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,}
S
M .
la yjgne, mais plus veloutée
,&
mOJns
tar~e;
fa rlJ::
~ine
dI:
a.peu.pres lai teufe ,comme le falótis,
te~dre
tlo¡nm,e des, n¡¡vets
IX.
~res-gro,o:-e;
il
Y
a
de ces peInes
~ui
¡¡efeot jufq¡.¡'a dpuze
.&
qUlnze jlvres. ¡>el)dant que
tous )e$
~oirs
(ont ap
~ravail,
il reí1:e une négreIJe
~
la
~aifon.
qui n'ell: occupée
qu'~
Ieur faire
~
mal)–
ger. c'eí1:-a.dire? ,qu'e)Je
Ya
arracher les !ac¡nes de
l'oaQioc qu'elll! )es rape, les met
I:1l
fanne,
IX
en
forme Jes
gaJette~
qu'eJle fait cuire fur une plaque
pe
fer.
telle que
~eIJe
dont
[e
[eryent les chapcli,ers
fOu; fouJer le?rs
I=hape~u.x.
C'dl: pour lors
~?
qu On
appeJte
caffave
a la
j.V1
artl mq
U~.
Lorfq ue /es nOl'5 YOn t
le matin au travai l, on leur donne
a
chacun Ul)e de
ces galettes pOl1r Ieur dfjeu ner, une illltre
a
diner,
.&
\lne ¡lUtre
a
fouper. lis mangent avec cel.a une tfpe,el:!
p'épinars , qu'on appelle ici
prede,s,
qu'¡ls font
C'lJJrI=
f1mplement avec de reau, i!s y
¡nett~l)t
pour
to~t
af–
faifonfleOlen~
1Il) reu de fel,
.&
voilJ¡ leur.
nourrl~u,rc
La eompagnle. ¡¡infi Rl1e quelql1es habltans ¡¡Ifes
~
Aonnen~
depx livres de bJed de Turquie
a
chacu n de;:
]eur ¡loirs, par jou; ; cene ¡lourrit!1re
el\:
plus fo:t¡;
que la
premier~.
mais on prétenq
q~'elle
ell: molOs
[aine,
&.
il
Y
a ¡:les perfonnes qui
y
prékrent la eaífave,
Comme ces nojrs
n~ metten~ d'au~re
frejn
a
)eur
filmon que eeltli qqe la nature leur infpire. on
le~
marje. pour le$ .empecher d'aller eourir la nuit, les
uns pour cherch'ér des négreífes ,
&
les ¡¡utres des
lloirs; voila
~omment
le maitre
a
q ui ils appartien–
lIen't
f~i~
venir
deY¡¡n~
Iui
~eux
&
celles qui ne fonF
point encore marié$, il les aífortit le miellx {iu'il luj
~íl:
poffible,
e'e{j:.~.dire.
!es Jndic:ns ¡¡vec les Jndien–
lIes, ceu" de Mad¡¡galcar avec eelles de
le~r
pays,
fiin{j
~es. autr~s;
apres q uoi. il k\jr
deman~e
s'ils fe
yelllent pour maris
.&
fcOlmes: {j·tot gu'Jls {ont cor¡–
venus. il donne achaque eouple une bou¡cille ·d'ea4-
pe.)(ie pour la f1oce,
&
voilil tome Ii! cér¿qlonic:.
~oique
ces noirs eroient
~e
mariage auffi bon que
~elui
que nous contraél:on$ ell . faee <lI'¡!glife, ils n'er¡
pbferyent néanOloins p<\$ les oevOlrs avec le meme
fcrupul .. ,
&
pour le 'moindre [ujet ¡:le mécontente–
nlent, ¡Is fayellt fore bien fe déOlaner
&
fe pourvoir
~
leur gui{e, En voiei un exe¡n p}e: il y a (¡uelques
jours que MM, les La4úif!:t:s eurent la vifjte d'une
Jlégrdr~
qu'ils avoient ¡nariée avec les céréOlonies or–
Clinaires, ¡¡pres I'avoir jnfl:ruite, ainrl que fon mari ,
fur la religiol) catholique
~
fur les deyoirs du Ola–
riage: elle adrefra la paroll=
~
celui de ces meffic,urs
qui lui avoit i!dl11ini(hé Je facrement ; elle lui préfenta
J'encens qu'il lui
avoi~
¡;ionr¡é en la mariant, '
&
14i
~it
de le rt'prendre, paree qu'c:1 le ne vouloit plus paur
mari celui qu'or¡ lui avoit donné,
8?
qu'elle prévoyolt
tt~e
plus contente d'un autre noir qu'elle pomma; on
JUI fit
~ou~es
les
rcpréfentafior¡s néeeífaires en pareil
cas, mais
~Otlt c~J¡¡
ft.t ¡nutile ; apres !es a-¡oir écou–
#es
av~c
toute I'attentio!) poffibk, elle jetta fa baO'ue
fur
lln~ ~al:>le,
8?
~'en
fut
~rouver
le noir qu'dle de–
J;I1ando¡t en fecande noce,
&
s'di: mariée toute feule;
fl
v.eclui.
~land quelq\l~s
noirs Oll négreífc$ Qnt com–
pllS quelque
~<!ute
, on les, fait a\tae!¡er par les pieds
~
par ¡es malllS fur LJne echdle,
&
on Ieur fait di–
~ri?yer
depqis vingt.einq coups de fauet, pour les
petltes fautes ,jufqu'a cinq eeos pour les plus grandes.
()~
ne peut leur en faire donner dav¡¡ntage fans
contreve~
~Ir
all"
A
ordQnnances
ÓU
roi, mais
~r¡
peut les tc:nir
¡t
I~ ch~lne .a~tant
de
~ems
que le Juge a propos le
¡:naltre
a
gUI lIs ap,partll=nnent: on peut auC¡¡ les faire
pendre p04r le mOllldre vol,
~omme
pour s'etre ré.
voltés eontre
I.':ur~
maitres; mais e'ell: ' un ¡¡bus
dan~
leque! les habltatlons ne donnent guere; ils aiment
peaucollp mieux s'c:n défain:
a~
profit de quelqu'ull
¡:le le¡.HS confreres , moyennant clllq oq fix cel1S livres
~ue
de les mc:ttre entre les mains de la juí1:ice.
!
ISMAEL,
Dieu
qui exaUC8,
(Hifl. facr.)
fils d'A–
braham,
&
~I'Agar,
lervante de ce patriarchc , que:'
Sara IUI lit prendre Rour époufe, afin d'avoir des en–
fans par fon mo}'en. Agar ay¡¡nt con)=ll, méprifa fa
1
S M
maitretre;
&
eelle·ej s'en étant plainte
a
Abrah all)
&
I'ayilnt eh;ltiée • .elle
s"'~nfuit
de la maifon.
L'ana~
du Seigneur lui appa rut dans le défert.
&
lui di7:
reIOU"1/¡:';<:
¡¡.
'Vo/r,e
maítrtDe
&
humijre;Z¡'voU,r fous fa ma;n.:
vous enfantercz un fils que vous nom¡nerez
IJmaCl"
c'eft.a-dire,
le
feigneur vous a écouté.
Ce fera un ho
m -
me fier
&
farouche, qui dreLfera fes rcntes vis-a.vis
fes freres,
~
qui .oecupera le pays voifin du leur.
Gen.
~vj.
12.
Cette humeur a p a{fé dans fes defeen.
dal)s, les
¡fm¡¡~lites
&
Saraijns, peuples fauvages
&:
vagabonds, Agar revint donc
11
la maifon d'Abraham,
f,T.
elle enfalHa un .fils .qui
fllt
appellé
/fillaiil,
I'an d\J
,nonde 2094.
Q~ator;z:e
¡¡ns
~prcs,
Sara étant devenue
p1ere d'lfaac ••
~
vOY<Jnt
l/mail'
quí le maltraitoit, fan:s
poute pilr jalou{je ,elle le fit chaíf¡:r avec fa mere.
ILs
fcc.ient l'un
~
l'autre errans dans Je défert de Berra.
bée,
IX
l'eau ¡eur ayant ,manqué,
If11ltlel
fe trouva
preífé d'une foif
[¡
violc:nte, qu'il étoit pret de rel).
,dre I'efpri¡. Agar, défefpérée, le mit au pied d'un
¡¡rbr~
&
s'éloigna de lui, ne pouvant fe réfoudre
¡¡
le
yoir
~nourir.
Alors, !ln ange lui apparut,
&
lui mon–
~rant
une fontaine.
jI
lui recommanda d'ayoir foin de
fon fils, paree que Dieu le rendro:t pere d'un grand
peuple, J,...orfqu'
Ifmae'l
fut en age d'etre marié, fa mere
Jui don na pOllf {emme une Egyptienne, dont il eut
douze fils, 'de{quels rortirent les douze tribus des Ara–
bes, qui fubf¡!l:ent
~ncore
aujourd'hui. Ses defcendans
llabiterent le pays qui ell: depuis Bevila jufqll'a Sil,.
lfmai!¡
[e trouva
a
li! mort d'Abraham,
.&
le porta
Jlvee Ifaac dans la eaverne du ehamp d 'Ephron.
I/m(/e1
n10urUt en préjence de
~ous f~s
freres
~
agé de
137
¡¡ns,
Ge~¡.
xv}.
17· 25· 28.
ct)
-
I SMAEL
1,
011
SCH 'lH·I sMAE L ,
(Hu1.
de Perfe. )
étoit
.fils
d'Eiq~r
qui le premier prit le titre de
/chah
quí
fí g nifie
roi,
quoiqu'd n'eut jamais été
rev~tu
du pouo
voir
íouvc:r~ir¡,
puifque lt:s Tqrcs occupoient alors les
plus belles proVlOces de la 1!erli:. JI -eí1: vrai qu'il
fu~
loujours
~
la tete d'llne ¡wnéc pour affranr.hir fa p<l.
~rie d~
leur pOlllination. Cet Eider lajITa un fils nOrT\·
¡né
lfmaé'l,
qu'il
c~ofia. ~en
;nourant,
11
un feignC:\lr
de l¡¡ province de XllaQ , en luj prédifant qu'il réta–
bliroit !Jn jour Ja J'plencjeur de I'empire perfan.
lfinq,'¡
Óévéloppa une raifon prématurée
&
un courage héro'i–
que qui furent le préfagc: de fil g randeur future, 5en{jble
a
I'opprtffion pe fa patrie, il envoya dans (outes les
proVIIH:C:S ¡ieª émiffaires pOllr rOl)der les difpoGtiol)s
¡:les peuples
1
leur
annon~ant
qu'il étoit pret
a
iacrifier
fa vie pour Jes
affran~hir
d'un joug étranger, Les
perfes fortlrent de leur ¡lbattement, vingt mille fe ran–
gerent fous les drapeaux de lc:ur libérateur,
&
des
qu'il parut
~n
eampagne, I'empreífement fU{
[¡
grand,
qu'il
le
vit
a
la tete de tro¡s ecns mille cnmbattans.
J,...a rellgion lui fournit des armes pour fubjllgu . r les
t:fprits, Les Turcs • regardés eomme les corruptcurs
¡je Paleoran, devinrent I'objet de I'c:xéeration des peu–
pIe; qui erurellt fcrvir DiC:lj contre les profanateurs
de fa loi. Cene guerre facréc: donna des Icenc:s d'hé–
ro'ilme
&
de cruauté.
lfinan
fut proclamé roi par le
fuffrage de fa nation. Tous Ic:s Tures qlli tomhc:rent
¡:ntre
le~
majns ne rac heterent Ieur vie que 101l' prQ–
mcífe d'embralfer la religior¡ dc:s f'erfes, Trois prov ino
¡::es enlevées aux Turcs qui les avoient ufurpéc:s,' for–
¡nerent le pouvel empire qui prit chaque annee de
nouveallX ¡¡q:roiífc:mer¡s.
lfina~'¡
ilpreS avair ¡¡ífuré fc:s
fronti!;res contre les invaCions des Turcs, porra la
gllerre du coté de I'Orient; il ¡:nleya ¡¡U roi des ln–
¡:les la
for~ereífe
de Canc\ahar, qui devint le
bo~le
vard
do:: fes états, Cene eonquete fut fuivic de la lou–
OllmOn d'une province voióoe qui, fans attendre le
fon des arrl1es , le prévillt par fon obéiífance: II rc–
~ou rna
ehargé de gloire
11
lfpilhap pour s'y falre .eou–
ronner, Cene cérémonie n't'll: pas auffi pompeule en
Orient que dans I':g.urope. On met devant
le
prince
.\.In tapis d'or, les grands lui pré{entent la couronne
qu'il baife erois foís a u nom de pieu, de
MJhome~
&
d'Ali , il la rc;met au grand.maitre du royaume
qlll