HER
recouvroit un·e O'rande fente formee par deux replis
de la peau
CB
Cfig.
11.)
,
qui reprefentoient alfez
bien !es grandes levres de la vulve,
&
que cette
verge etoit placee clans la
~o~milfu:e fup~rie~1re
de
ces levres, cornme l'e!l: ordmairement le clitoris chez
les femmes.
Chacun de ces replis de la peau eto1t un peu ren–
fle , mais point fe rme ; on remarquoit , fur - tout ,
for celui du cote gauche
c
( fig.
//,)'
des rides pro–
fond es
&
d'une direB:ion oblique : en touchant ces
efpeces de levres on fenroit, clans la gauche
C(fig.
11.),
un corps ovolde, mollet
&
fort relfemblant
a
un tefiicule; mais la droite
B ( fig.
11.)'
paroilfoit
une poche vuide; cependant en prelfant Cur le vencre
on
y
poulfoit une efpece de corps, auffi ovolde , qui
y
defcendoit facilement en palfant par l'anneau,
&
<]U'on repoulfoit auffi tres -aifement.
Lorfqu'on tenoit relevee la verge qui a ete decrite ,
&
qu'on ecartoit Jes le,vres placees au- delfous ' on
voyo it naltre de la racine du fre in du gland deux peti–
t es cretes fpongieufes
EE ( fig.
12.) ,
rouges
&
faillan–
t es, environ d'une ligne, qui augm1mtoient de volume
a
mefu re qu'elles s'el<Jignoient de leur origine'
&
imitoient parfaitement les nymphes par leur ecarte–
ment.
Entre ces nymphes,
&
a
leur partie fup erieure ,
s'ouvroit l'uretre
I
(fig.
2 . ),
comme clans les fem–
mes: au-delfous de ce meat urinaire etoit une autre
ouvermre tres-etroite
G (fig.
12.) ,
dont le diame–
tre etoit d'environ deux lign es' ell e etoit retrecie
a
ce point par une membrane
femi-lunaire, qui pre–
noit nailfance clans la partie ioferieu.re,
&
reffem–
bloit
a
la membrane a laquelle on a donne le nom
rl'!iymen, H(fig.
12.),
une petite excroiifance
pla~
cee lateralement
&
fuperieurement'
&
qui avoi t la
:figure d'une caroncule mirtiforme , contribuoit en–
core
a
donner
a
cette ouverture
l'apparence de
l'orifice d'un vagin.
On doit fentir par cette defcription la julleife de
la
remarque que j'ai faite fur la difficulte qu'il
y
avoit ,
a
prononcer fur le fex e dominant de cet indi vidu
monllrueux. La longueur
&
le volume de la verge
pouvoient, au premier coup d'reil, en impofer aifez
pour,que !'on crfit pouvoir alfurer que le fexe maf–
culin dominoit; le corps ovolde trouve clans la levre
gauche , un autre corps que !'on poulfoit clans la
droite en pre{fant le ventre , donnoient l'idee de deux
t e!l:icules,
&
fembloi ent autorifer cette confeque n–
c e; mais l'afpeB: des nymphes' du meat urinaire '
<le I'orifice du vagin, de !'hymen
&
de la caroncule
:mirtiforme , la detrnifoie nt: on peut conclure que
cet individu appartenoit egalement
a
l'un
&
a
l'autre
fexes 'que la nature etoit enfin parvenne
a
reunir les
<ieux clans ·te meme fuj et. La diifection vienr a l'ap–
pui de cette prefomption, puifqu'elle a d't!monrre
que fi Jeaa- Pierre etoit fe mme de· la ceinture en–
h aut' homme de la ceinture en - bas, ii etoit clans
le point central' femm e a droite'
&
hpmme a gauche'
fans etre precifement ni l'un ni l'autre.
Le corps oblong que l'on avoit regarde comme
une v erge , fut le premier obj et des recherches ana–
tomiques; on reconnut en effe t qu'il etoit compofe
de deux corps caverneux qui prenoiem leur nai!fance
des branches de l'ifchium ' s'adoifoient en
Ce
reunif–
fant,
&
fe terminoient au gland qui, ainfi qu'on l'ob–
ferve toujours clans le membre viril ' etoit forme '
pa~
le corps fpongieux qni, clans l'etat nature!, au–
rott contribue a forme r l'uretre. La !l:ruB:ure de certe
partie £onfirma l'idee que !'on en avoit prife,
&
prouva qu'el\e eroit reellement une verge' mais im–
perforce' clans faquelle !'metre eroit remplace par
un.e e.fpece.
d~ lig~men t
qui s'etendoit julqu'au meat
urma1r~
decnt c1- deffus. Les cretes que l'on avoit
regardees comme des
nymphe~ ,
parurent des -lors
Tome Ill.
HER
pouvoir
~tre
!es.debris d'un uretre ouvert dans toute
fa
longueur.
Une incifion faite fur la levre gauche
y
fit decou–
vrir un veritable tefiicule ' auquel s'etendoit le cor–
don des vailfeaux fpermatiques,
&
d'o\1 partoit un
canal deferent, qui palfant par l'anneau, alloit ga–
gn er une yeficule feminaire dont on fera mention
clans peu.
La difi'ection de rautre levre ne
fit
appercevoir
qu 'un fac menibraneux clans lequel on fentoit un li–
quide,
&
on, comme on l'a dir plus haut, fe preci–
piroir un corps ovolde, lorfqu'avec la rnain on pref–
foit le venrre clans la region iliaque droite. On bor–
na d'abord la !es recherches pour venir
a
la diifec–
tion des amres parties exrern es , fe refervaht de les
poulfer plus loin quand on travailleroit
a
celle des
intern es.
Le vagin apparen t fixa enfuite !'at tention ; une
incifion faite a la membrane femi - lunaire ' a la–
EJUelle on a dohne le nom
d'hymen,
permit de re–
connoitre que c'etoit un canal borgne, une efpece
de fa c ayan t plus d'un ponce de profondeur, for un
demi-pouce de diamerre,
&
place entre le reB:um
&
la velfie; fituation bien conforme
a
celle 0\1efr ordi–
nairement le vagin. Ce fac etoir membraneux,
&
fa
fnrface etoit lilfe ' tandis qu'on obferve roujours
des rides plus ou moins fenfib les clans le vagin;
mais ce qui detruiroit encore dava ntage !es induc–
tions qu'on amoit pu tirer de la fituation de ce canal
&
des apparences exterieures , c'ell: qu'a
fa
partie
infe rieure on remarquoit le verumontanum
&
!es
orifices des veficules femi naires' d'o l1, par la pref–
fi on , on faifoit fortir iine liqueur gluanre
&
bl ancha–
tre abfolument fembl able
a
de la {emence prolifique.
Cette decouverte porta a detacher ce pretendt1
vagi n ,
&
a emporter avec lui
fa
veffie
&
le tefri–
cnle. Guides alors pa r le canal deferent , on fut con–
du it
a
de veritables veficules feminaires places
a
l'en–
droir ordinaire,
&
!'on fe convainquit que l'excroif–
fance qui avoit ete obfervee clans le canal borgne'
decrit plus haut' etoit veritablement le verumon-
- tanum.
La veficule femin aire gauche
a
laquelle aboutifi'oit
le canal deferent' etoit pleine d'une feme nce qu'on
fit fortir aifement par le conduit qui s'ouvroit pres
du verumontanum; la droite paroilfoit un peu fletrie '
&
communiquoit avec la gauche; on voyoit auffi
partir de cetle veficule un eanal deferent qui fe per–
doit clans !es grailfes, on ne put le conduire
a
aucune
partie qui etir quelqu'apparence glanduleufe, ii s'a–
mincilfoit
a
mefure qu'il s'eloignoit de cette veficule :
on commenr;a alors
a
douter du corps ovolde qui
fe glilfoit clans. la levre droite,
&
qu'on avoit pris
jufques- la pour un tellicule' mais l'on etoit bien
eloigne de foup r;onner ce qu'il etoit.
Ce corps dont la fituation naturelle etoit clans la
foife iliaque clroite
D (fig.
11.),
parut des que Jes
tegumens euren( ete ouverrs, une tumeur oblongue
placee clans le tiffu cellolaire, qui recouvre la partie
large du mufde iliaque: la dilfeltion de ce tilfu de–
montra bientot que ce corps etoit renferme clans une
poche qui Jui eroit particuliere'
&
donr un prolon–
gement s'etendoi c clans la levre droire, prolonge–
ment qu e !'on avoir deja reconnu par l'ouvercure
de cette levre: on ouvrit cette poche qui contenoit
environ une verree d'un liquide alfez limpjde , de
couleur de lie de vin rouge ; apres l'avoir epuifee, on
apperr;ut un corps tres - ferrne ayant la figure
&
la
couleur d'un gros marron un peu appla ri, fon grand
diametre etan t cl'envi ron un pou ce
&
demi'
&
le
perit d'un pouce; il etoit place de far;on que clans le
terns on cet
hermaphrodite
etoit debout " la direB:ion
du petit diamerre de ce corps
approc~o1t
de la per–
pendiculaire
a
!'horizon'
&
le grand diametre
y
etoit
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