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LIN

cle profondeur; ce quart coupe , il refiera une poiote

qui fervira

a

doubl er Celle que

VOllS

avez fa ite en

C

au tablier en coqpant la levee ci-defTus: Cett e dou–

blure fortifiera une boutonniere

d

que l'on fait au

bout de ladite poirlte ou bavette , <lans laquelle le

valet-de-chambre fait entrer un de fes boutons. On

coud la poche au tablier par-devant ve rs le milieu

de

fa

longueur, en ourlant le haut ; le rell:e s'anache

a

points de cote , on ourle tout le haut

&

le bas du

tablier.

Les tabliers de cuifi nier n'on t poin t de bavette;

ceux des cui finieres

&

autres femmes de cuifine, de

bal'fe-cour,

&c.

en ont. Les

core/ions

de cuifine qu e

l'on fait de toile de differente efpece , fu ivant Jes di–

vers ufages auxquels on !es dell:ine, font des qu arres

longs ourles aux cotes coupes.

La

fig.

40

reprefente une

nzancfze{ce de houe

pour

garnir le ge nou ' la fac;on en ell: fimple

&

facile

a

imaginer.

Apr' s !es de

tails que n

ous avons donnes en par–

lant de diverfes

pieces.du

tro u!feaH

&

de la layette ,

nous palferons

rapideme

nt fu r'les coeffures nom–

mees

haigneufes

1

qui fe font en moufieline fe ule,

OU

en mou!feline garnie de dentelle ; Jes

coiffures de

deuil ,

en li r. on

OU

en bati(l:e ; Jes

petiteS coif{es

a

la

reine

,

qu e l'on coupe ordinairement fur un patron;

Ies

ficlius pliffes

en fo rme de pala tine ; !es

mancfzettes

a

un rang

&

a

deux rangs '

ce) les

de deuil ; Jes

chenzifcs de bain ,

qu i ne font guere que de grands

,Rei gnoirs ,

&c.

parce que neus en avons <lit alfa

pour fa ire comprehdre l'auQage , la coupe

&

la

fa–

~on

de ces pieces ,

&

que d'ailleurs la mode en

variant la forme , on ne peut pas erablir de regles

ff1res dont on ne puilfe ou l'on ne doive meme s'e–

carter pour fui vre l'ufage qui exerce un empi re arbi–

traire fur les habi!Jemens comme fur !es langues.

A

l'egard du linge de lit , nous avons parle des

taies d'oreiller. Les draps pour un

I.it.de

fix piecls de

large fe font d'une toile de cinq q

uarts d

e large ,

&

J1

en fau t feize aunes pour une paire. On prend des

toiles d'une moindre largeur pour des lits moins

larges. Pour un lit de trois pieds, une toile de fe pt

huiti emes de large fu ffit ,

&

l'on n'en prend que

<jUatorze aunes pour une paire. Pour fa ire une pai re

de draps , on coupe la longueur de la toile en qua–

tre parties egales ' qu'on alfemble deux

a

deux du

fen s des li fi eres . C'ell: la meme fai;:on pour !es draps

de maitre

&

ceux de la livree ; ils ne diffe rent qu e

dans la qualite de la toile ,

&

dans la longu eur ou

largeur.

IV.

Linge d'-egtife.

Nous voici

a

la derniere par–

tie des ouvrages de la

li11gere,

le linge d'eglife ,

fa–

voir Jes nap pes d'autel' les nappes de credence , la

toile de la palle, le corporal, l'effuie-cloigts ou lava–

bo , le purificatoire , la nappe de communion , le

rabat ,

l'~u be ,

!'amilt , le furp lis, le tour d'eto le , le

rochet, les manchettes de foutanne. Les fep t der–

nieres pieces fon t pour l'ecclefia fii que ,

&

les pre–

mieres pour l'amel.

Trois

nappcs

couvrent l'autel , dcux grandes

&

une petite ; on les fait d'une toile plus ou moins fin e

par degres. La petite d'une toile plus grol'fe couvre

immediatement la pierre benite. La plus gr;mde a

environ trois aunes de long fur deux tiers de la rge,,

elle couvre toute la table , pend prefque jufq u'a

ter~e

cles deu;x cotes

&

deborde en·devant ; la troifie me

fe met fur la grande ,

&

couvre toute la table de

l'autel , fans deborder. Toutes n'ont befoin qu e d'etre

ourlees ; mais la i rande

fe

garnit que lquefo is d'une

belle

&

large dentelle ; la moyenne, qui efl: la fu pe–

rieure ,

Ce

ga rnit auili , fi l'on veut , d'une petite

clentelle fin e.

Les nappes de credence , ainG. nommees , parce

qu'elles COUVrent deux petites credences

1

tables OU

LI N

75 9

confoles

~o(ees ~

chaque cote de l'autel pendent

quelquefo1s 1ufqu en-bas ' entourent meme !es tables

comme des toilettes.

Le

lav~ho ,

po.ur

elfuy

er !es doigts du pretre , efl:

un qua1 re de

,toile pit.is

ou mains grand que l'on

ourle ,

&

qu on g

arn1t a

uffi de dentelle , fi l'on

veut.

.~e

corpo;at

ell: un linge qui s'etend

a,

plat fu r le

m1l~eu .

de l aute l pou r pofer le calice delfus. II efl:

ordma1rement de batill:e , garni de dentelle , ou

fans garniture. On lui donn e une demi- aune en

quarre.

.La

palle .

ell: un carton quarre , recouvert d\me

toile de bat1fr

, qu'on coud en double de troi s , ou

plutot de deux cotes

a

caufe du redoublement ; on

Jail!~

Lill

core

o~v.ert

pou r recevoi r le carton qui a

environ un dem1-t1ers en quarre.

Le

purificatoire ,

qui

fen

a

elfuyer le calice apres

les ablutions , efl: un quarre long , comme le

lavabo.

On le fait de toile fin e ou de batill:e.

Les

11appes de communion

font longues ,

&

fe fo nt

d'une toile de demi-aune de large. On les ourle aux

deux bouts. On y coud des ruhans de fil

a

un des

cotes longs de difiance en dillance' pour !'attacher

a

l'autel de communion qui efi une balull:rade clevant

le chreur , ou, s'il n'y en a point, deux enfa ns

de chreur fouti ennent la nappe aux deux bouts (!'on

n'y met point alors de rubans de

fit),

ta

Qt

qll e le

pretre donne la communion. Souvent, au lieu d'nne

nappe de communion , on donne aux commllnians

une petite ferviette que chacun fe palfe de l'm'l

a

l'autre. On peut garnir la nappe de communion de

moulfeline ou de dentelle, ou la laiffer unie.

L'auhe

efl: une efpece de grande chemife de batifi e

ou de linon , qui fe met immediatement fur la fou–

tanne du pretre, Iorfqu'ii s'habille pour dire la melfe.

On Iui donne cinq quarts de long ,

&

quatre Jez de

large. Les manches en font toujou rs

ch

amadis. On y

monte un collet large d'un demi-pouce,

&

on

fa

it

un grand ourlet en-bas '

a

mains qu'on ne garnilfe

tout le tour de dentelle , ainfi que les bords des

m

anc

hes.

l.Je

furplis

ell: OU

a

la Romaine OU

a

la Frani;:oife.

La

dif

ference confill:e clans la fo rme desmanches. Le

corps ell: le meme , on lui donne trois quarts OU

llll

_peu plus de long ,

&

on le fo rme de qu atre lez de

batill:e ou de linon. II a un jabot

&

un collet. Les

manches

a

la

Fran ~oife ,

appellees impro,prement

nzanclzes ,

puifqu'elles rell:ent Ollvertes,

&

qu'on n'y

paffe point les bras' fe font d'un lez de meme bati!te

ou linon , d'environ une aune

&

un quart cle long.

Avant que de les attacher au corps du furplis , on

les plie clans la longueur, non pas precifement en

deux , mais de

fa~on

qu'une des moities depaffe

1

l'a11tre d'un pouce , la moins large en-dedans. Les

manches etant ainfi pliees, on les echancre de quatre

doigts par le haut en mourant,

&

de deux doigrs par

le bas. Le corps du fu rplis efi ouvert des deux cotes,

depflis le ,de!fous des bras jufqu'au tiers de la lon–

gueur pour palfer les bras. ,Les manches

a

la Ro–

maine font de larges manches, fans poignet , qui one

au mains la longue ur du furplis ,

&

fe

relevent juf–

ques fur le poignet lorfqu'on y palfe !es bras.

Le

rocket

des eveques.efi un fo rplis fans bras. Le

rochet

a

la Romaine, qui ell: celui de quelques cha–

noines reguliers, comme desGeno vefa ins deFranee,

a des manches en amadis comme l'aube.

L'anzifl

ell: un e efpece de petit mouchoir

qua~re

que le pretre met fur fon col en s'habillant pour dire

,la mel'fe , ii doit avoir deux tiers en quarre : on atta- .

che aux deux coins d'un des cotes deux cordons que

le pretre croife fur fa poitrine ,

&

noue enfuite fur ·

'fes reins.

Le

tour d'etole

qui fe fait en toile fi ne , ainfi que

...