Table of Contents Table of Contents
Previous Page  780 / 958 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 780 / 958 Next Page
Page Background

76

4

L O

U

Les (ymptómes facheux (ont le venere enAé, tés

rnugiffemens, les défaillances , une pene de torce

confidérable, les rremblc:mens, les convulfions, les

réteotions d'urine,

les

di.lrrhécs longues

&

la

~yf­

íenrerie.

Le

louvel

attaque ind illinélement les chevaux

&

les betes

a

cornes ; il eft ordi nainairement plus fré–

quent en été,

&

il

d I;

co('¡jours épidémiqm: en

ce~te

faifon; il 'ParoJt raremenc en hy ver,

&

11

eft

mom~

rneurtrier au prin tems qu'en automne.

00

a obCave

que cette maladie écoit plus commune dans les pays

rnarécageux que dans les pays élevés.

M.

Rcynier rapporte quelques obCervations qu'il a

faires fur l'ouverture des animaux morts de

louvet: 1"

peau de ces aoimaux lui a paru nacureHe, excepté

dans les endrOlcs ou les tumeurs s'étoient formées;

elle

y

étoir noiratre

&.

comme brulée; les

tum~ur9

étoient de la Oleme couleur, fort puantes, plemes

c:I'une férofité jaunatre , qui faiCoit une forte effervef.

eence avec les acides. Ces tumeurs étoient affez

f~m.

blables au charbon, fur.tout celles qui s'étoient for–

mécs

~

la poitrine & au ventre; la bouche .& les

l'laCeaux étoient un peu noiratres

&

fort

defféch~s.

Lorfqu'on kvoit

le

cuir, il en Cortoie un vent tres.

fétide; la chair paroiffoit livide, prefque fans traces

de fang: dans la cavité d u venere on a trou vé beau–

coup de: fang fort féreux

&

purulent; ¡les poumoos

étoient delTéchés, remplis de tubercuJes

&

de petits

abces, fur - tout dans les animaux qui avoient péri

apres le quatrieme jour de la maladie: 1e périca rpe

étoie rempli d'une férolité jaunatre; I'ellomac

&

les

ülteftins rougeatres de place en place, enduits de

glaires fore tenaces; la véficule du fid engorgée d'uno

bile fort.

diffou~e,

d'un jaune tirant fur le bruno La

chair des. animaux qui périffent ainfi, fe corrompe

avec une promptitudt: qui frappe; le fang de cc:ux

qu'on a faignés des le commencemc: ne, eft fon épais

&

d'un brun noiracre. On a f.,¡it ouvrir la jugulaire

a

quc:lq\les animaux pris de la malauie du

¡ol/vet;

il

¡l'cn ea foni q u'unt: férolicé puruleote q ui

a

peine

avoit quelque rougeur.

. La call le prochaine de ceete :maladie doie etre ato

tribu ;e. fuivane

M.

Reynier, aux fc:ls alkalis; mais

qu'dt-ce qui engendre ces fels dans les animaux,

&

eomment peuvent ils occauonner le

¡Ol/vet?

C'elt co

4j1;l'i1

nou~

faue aétuellement examiner.

La premiere c,aule qui les

eng~ndre,

provient de

la mauvaife qualité des eaux ou l'on abrcuve: le bé–

tail : on dt dan s I'ufage dans la plupdrt des villages

&

mernc; dans les vilks , de laver, été

&

hyver, dans

les

baffins des footames, le linge

&

toutes les oro

QUr!=S

des maifons. ce linge fe leffive avec des cen.

_r~;

on emploie encore le (avon pour le blanchir,

'lui

p'elt

comp.9fé que d'huile

&

de fel alkali fixe.

~el doi~

dOne etrt: l'effet de I'eau ou on

ainli la–

Y~

le.

linge, fur les animaux? C'eft ce qu déOlon.

tre-nt

lres-bien les _expériences fuivllntes.

10.

Si vous mettcz du fel alkali fixe fur du fang.

il

le diffout entiérement

&

le rend eXtr(!mement flui.

<le. Lewenboeck a meme obfervé que les globules rou·

ge!i

celfQient d'etre perceptibles au meilleur microfco.

pe

apres

U!,\

(el melange.

2

0 •

Si, apn!5 avoir mélé du

iel

alkali nxe avec du fang, vous laiffez le tout.

pendant quelques heures, dans un dégré de chakur

égal

¡"

q:lui du corps, le fang, apres etre

deven~

féreux, contraétera une fétidité qu'on n'obfervera point

dal1s celui 04 il ne fe trouvcra point de ce fel;

a

moins cependane qu'on ne le tienne dans ce dégré de

c"aleur pendant trois ou q uatre jours de fuite.

3·.

Si

on lave de

la

chair avec une diffolution de ce fel dans

de l'e:au : óu ólvec de la lelive de cendres, elle: de.

vient dans tres-peu de: tems Aafque, lívide

&

noira–

tre,

&

eOl1lraéte de la puanteur; indice certain de

mortilleation. On

~'apper~oi~

encore plus (en(iblement

de cet effet fur

le

corps vivant; tous le:s jours les

~I!!rurgien$

ront dans l'ufage de fe fervir de cendres

LOU

pour empbrtér

&

ronger les chairs , fur-tout celles des

vieux ulceres.

Ce meme fel qui e:ft diffous dans la leffi lle, appli–

qué fur la chair, la picote, l'i rrite, l'enAamme:,

&

't

attlre enfin la gangrene; mais. lorfq u'il

c1t

devcnu

vo–

latil , il eft en core pl1,!s pénétrant

&

plus

a

craiodre.

De: ces expériences on doit néceffaircment conclure

que ces fels diffolveot le fang; qu'un ufage crop fré–

quent peut le rendre trop féreu".

&

qll'enfin leur

aaion entre meme j ufques fur les Colides.

M.

Reynier

entre:

a

ce fujet dans de tres.grands raifonnc:mens qu'il

faut lire dans fon ouvragc meme; conféquemmcnt,

l'ufage de layer le linge dans les baffins des fontai–

nes , ne peut etre que tres -nuifible

a

la fanté du bé.

tail;

les

fontaines qui fe trouvent dans les campagnes,

ne font pas fouvenc plus exemptes de mal-propreté

¡

elles font prefque toCljours remplies de moulfes, de:

bones, de fangfues, ou de frai de grenouilles,

&

c1.

lt:s fe troublent

a

la rnoindre: pluie.

.

Une feeoode caufe des maladies du bétail, eft lit

peu de foin que le payfan peend pour l'abreuver en

été: pendant l'hyver eomme on a plus de loifir, on

ne néglige pas ceue occupation; mais en été , com–

bien de fois n'envoie-t-on pas lc:s beftiaux aux patu.

ragcs fans les faire abreuver? c'eft ce qui faie qu'ils

vont fouvent boire de l'cau mal- propre des folfes,

quand ils en peuvent trouver: les effets de la difene

d'cau font auffi

a

craindre pour

le~

arumaux que: pour

I'homme,

&

meme davantage; chofe

a,

laque1le: on ne

s'attache pas alfa.

La croifieme caufe prov ient de la mauvaife nourri–

cure qu'on donne au bétail: on en nourrit rouvent

trop pendant I'hyver, pour la quantité de fourrages

qu'on a; c'eft ce qui donne lieu

a

en retrancher

il

chacun fur la q uantité q u'0!l eft en ufage de lui don.

ner;

&

quand ce font des

vacli.es

qui ne donnent point

de lait, ou des chev aux qll'on o'attele

pas,

on ne

leur donne pour lors que de la pailie d'avoine ou des

légumes; encare ne lcur en

donne-t.on

pas en fuffi–

fante quantite: le pnnrcms n'eft pas plutót arrivé

~

que le fourrage fe trouvant entiérement confommé , on

envoie paltrt: les belliaux des la fin de mars; mai.

dans cetce faiCon il ne fe trouve alors que qUelqUt:9

brios d'herbes; encore Cont-ce fouvt'ot des

br~ns

d'her.

bes qui foot reftés de l'annee précéde:nte,

&

qui onl

fouffcre la gelée: le bétai l , qui, au commencemenc

de l'hyver étoit gras, devient pour Jors

maig.re

&

ex.

ténué, dllns un tems cependant ou il de:vroit etre mieux

foigné,

a

caufe des travaux

Ol!

il va etre employé :

en été, fi on en excepre le tems de la fenaifon,

l'a–

nimal eft encore plus mal nourri; les nuits fone cour–

tes, les jours longs ,

&

la chaleur infupportable dans

le milieu du jour. On prévient I'aurore pour profil<:r

de: la fra,ichc:ur,

&

I'a nimal n'a pour lui que le tema

ou la chaleur I'empeche de p áturer , ou

qcro

la lam–

tude l'empeche de fe tenir debout pour brouter: d'ail–

leurs, les paturages publics

nI:

font pas toujours éga.

lement bons; ils font, ou marécagc ux, ou al'idcs:

dans les marécageux il oe crolt que de tres· mauvai.

fes plantes; I'eau

y

croupit,

&

ce font-13 léS retrai.

tes de différens infcétes, meme des araignées dans lec

tems de féchereffe; dans les paturages arrdes il nc

croJt prefq ue point d'hcrbes; I'animal

ca

fouvellt obli.

gé de ne fe nourrir que de racines: un autré abus,

c'eft de: donnc:r aux animaux du foin nouye1Jement ré.

colté; ce foin les échauffe

&

Icur procure des cha–

leurs d'entrailles; les gelées blanches du primems

&

celles d'automne:, leur font auffi tres-nuifiblc5. torf–

qu'on les lailTe paturer pendant la nuit daos -ces deux

faifons, c;omme il eft d'ufage : le bétail nI: fouffr.e pa.

moins pc:ndant l'été, lorfqu'on le laiffe tXpbfé

~janJ

les prairies aux ardeurs du foleil; il

s'y

tPOlWe expofé

aux affauts continuels des infcétes.

'

U

n~

quatrieme caufe du

IOtl'vet

1

c'ell: la tfi:lp grande

f.atigue qu'on fait effuyer aux chevaux

&.

a'UK • .Jbreufs

de la part

dc~

par

fans : on n'¡¡ttend

pa~ fó~nt

que