CR.O
hnonc'er.une fauife
groffeffe'
·ot~
meme detruifoi ent
tous ies prejuges qu'on
avoi~
con9us auparavant
d 'une fecondation : il ne re!l:oit que !es fiones va–
gues pris de !'chat ·habituel
&
compares
0
a
ceux
que ces fem111es avoient eprouves clans !es
gro./Jej/es
precedentes ,
&
ces fignes trop peu pofoifs pour
detruire !es autres, etoient negliges. Malgre t ant
de prefomptions contre la
grofle.jfa
,
on voyoit
fucceder des avortemens
a
!'exhibition de cel·tains
' medicamens energiques,
OU
a
}a feule continuation
de l'hemorrhagie.
J'ailiftai a l'ouvetture du cadavte d\me fille d'en.
viron ving.t ans, qu'on difoit morte d'une fuppreffion
de regles. La matrice qui etoit fort ramollie
&
gorgee
de (an&' avoit a peu-pres le volume des deux poings'
&
Je vis des taches noid\tres for la furface qui
fu–
rent prifes d'abord pour des points gangreneux ou
fphaceles. J)eus la curiofite d'examirier ce vifcere de
.plus pres,
&
de ju!l:ifier qu elques foup9ons que
j'avois con9us fur le feu! expofe qu'on m'avoit fait
de la maladie
&
du traitement.
J'emporrai la matrice avec !es appartenances,
&
j;e
me conv.ainquis que les taches• brunes n'etoient
que des caillots de fang extravafes clans le tiffu.
Ayant fait une incifion fur fon corps, j'apper9us un
f<:etus d'environ trois travers de doigt de longueur,
tres-bien forme, contenu clans fes membranes,
&
nageant clans la liqueur ordinaire
1
fans qu'aucune de
fes parries prefentat la moindre marque de putridite.
Les eaux etoient au contraire rres-limpides,
&
je ne
vis rien clans !'uterus qui m'annonc;at un etat extraor•
dinaire.
C'efr aulii par la variete de conformation qu'il
faut
expliquer pourquoi !'on a peine
a
decouvrir des
:fignes fenfibles de
groffeffe
clans certaines femmes ,
meme vers le quatrieme
OU
le cinquieme mbis
&
au-dela. Ontre que l'embonpoint exceffif de quel.–
qnes-unes pent marquer l'enflure qui e!l: due a la
groffe./Je
pehdant les premiers terns ,
&
porter ob–
:llacle aux obfervations qui dependent dn tatl: fur
les <lilferentes regions de !'abdomen' on trouve en–
core des femmes dont les baffins font figures de ma–
niere a contenir la matrice deja beaucoup dilatee ,,
fans qu'elle s'eleve au-deffus du pubis.
L'enflure du ventre depend quelquefois de dilfe–
rentes caufes etrangeres a la
groffeffe:
l'une des prin–
cipales e!t la fuppreffion des regles qui, en foulevant
fucceffivement !'abdomen, imice a!fez bien !'eleva–
tion que produit la prefence d'un enfant. Un peu
d'attention neanmoins fait appercevoir que cetre en–
flure eft accompagnee de fymptomes de cachexie,
'COmme la paleur, la fievre lente, i'edeme;
a
mefure
que la groffeur s'accro!t, elle fe repand clans route la
partie inferieu re de !'abdomen, altere les fonB:ions
·des dilferens vifceres,
&
l'on difrin gue fouvent pen–
dant ces maladies, des terns marques
&
correfpon–
dans a-peu-pres aH retour des regies , durant Jefquels
l es fympt omes paroilfent s'accro!tre ou s'envenimer.
Si la tumeur eft e<lemateufe
&
de pend des ferofites
·epanch ees , on fent une flultuation; l'impreffion du
doigt fe conferve fur la partie qu'on a preffee,
&
!'on
ne rrouve qu'une molle!fe bien difference de la refi–
!l:ance qu'oppofe la matrice. La tympariite on !es
vents olfrent encore nne refi!l:ance
&
une ela!l:icite
qui ne font pas naturelles ; on e ntend un fon affez
refTemblant
a
celui <l'un tambour' en frap pant fur la
tumeur. Les fquirrhes de !'uterus parvenus au point
de Coulever le ventre
&
d'imite r la
groffef/e
,
fo nt
{entir une durete qui ne fe trouve jamais clans les
f
cetus. Ces tumeurs font circonfcrires, unifo rmes ,
&
pour l'ordinaire cantonnees clans l'un ou l'autre
co te du bas-ventre. L'enfant, au contraire , caufe
des inegalites affez fenfibles' lorfqu'il a res:u un cer–
tain degre d'accroilfemenr;
ii
fe
pone pour l'ordi-
Tome 111.
CR '0
?!7J
·
•
c
.
•
I ·
,
n·a1te vers l'un
&
l'a'utre c'Ote rout·
a-la-fois ,
&
1'on
peut, par le tall: meme a travers !es tegumens
&
la
matrice, fen tir ces inegalires qu e forment quelques–
pns de fes membres.
Le gonflement du fein <jui fuit l'enflure du venti·e ,
la fuppreffion Cles regles, fans qu'il paroiffe d'ailleurs
aucun indice d'hydropifie, d'edeme ,
&c.
prop
vent
alfez clairement l'etat de
groffefl~ ,
fur-tout s'il eft
fuivi de la formation du lait; mais
t e
gonflemenr pris
feparement peut auffi dependre de la [eule fup pref–
fion des regles fans conceptioh precedente. La cor–
refpondance des mamelles. avec !'uterus , ·qui eft
l'une des mieux prouvees de l'econt>mie animale,
mer ces parties e n etat de
fe
foppleer l' une par
l'autre. La couleur livide d es mamelons regardee en–
core comme un figne de plus pou t indlquer la
grof-
J effe'
tient aux me mes varietes
&
fubit la meme loi.
Le feul cou·rs du fang vers les mamelles, lorfque la
voie de !' ut erus lui
ell:
interdite, explique tres-natu–
rellement routes ces anomalies.
It
feroit poffible de s'affurer de l'exiftence de la
groffe.ffe
par Jes fignes dont j'ai pa,rle,
&
!'on poi1rtoit
{e
flatter de di!l:inguer les maladies qui operent des
changemens a-peu-pres femblabl·es'
fi
ces dilferens
etatS froient tbujourS difiinE\:s
OU
ifoles; mais
ii~
fe
compliqueht fouvent;
&
malgre !es obfer vations \es
plus fcrupuleufes ,on eft encore fans re(fource contre
ces complications. La
groffeffe
peut &.tre accomp:ignee
d'edeme, d'hydropifie, de fievre lente ; ii peut
y
avoir des fquirrhes, des moles, des fau x germes,
des hydatides clans une mat1·ice qui contie1it un en–
fant . Ces maladies peuvent augmenter
C"h
meme
proportion que l'e volume de l'enfant, !es fyrnpto–
mes qui Jes annoncent peuvent rnafquer !es vta is
fignes de la
gro/feffe;
&
quoiqu
1
on ne voie pas des
preuves fenfibles de l"exiftence d'un enfant, on feroit
imprudent de decider qu'il n'y en
a
p oint.
.
On a beaucoup plus de facilite a decider la
groj–
f
effe
d'une femme qui nourrit,
ii
aux autres fignes fe
joignent la diminution du lait, fon aquof:te, le chqn;
gemcnt de
fa
couleur
&
de fes qualitcs , l'affaiffe–
menr ou !'extenuation des rnamelles,
&c.
11
e!l: inutile d'entreprendre la 1-efutation de plu–
fieurs autres fignes fournis par Jes auteurs , cbmme
la <lilfere1te couleur du fang ou des urines, les
taches du vifa ge, l'enflure des parties inferieutes,
ia
couleur de la peau' la groffeur des veines epigafiri–
ques, la voracite
;&c.
(
C•t anicle
efl
de
M.
LA
FossE;
doBeur en M.Jdecine d< la Faculti de Montpellier.)
GROTTE
DES
FtEs,
(Hijl.oire naturelle.) Grotte
des Fees
clans le Chablois, fou ee clans
<l~s
rochers
alfreux' au milieu d'une foret d'epines'
a
deux
pe~
rites lieues de Ripaille, dans la paroiffe de
Fetetne~
Ce font trois grottes en voute l'une fur i'autre , tail–
lees
a
pie par la nature, clans un
roe
inabordable.
Ori
n'y peut monter que par une echeile. Chatune a
forl
fond clans un baffih, dont l'eau
paff~
pour avoir
h~s
memes vertus que celle de Sainte-Reine.
L'eau qui di!l:ille clans la foperieure a travers
le
rocher, ya forme clans la vo£1te la figured'une poule
qui couve des pouffins. Aupres de cette poule
e!l: une autre concretion, qui reffemble parfaire–
ment
a
un morceau de lard avec fa cou enne , de
la longueur de pres de trois pi eds. On y trouve en-:–
core des figures de praline;
a
co te' la forn:e d'ui:i
rouet
OU
tour
a
filer a la quenouille. Plus lqrn ' les
com::retions !l:alatl:iques avoicnt deffine un(!
figu re:
inforrne de femme qu'on n'y voit plus: de-la la
Grottr:
'des Fees.
Quejl.
Encycl.
Iv•
partie ,p.
I
42.
I
77
I. (
c.)
*
§
GROTTf;: DO
CHrnN .
.; ....
cavetne
au
rbyaume
de
Naples
• : .•
Elle
e.flau
pte4
de la mi>n–
tagne appellie de nos}ours la So
lfatata
;
hfez
l~
Sol–
f atara. Les anciens font nomme
(;zommi~)
Spi:aculs
&
Scrobes C/iaronea:.
Pline
enfait
menuon,
ltv,
II,
.
~m
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