MAR
l'état
Ol!
its étoient avant qu' Auguílc:
y
cut
faie era–
vaitlcr, en donne la meme idée.
Pe.ftifera 1'onlini eligil1e laC/u.
...•.
Palus rejlagna/.
" En traverfant ces
marais,
dit M. de la Lande,
" lome VI
de fes
Voyages,
je remarquai fur la fig ure
" du petit nombre de pech,urs qui y habitcnt , la trine
" emprei nte de ce féjour, le teint verd atre
&
les jam–
" bes enflées; j 'appris qu'ils étoient ordi nairel11ent ca–
" chcétiquc:s, fujets aux obnruétions du méfenrere
&
" du foie:; les enfans écrouelleux
&
rachitiques: lc:s
" lic:vres y font communes en feptembre
&
ocl:obre ".
Ce pays qui étoit autrefois couvere de v illc:s
&
de
viJlages,
&
qu'on regardoit comme un des plus fer·
tites de l'Ital ie a
été
abandonné 11
caufe du mauvais
air,
&
cela n'a pas peu contribué a l'appauvrilfement
de I'Etat E celéliafl:iq ue.
Le nom de
1I1arais PDn/ins
ou
PamPlina palus,
vient
de
Pomelia
qu i étoit une ville peuplée
&
conlidérable,
l11eme avant la fondation de Rome
&
lieuée
a
I'en–
droit qu'on appelle aujourd'hui
Mel a
ou
Mezia
qui
ell:
une pecherie: de: la carhédrale de Sezze: on appel.
loit les environs
Ager Pomelinus,
&
de-la vint le nom
de
Palus POI/:elina , PomplirJa
&
Ponlina.
Denys d'Ha–
l icarnalfe, dans
Ic:
deuxieme livre de fon hifl:oire, dit
" que les L acédémon iens vinrent s'établir fur cette co.
" te
&
y bat ircnt un temple a la déelfe Feronia, 'par·
" ce qu'elle pré!idoie allX p rod uétions de la terre , a
" f(rendis arboribus,
ou paree que \es L acédémoniens
,. y avoient été portés par les dieux". Virgile parle
auffi de la fore t confacréc 11 Feronia :
~eis
Jupiler Anxuris 8rvis
Pr~jide/,
&
viridi gaudC/Js Feronia fuco.
/En.
1, l/JI. 799.
Horace fait aum mention de cette fontaine confac rée
a
Fcronia .-
Ora malJufque tua lavimus Feronia lpnpha.
'.
L.
1.
S.I.
1/.
Ce pays devint enfuite
Ii
peuplé, qu'on y compta jufqu'a
vingt.trois villes, fuivane le témoignage de Pli ne,
1.
l/l.
Du nombre de ces villes , éroiene Sulmona, patrie
d'Ovide; Setia ou Sezze, Privernum ou Piperno, An–
tium ou Nerruno,
&
}<orulII
/lppii.
11 Y avoit encore grand nombre de l11aifons de cam–
pagne dans les environs qui étoient fi conlidérables,
que les noms de quelques-unes fe font confervés j ufqu'a
préfene: lc:s plus célebres furent celles de Tiws Pompo
Artic us, dans les cnvirons de Sezze; celle de la fa–
mille Antonia , aupres de la montagne Anrogmallo ,
ou I'on voit encore des ruines appellées
le
grotte del cam–
po ;
celle de Mecene, prt!S de Pontanello, Oll il rene
de ViCllX murs; celle d'Augline, qui éroit pres de la
maifon Cornelia, daos I'endroit nommé
i
Maruti;
cel–
le de: la maifon VireJlia, qu'on appelle
i
Vi/elli;
celle
de Séja n, fur le bord des
tlJarais Ponli/ls;
celle de: la
fJlmilie Julia, alltour de Baffiano fief des G aeta ns. Ce
pays éroit déliciellx par fa licuation, par la ferti lité
de fes campagnes en bleds , huiles, fru its , par la bon–
té de fes vins,
&
par les plailirs de la charre
&
de
la
peche qui en font encore aujourd'hui une partie des
agrémens : allffi les R Olnains prirent foin de pro.:urer
I'écou lement des eaulC,
&
d'empec her les débordemens.
Appius Clalldius,
310
ans avant J. C. paroit avoir
été le premier qui lit travailler aux
marais Pontins,
)or(qlle faifan e palfer fa rouce au travers, il Y lit faire
des ca naux, des pones
&
des chaulfées , dont il rene
des veít iges conlidérables; 158 ans avane
J.
C , il
y
fal1 m faire dt:s réparations con lidérables : le fénae don–
na au conful Corneli us Cetheg us qui les entreprit, en
récompenle de fes foins, une partie du territoíre qu'i l
avojt dt:lféché.
M A
R
799
J lites Céfar forma les plus vaítes projcts pour la bo–
nification de ces campagnes , en donnane un écoulement
aulC
m(/rais POlltins:
mais fa more pr¿cipitée en empe–
cha I'exécuejon.
Ce
fu t Al!gllíte qu i reprit le projet de ddréchement:
Serabon dit qu'on crcura un grand canal qui étoit rem–
pli par les rivieres
&
les
marais,
fur leque! on navi–
guoie la nu it,
&
dont on for roit le matin pour con–
tinuer fa route par la voie Appienne.
L'empereur Trajan lit paver le chemin qui traver–
foit les
marais Pontills
,
&
Y lit bfltir des pones
&
des
maifons; on en voit la preuve par I'infcrip(ion fui van–
te qui
dt
fur une pierrc: :
Imper. ePi/ar di·vi Ner'Ullf
F.
Nerva '1'rajal1us /Jug. GertlJan. ponto max. coff. IJI.
Faler palri4 refecit.
11
y
a d'autrts monumens de cet.
le
c(pece qui fone rapportés dans Kircher, Corradini
Bichi, PratiOo,
'
L'inondation des
1II11rais
recommenl=a dans le terns
de la décadence de I'empire: on voi e que Théodoric les
abandonna
a
Décius pour les deffécher,
&
il parole
que I'entreprife de D écius eut tout le fuec es deliré.
L'infcription gravée
a
ce fujet fe voit pres de la ca–
thédr¡¡le de Terracine,
&
elle efl: rapporrée dans I'ou–
vra~e
de M, Bolognini, fur les
marai, PonIÍl:S,
Boniface
vln
fut le premier des Papes qui s'occupa
de leur ddréchement. Au
XIII'
lieele , Marein V, de
l'illunre maifon des Colonnes, lie creufer le canal qu'on
appeJle
rio Marlino,
ouvrage fi conlidérable, que bien
des gens n'ont pu croire que ce fUe un ollvrage mo–
derne. Cene belle entreprife manqua par la mort de
ce Pape, arrivée
en
1431,
&
ne fut point continuée
par fes fuccelfeurs.
L éon
X,
en 15 14, don na ces
marais
a
J lll ien de
M édicis en toute propriété, fous la
red~vance
de cinq
livres de cire. Sixee V, en 1585, reprir le meme pro·
jet pour alfai ner I'air & augmenter la fertilité: il fit
faire un grand canal appetlé
Fiume Sifto,
&
lit débou–
cher les c:aux dans la mer au pied du mont
Circe/lo,
&
fie faire des chaulfées: mais les digucs fe rompirent
apres fa more,
&
tres-peu d'eau d ébouche par ce canal.
Huie P apes jllfqu'a Clément
XIII,
firen t fai re des
vifites, formerent . des projets,
&
n'exécuteren trien.
Celu·ci en 1759 , s'en occ upa fériellfement. M . de
la
L ande, célebre académicien de Paris , prouva au P ape
en
1766, la poffibilieé
&
le.s av antages de ce delfé–
chemcnt,
&
die que ce feroit une époque de; g loire
pour fon reg ne; le: faint-pere joignane les mains au
ciel, lui répondie prefque les larmes aulC yeux:" Ce
" n'en: pas la gloire qui nous touche, c'en le bien de
" nos pcuples que nous cherchons". La mort a mis
lin
a
fes projets.
On trOllve dans ces
marais
des fan gliers, des cerfs,
des bécalfes ; les bufflcs y patLlrent en quanrité: il
n'y a guere
d~
pay! Oll cene el pece d'anima l roie plus
communc:. Les jon€S qui croilfcnt dans ces
marais
fer–
vent
a
foutenir les vignes des cótcallx voilins ; les pay–
fans en font auffi des torches pour s'éc\airer pendanc'
la nuir daos leurs maifons.
La p artie de ces
maraÍJ
qui avoiline la montagne
de Sezze
&
de Pi perno ,
re~oit
des fources d'c:aux fui–
phurc:ufes qu'on appdle
Aquapuzza. Ces
eaux produi.
fent une efpece de concrétion alfez finguliere. L a pel–
lic ule gralfe de ces eaux fere
a
frotter ceux qui ont
la ga lle: on s'en fere aum pour guérir les chicos.
I/o)'age d'ull Franfois
en
I/alie.
(e.)
MARAMAROS,
(Glogr.)
province de la haute."
Hong rie , a tiere de comté, fituée
11
I'orien e de la
Theifs , divifée en quatre difl:riél:s ,
&
renfermant cinq
villes, done la principale efl: Szigeth. L'on
y
trouve
de bonnes falines , de vanes plaines,
&
les fources
de la Theifs au pied du mone Krapack. Les habitans
en font d'origines diverfes.- ji Y a des Hongrois, des
Rulfes , des Valaqlles
&
des AJlemands.
(D.
G,)
§
MARBRES,
(Hift. nal. Minéral,)
Il eít éton–
naoe que dans l'énumération des
marbres
de Fr;,llce
qu'on lit da ns
le:
Difl.
raif.
des
Scienm,
&c,
I 'a\l[eu~