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LEV

lie tout }Joint, Coit qu'on ait fait ce

l~r'.ain

?e fecond

avec le premier

Le-vain.,

foit qu'on l'a1t

fait

avec le

levain

de premier.

Le dernier

levain

avec lequel on petrit la pltte

pour faire le pain, ell toujours ce que l'on nomme

b.vain

d~

tout point.

LEvAI

fatigue:

on

~ntend

p.ar

~ette

expreffion

un

levain

affoibli ; on fatigue !es

levains

en

leur don–

nant trop a faire' lorfqu'on !es prend trop petits' a

proportion de la pate clans laqu e,lle on

~es

fait en–

trer pour la

fai~e

lever ,

_&

lo;fqu on a fa!t _plulieurs

fuurnees de fu1te, dept11s qu on a refro1d1 le pre–

mier

tevain.

Les

Lev:Zins

s'adouai!fent en !es renou–

vellant; ils fe detruifent

e~ qu~lq_ue

forte en fe re13ro–

duifant: tout change

&

s affo1blit en engendr.ant.

Les

Levains

de pate peuvent &re employes utile–

ment pour la fahte : ce font des cataplafmes natu–

rels' qui foht acides

&

fpiritueux; ils peuvent etre'

folon le choix

&

l'ufage que !'on en fait , amollif–

fans, attendri!fans, fuppuratifs

OU

refolutifs; en ge–

neral ils font hons pour mlirir Jes abces.

Les'

Levains

font hons auffi

a

fervir de bafe aux

velicatoires. pour mettre la poudre des cantharides:

&

pour cet ufage le

levain

de feigle ell preferable

aux amres.

Arnauld de Villeneuve faifoit un grand ufage d'une

efpece de velicatoire

aveclevain'

dont j'ai vu de bons

effets: ce medecin le faifoit compofer des fommites de

rhue, de la graine de moutarde,

&

de la racine de rai–

fort fauvage, de chacune demi-once, incorpores clans

une once

&

demie 'de vieux

levain

,

delayes avec du

vinaicrre chaud. On fait que le fort

Levain,

amolli en

cataplafme avec de hon vinaigre, ou avec du jus

de menthe,

&

applique fur le creux de l'.efiomac,

remedie a des vomi!femens opiniatres.

LEVAIN VERD, ou

le"lainj~une,

ell celui qu'on

a

lai!fe moins de terns

a

lever

I

il faut prendre Je

l evain

pour petrir trop jeune, plutot que trop vieux;

mais il ell mieux de le prendre clans fon plus haut

degre de levement: !es fermens ont un terns ol1 ifs

font plus albfs

&

plus £ontagieux, qu'ils ne le font

d2ns leur commencement

&

clans leur derniere ma–

tu_!:.ite; c'ell par cette raifon qu'oil

0

peut .expliquer

l'article de la loi, pour les lepreux,

chap. xii). du

L evitique,

qui <lit que fi la lepre c;ouvre entiere–

ment la chafr' c'ell-a-dire' que

ft

la lepre ell

a

fon

dernier degre' l'homme doit erre pris comrrie s'il

etoit pur ; mais qu'il doit etre repute impur'

fr

la

lepre elldans fon progres' qu'elle

fe

repancle encore

for de la chair faine .

Si ejflonarit difcurrens lepra in

CUte

,

Y operuerit omnem CUtem

a

capite ufque ad pe–

des .

.• , .

Lorfque la lepfe a acheve de decouvrir

tom le corps,

homo mundus erit,

fuivant le Texte

ou la Vulgate.

Quando vero Caro vivens in eo appa–

ruerit.

• • •

Quand la lepre fait encore du progres,

afpergewr ,

Ii

elle gagne fut de la chair faine,

inter

immundos repittabiwr. Si mrfum verfa fuerit in albo–

rem

,

&

totllm hominem opemerit, co!ljiderabit eumfa –

cerdos,

&

l}lundum effe decernet.:

lorfqu'apres eela ,

toute la peau ell redevenue farineufe

.&

couverte

de lepre , le pretre le decidera pur.

C'efi auffi' par les memes raifons ' qu'on pent

~xpliquer

ce qui fait que la petite verole fe gagne

plus aifement quand elle commence

a

fecher.

C'e!l done pourquoi ii faut, pom avoir un vims

decide'

&

le plus propre a inoculer la petite verole;

le prendre clans le lixieme ou clans le feptieme jou.r

de

I'

'ruption des boutons.

Art d1t Boulanger par

1\1.

MALOUI:Y.

.

LEV./F.-FANUM,

(

Giogr. anc.)

lieu placedans

la table TheodoG.enne fur la route qui de

Lugdunum

Batavorum

(Ley de ), remonte le lon.g du Rhin en

pofition

interm~diaire

de

Flecio

(

leuten) ,

&

de

Carvo

(

Wagenmgen ), On croit . que c'efl Liven-

·'

LEV

3

Vaet, qui fignifle

Vallis Levee ,

confervaht encore

1

nom de la di vioite qui avoit un temple en ce canton.

D'Anville,

Not . Gaul. p. 412.

(

C.)

§

LEUCATE, (

Geogr. anc.)

ville du Langue–

doc. Lorfque !es Efpagnols etoient ma'itres du Rouf–

fillon,

Lmcate

etoit la feule place qui couvnt Nar–

bonne de ce cote-la, Philippe-le-Bel !'acquit en

1309,

de Raimond d'Urban ;ecuyer. Le chateau de

L

ucatt

fut defendu vaillamment par la femme de Dubarri,

gouverneur; fait prifo1mier par les Efpagnols, fous

Henri IV. Elle refitll de ce prince des lettres

de

gou–

vernante.

Sonfils Barri de Saint-Aunai, la defendit de meme

•en 1637 contre Serbelloni, qui fut defait par Schorn–

. berg, due d'Halluin , qui

y

gagna le bllton de mare–

chal de France.

Voye{

Mer.

de Frante, 1637. Choix

de Mer.

t.

XXV.

p.

18 .

(

C.)

LEUCOPETRA,

(Geogr.) V.

CAPO DELL'ARM

I .

LEUDES,

(Jurifpr-. anc. )

Au mot LEUDE,

t.

I X;

p. 438;

le Di.ltionnaire Encydopedique renvoie

a

LANDE ,

&

ce mot LANDE ne

s'y

trouve point,

Nous allons fuppleer ici

a

cette omiffion.

Leutles , L eodes

&

Allodes

font fynonyrpes;

aloden .

ou

aleu,

vient felon Bourgoin, de l

1

Hebreu

hal.1d,

en Latin,

laudare.

Budee le fait deriver de ce der–

nier, auquel il joint

\'alpha

privatif des Grecs : ce

qui a grand rapport aux feigneurs de terres tenues

en franc-aleu, qui ne relevent d'ancun feigneur, de

maniere qn'on pourroit dire d'eux qu'ils ne doivcnt

de louanges

a

perfonne

abfque Laude;

Un autre auteur

pretend que ce mot vient du Gree

ahitM,

qui veut

dire

Libre;

M.

de Boulainvilliers fait venir· le mot

1

leudes

de

leut!i

ou

feud,

qui en Celtique fignifie

com–

patriou,

gens de m&ine fociete ou condition , qui

s'exprime en Latin par

fide/is:

auffi nos rois ont inti–

tule leurs adreifes de leurs pins anciennes ordonnan–

ces

omnibus cemenariis

1~gni

fidelibus;

<l'amres font

deriver

Leudes

du Saxon

lude

ou

leod,

qui lignifie le

p euple,

du Gree:;

taos, popul11s.

Ces dernieres etymo–

l9gies paroilfent les meilfeures, car le mot

leudes

ou

Leodes

qui venant du Gree, lignifie

fuiets

l

peuples

t

a auffi rapport au vieux mot Frangois

Lenux

ou

Loiau.-c ,

qui Fe pond au Latin

fiddis.

Au

traite d'An–

delau en Baffigni, le mot

leudes

fe

trouve repete

trois fois clans la me!l1£ fignification que celui de

jideles

qui s'y trouve auffi trois fois; auffi clans !es

anciens cartulaires, on voit fouvent !es

mots fideles

&

Leudes ,feaux, lea11x

&

loia11x,

pris en meme figni–

fication. Les terres que !es Romains

&

les Gaulois

poifeQoient clans !es Gaul es,

&

celles que les Francs

y

acquirent furent difiinguees des benefices mil itaires.

On leur donna le nom

d'alcu

en general, comme

ft

on ef1t voulu dire terre apparrenantc

a

un

teude.

Elles

n'etoient point c!hargees de foi

&

hommage comme

!es benefices militaires, qui

par la

fuice furent nom–

mesfiefs.

Les grands

&

les feigneurs demembrcrent

de leurs fiefs plulieurs portions, dont ils firent des

arriere-fiefs, pour fe faire des cliens,

&

par interer,

&

!es nommerent droits

faigmuriaux:

ce

fut

alors

qu

1

on nomma

franc -a/en

,

!es terres franches de

la

foi

&

hommage,

&

que le terme de

Leudes

ne s'ap–

pliqua plus qu'aux barons ou nobles Franc;ois ,

comme le favant Jerome Bignon le r marque.

for

Marculphe. Memoire qui a remporti Lepri.-.: de Sniflons

17

43~imprime

en 1744.

D

iffertationfur plujieurs points

de notre .hifloire, par M. DE LoNGUEMARE.

(

C. )

LEVE, adj. (

terrtze de Blafon.)

fe die de

I'

ours

q_ui paroit clans l'ecu , droit fur fes panes de der–

nere.

Borne d'Altier, du Champ aux Cevennes;

d'or

a

/'ours Leve de f able, .illumJ

&

nrme de gu ules.

(G.D.

L. T.)

§

LEVER,

(.

m. (

Ajlron.)

C'ell la premiere ap:

par~tion

d'un afire au-deffus de

~'horizon

, lorfqu'il