcres
Suart·z, Pareunin
,, et l\ioran
parurent en
présence de Sa
l\ia;–
' ' jesté le Placet
a
la 1nain. Des que l'Em–
,, pcreur
les
:1per{{ut,
ii
demauda de
quoi
il
,, s'agi ss ait.
I l
s'agit
d,un
Placet,
répondi–
', rent les Peres, que Votre l\Ia jesté a e u la
, , bonté de lire ,
et
q
u' llle
a
ordonné
de
gar–
' ' der
ju.squ'a
ce
que
les
Tribunaux Jui
cus–
' ' sent faitle
rapport
de
cetteaffaire.
Main–
' ' tenant
nous apprenons
que
les
Tribunaux.
,, ont
porté une Sentence tres- rigoureuse
' ' q
ui proscrit la
Religion eh rétienne.
r~
Oll'
,, répondit
l'E1npereur, la
Sentence
n'est
, , pas ri
gou reuse, .et
la
R~
l
igion
eh rétienne
,, n'est
pas
proscrite.
On défend
seulcmt:nt
,, de precher
aux
f~uropécns
qui
n'ont pas
,, re<;u
la
l)atcnte.
Cette
défcnse
ne
rega!'de
,, poin ceux
qui
ont
la
Patente. Cette
dis–
', ti nc tion <]ue
f:. i
t
Votrc l\Ia
j
esté) di ..ent
les
,, Peres, n'cst pas
cxpritnée
clairen1ent
dans
,, la
Sentrnce .
Elle
y
cst
claircnu~ nt,
ré–
' ' pondit
l' .~~tnper'-\ur,
j'ai
lu
attentiven1ent
,, la Sent ·nce : que si vous prétcndcz qu'il
, , soi
t
pertnis de
pre~her
votre Lo
i
a
ceux
,, <-IUÍ n'ont
roint
la Patente,
c'est _(.;C
qui