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LETTRES ÉDIFlANTES
Des
que
nous
fun1es
de re tour
a
la
m:t
ison,
le
Pere Parennin
dressa le
Placet,
qui
con–
tenait n-peu-prqs
ce qui
avait
été
mis dans
le
l\'lén1oire. Le lendemain 7 , nous
allames
au
Palais poue
en
présenter la minute au
Pri ncc :
i
l fu
t
si fort oc
cupé ce
jour-la , r¡ue
nous ne pumes lui
parler. Ce fut
pour nous
un nouvcan
sujet d'inr1uiétude,
paree
qu'on
nous assura
qu'il
dcvait
partir·
le jour
suivant
pour
la
campagne ,
ou
il
passerait
quinze
jours pour
s'y
délasscr
de
ses fatigues.
Con1me
dans les circonstances
ou
nous nous trou–
vions,
les
momens
étnient
préciedx, ce
re–
tardement
pouvait beaucoup
nous
nuire.
Le Prince partit effectivement le
lencle–
main ,
co1nn1e
on nous l'avait
dit ;
mais
il
ne nous
oublia pas,
et il recommanda notre
affaire
au seizieme
Prince
·son
frere
~
qui
nous avcrti
t
de lui por ter notre
Place
t.
En
voici
les termes.
<e
Nous
Tai-tsin-lzie'n
(
c'est le nom
Chi–
,
nois
du
I>ere
1\..eglcr ) ,
et
autres
Euro–
»
péens , offrons avec
un
l)tofond
respect
ce
l>
Placeta
Votre
Majesté,
pour la
supplicr
>>
tres-humblement de nous accorder
uDe
)) grace.
»
Il
y
a
pres
de
dcux
ccns ans
que dcpuis
,,
L._y-nta-teozt
(
c'est le
notn
Chinois du
l"lere
)j
Ricci ) ,
nous
~
vos fidcles Sujets, venons
»
dnns cet Oricnt par la voie de la mcr.
)>
'r
otre illustre
d
ynastie ,
par un
bien
fa
i
t
»
signalé, nc nous
a
point considérés coro
n1e
n
des
étrangers,
ce qui
nous
a
fait
regarJer
»
la Chine
con1me
si elle était notre yérita-