I
GOR
genie. he titre de beau-pere de l'empereur , lui
merita la charge de prefe t du pretoire' qu'il n'eftt
peut-etre pas obtenue , s'i l n'ef1t eu que des vercus
&
des ralens. Ce fut en s'abandonnant
a
fes con–
feils , que
Gordien
rendit
a
!'empire fon antique
fplendeur. Les fuperbes edifices dont ii embellit le
champ de Mars , fuffiroient pour immortalifer
fa
inemoire . Tandis qu'il s'occupoit du bonheur de fes
peuples , Sa por, roi de Perfe , fit une in vafion fur
les terres de !'empire.
Gordien
courut au fecours des
provinces ravagees.
II
rraverfa la Mrefie , ot1 Jes
Goths·& d'autres peup les du Nord, exen;:oient les
plus affreux brigandages. Une vill:oire remportee
for ces barbares ' retablit la tranquillite clans cette
province.
Gordien
tourna fes armes vi ll:orieules cen–
tre Sapor, qu'il rencontra en Syrie, donr Jes Perfes
s'etoient rendus les mairres. Les deux armees, ega–
lement impatientes de combattre , en vinrent au'1!
mains ,
&
la vill:oire long-tems difputee , fe declara
pour les Remains , qui rep,_rirent
A~ti?che,
Carres
&
Ninbes , dont la conquete fut fu1 v1e de celle de
1:oute la Syrie. Le fenat dece rna
a
Gordien
les hon–
neurs du triomphe. Minthee , qui
avo~t
gouverne
l'empire avec l'applaudilfement du public, pendant
l'abfence de l'empereur, fut decore du titre de tuteur
de la republiqu e. Tandis . que
Gordien
triomphoit
au-dehors, fes ennemis abufoient de fes bienfai ts ,
pour le precipiter du trone. Philippe qu'il avoit fa it
prefer du pretoire ,
fe
familiarifa tellement avec
l'autorite que lui donn<;>it fa charg<:, qu'.il
a~~i'.a
au
pouvoir fo uverain, Le ie une
Gordwi
qm fa1fo1t les
d elices des peuples, fut affaqine par Jescomplots d'un
m0nftre qui en etoit·ah.horre. Les legions pleurerent
fa
mort : elles lll'i erigere nt un tombeau' OU elles
gra~
v ere nr une epitaphe qui atteftoit leur reconnoi!fance
&
fon merite. Le fenat fenfible
a
cette perte , fit un
deerer en l'honneur des
Gordie,ns,
qui excmptoit leur
pofterite de toutes Jes charges onereufes.
11
rut_alfaf–
fine l'an 244, apres un regne de fix ans..11 d1fo11 que
les empereurs eroie nt !es plus
a
plai~dre
des h<;>m–
mes' puifqu'ils etoient Jes feuls gm ne pouvo1ent
pas connoitre la verite. (
T
- N. )
.
.
GORDIUS,
(
Hifi.
anc. de Phrygu .)
ro1 de Phry–
gie, fur un de ces hommes qu e la fortune clans fes ca–
prices fe plait
a
tirer du neant' pour les
e~ever
fans
motif au fai te des grandeurs. Ne clans un village obf–
cur, ou ii vivoit du produit de fon
~ravail ,
il n'afpiro_it
a
rien de grand,
lorfq~e
les P.hyg1ens
ft~rent
conf:1l–
les par !'oracle ,de cho1fir pour leur r01 _le premier
qu'ils rencontreroient mon!e fur
t~n
chanot. ,Le ha–
fard leur offrit
Gordius
qui portOlt des denrees
a
la
ville ,
&
ils le proclamerent roi. Le. celebre .Midas,
fon fils
fir une offrande de ce chariot
a
Jupiter. Le
nreud
q~ti attach~it
le joug au
~in~on, ~roit ti~u
avec
tant d'art, que l oracle prom1t I empire de l
A iie
a
celu\ qui pourroit le denotie r:
Ale~andr~
le
cou~a
avec fon' epee '
&
crut P,ar-la
av~ir.
dr?lt de pre–
t endre aux ptomelfes de l oracle. L h1fto11"e ne nous
apprend rien de l'adminiftration de
Gorditis,
dont le
nom n'a ete tranfmis
a
la po!l:erite ' que parce qu'il
fut
pe~e
de Midas honteufement celebm (
T- N, )
GORGIER,
(Geogr. )
baronnie de la principaute
de Neuchatel en Suiffe, fi.tu ee fur une des pentes
du
mont Jura , vers le lac ,
&renfermant cinq vil–
laoes avec un chateau
ifol~:
Cette pente du Jura
co"mprend clans fon revers les
roc~ers
du
Creu;da_–
-van,
remarquables par leur hauteur, leur forme fem1:
t irculaire,
&
la bonte des bois
&
des fimples qm
<:roilfenr clans leur. cehtre ;
&
ces cinq villages for–
rnenr une paroilfe prot<'!ftante' laquelle eft patrohe
de
fa
propre eglife ' maitre{fe de la portion
d~s
dixmes affell:ee
a
cett e eglife '
&
h©horee en partl–
culier depuis qu elques fiecles d'un dtoit de bour..:
t eoiiie
avec l'erat
·d~
Berne, qu'elle reconnoit au
G
0
S
rnoyen de la redevance annuelle d'un certain nom–
bre de mares d'argent. La haute, moyenne
&
baife
jurifdill:ion , ainfi que Jes aut res droits
&
revenus
feigneuriaux de cette baronnie' appartiennent a fon
-chateau, dont le polfeifeur atfuel eft vaifal lige du
prince ,
&
dont la premiere inftitution feodale re–
monte a !'an 12.2.5 . L'an 1259 , Pierre de Savoie
conqueranr du pays de Vaud ,
&
vainqueur
de~
comtes de Cerlier, de Nidau, de Neuchatel
&cl'
Ar–
berg, de Ia perfonne defqu els meme ii fe rendit
maitre, ne relaclia celui de Neuchatel qu'au prix:
de la fuzerainete de la feigneurie de
Gorgier ;
fuze–
rainete que la Savoie garda jufqu'a !'an 1
344, &
fous laquelle on introduifit clans le lieu , quanr aux
dr~its
ntiles du feigneur , la coutume d'eftavayer
qui y fubfifte
encore.
D es cadets,
&
enfuite des
batards de l'ancienne maifon de Neuchatel , ont
fucceffive ment joui de cett e baronnie jufqu'a l'a ri
1749.
A
cette date la race de ces de rniers aya nt
pris fin , le roi de Pruife ; fouverain de la contree ,
&
non moins connu de l'Europe pour renumerateur
particulier de ceux qui le fervent, qu e pour bien–
faiteur univerfel de ceux qui lui obeiifent, remit
Gorgier
en fief
a
l'un de fes confeillers du nom
d'
Andrie
,
&
fit la grace a la famille de celui-ci
d?etendre cette in feo dation
a
chaque aine d'entre
fes
males. (
D. G.)
*
§
GORl, (
Geogr.) petite ville d'A
fie, en
Georgi~,
f ur le bord du fleuve Kar.
Life2
Kur;
c'eft le
Cyrus
des ancie ns.
L eures fur l'EncyclopMie.
GORLLZA,
(Glogr.)
ville de l'Hlyrie Hongroife,
dans la Croatie, au comte de Zagrab : elle eft de
mediocre grandeur ,
&
tire
fon nom des moncagnes
qui
l'environn ent. (
D.
G. )
.
GORMON
I.
( HijloiredeDanemarck.)
On ignore
au jufre J'epoque Oll ce prince
commen~a
a
regner
fur le D anemarck ,
&
le tetns ou
ii
mouru'r. Les
principaux evenemens de fon regne ne fo nr pas plus
connns : on fait feul emcnt qu'il exiftoit clans le
cinquieme fiecle , qu'il entreprit vers le nord des
navigations tres-perilleufes '
&
qu'il etoit auffi phi–
lofophe qu'on pouvoit l'etre, clans un terns
&
clans
un pays
fi
barbares
GoRMON
H.
L'hiftoire ne donne pas de plus
grandes lumieres fur le regne de celui-ci. Les uns
veulent qu'il air ete roi Q.'Angleterre
&
de D ane–
marck; d'autres qu'i l n'ait gonverne que Jes Danois ;
d'autres enfiri qu'il n'ait regne qu'en Angleterre•
L'opinion la plus commune eft qu'il vivoit au com·
mencement du neuvieme fiecle .
GoRMON Ill. L'hifioire de celui-ci eft encore
m&lee de fab les; mais
a
travers ces tenebres, on en–
trevoit quelq_ues lueurs de verite. ll epoufa Thira,
fill e d'un c:omte de Holftein, dont tout le Nord ad.:.
miroit ftupidementla fageife& le genie, parce qu'elle
fe m&loit d'expliquer Jes fonges .
Gormon
reunit fous
fa
domination toutes !es pro vinces que des voifms
ambitieux avoient enlevees
a
fes predeceifeu rs : it
s'empara de la Juthie,
&
tua de fa propre main le
roi de cette coqtree : ii foumit la Vandalie , defit le!:
Saxons ,
&
fut battu lui-meme par l'empereur. II re:.
anoit au commencement du dixieme iiecle. Sa vie
.fut longue ,
&
fes fujets lui donnerent le fur-nom di!
yieux.(
M .
DESACY. )
GOSCHUTZ, (
Glogr.
),
ville
&
feigne~rit;
de
I~
Silelie Pru ffienne , enclavee clans la pnnc1paute
d'Oels, & donnant aux comtes de Reichenbach,
q ui en font en polfeffion, une place immedia!e clans
Jes etatsdu pays. [}ya un chareau
~des
eg!ifes ca–
tliolique & protetlante dans cette .ville;
&
11 y a de
plus clans la fei gceurie , la petite ville .de Feftenberg•
auffi munie d'un chateau
&
de la liberte de
conf~
cience,
&
pluiieurs \!illages. (
D. G.)