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3I4

LETTRES ÉDIFlANTES

Des

que

nous

fun1es

de re tour

a

la

m:t

ison,

le

Pere Parennin

dressa le

Placet,

qui

con–

tenait n-peu-prqs

ce qui

avait

été

mis dans

le

l\'lén1oire. Le lendemain 7 , nous

allames

au

Palais poue

en

présenter la minute au

Pri ncc :

i

l fu

t

si fort oc

cupé ce

jour-la , r¡ue

nous ne pumes lui

parler. Ce fut

pour nous

un nouvcan

sujet d'inr1uiétude,

paree

qu'on

nous assura

qu'il

dcvait

partir·

le jour

suivant

pour

la

campagne ,

ou

il

passerait

quinze

jours pour

s'y

délasscr

de

ses fatigues.

Con1me

dans les circonstances

ou

nous nous trou–

vions,

les

momens

étnient

préciedx, ce

re–

tardement

pouvait beaucoup

nous

nuire.

Le Prince partit effectivement le

lencle–

main ,

co1nn1e

on nous l'avait

dit ;

mais

il

ne nous

oublia pas,

et il recommanda notre

affaire

au seizieme

Prince

·son

frere

~

qui

nous avcrti

t

de lui por ter notre

Place

t.

En

voici

les termes.

<e

Nous

Tai-tsin-lzie'n

(

c'est le nom

Chi–

,

nois

du

I>ere

1\..eglcr ) ,

et

autres

Euro–

»

péens , offrons avec

un

l)tofond

respect

ce

l>

Placeta

Votre

Majesté,

pour la

supplicr

>>

tres-humblement de nous accorder

uDe

)) grace.

»

Il

y

a

pres

de

dcux

ccns ans

que dcpuis

,,

L._y-nta-teozt

(

c'est le

notn

Chinois du

l"lere

)j

Ricci ) ,

nous

~

vos fidcles Sujets, venons

»

dnns cet Oricnt par la voie de la mcr.

)>

'r

otre illustre

d

ynastie ,

par un

bien

fa

i

t

»

signalé, nc nous

a

point considérés coro

n1e

n

des

étrangers,

ce qui

nous

a

fait

regarJer

»

la Chine

con1me

si elle était notre yérita-