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634

,}

S

M .

la yjgne, mais plus veloutée

,&

mOJns

tar~e;

fa rlJ::

~ine

dI:

a.peu.pres lai teufe ,comme le falótis,

te~dre

tlo¡nm,e des, n¡¡vets

IX.

~res-gro,o:-e;

il

Y

a

de ces peInes

~ui

¡¡efeot jufq¡.¡'a dpuze

.&

qUlnze jlvres. ¡>el)dant que

tous )e$

~oirs

(ont ap

~ravail,

il reí1:e une négreIJe

~

la

~aifon.

qui n'ell: occupée

qu'~

Ieur faire

~

mal)–

ger. c'eí1:-a.dire? ,qu'e)Je

Ya

arracher les !ac¡nes de

l'oaQioc qu'elll! )es rape, les met

I:1l

fanne,

IX

en

forme Jes

gaJette~

qu'eJle fait cuire fur une plaque

pe

fer.

telle que

~eIJe

dont

[e

[eryent les chapcli,ers

fOu; fouJer le?rs

I=hape~u.x.

C'dl: pour lors

~?

qu On

appeJte

caffave

a la

j.V1

artl mq

U~.

Lorfq ue /es nOl'5 YOn t

le matin au travai l, on leur donne

a

chacun Ul)e de

ces galettes pOl1r Ieur dfjeu ner, une illltre

a

diner,

.&

\lne ¡lUtre

a

fouper. lis mangent avec cel.a une tfpe,el:!

p'épinars , qu'on appelle ici

prede,s,

qu'¡ls font

C'lJJrI=

f1mplement avec de reau, i!s y

¡nett~l)t

pour

to~t

af–

faifonfleOlen~

1Il) reu de fel,

.&

voilJ¡ leur.

nourrl~u,rc­

La eompagnle. ¡¡infi Rl1e quelql1es habltans ¡¡Ifes

~

Aonnen~

depx livres de bJed de Turquie

a

chacu n de;:

]eur ¡loirs, par jou; ; cene ¡lourrit!1re

el\:

plus fo:t¡;

que la

premier~.

mais on prétenq

q~'elle

ell: molOs

[aine,

&.

il

Y

a ¡:les perfonnes qui

y

prékrent la eaífave,

Comme ces nojrs

n~ metten~ d'au~re

frejn

a

)eur

filmon que eeltli qqe la nature leur infpire. on

le~

marje. pour le$ .empecher d'aller eourir la nuit, les

uns pour cherch'ér des négreífes ,

&

les ¡¡utres des

lloirs; voila

~omment

le maitre

a

q ui ils appartien–

lIen't

f~i~

venir

deY¡¡n~

Iui

~eux

&

celles qui ne fonF

point encore marié$, il les aífortit le miellx {iu'il luj

~íl:

poffible,

e'e{j:.~.dire.

!es Jndic:ns ¡¡vec les Jndien–

lIes, ceu" de Mad¡¡galcar avec eelles de

le~r

pays,

fiin{j

~es. autr~s;

apres q uoi. il k\jr

deman~e

s'ils fe

yelllent pour maris

.&

fcOlmes: {j·tot gu'Jls {ont cor¡–

venus. il donne achaque eouple une bou¡cille ·d'ea4-

pe.)(ie pour la f1oce,

&

voilil tome Ii! cér¿qlonic:.

~oique

ces noirs eroient

~e

mariage auffi bon que

~elui

que nous contraél:on$ ell . faee <lI'¡!glife, ils n'er¡

pbferyent néanOloins p<\$ les oevOlrs avec le meme

fcrupul .. ,

&

pour le 'moindre [ujet ¡:le mécontente–

nlent, ¡Is fayellt fore bien fe déOlaner

&

fe pourvoir

~

leur gui{e, En voiei un exe¡n p}e: il y a (¡uelques

jours que MM, les La4úif!:t:s eurent la vifjte d'une

Jlégrdr~

qu'ils avoient ¡nariée avec les céréOlonies or–

Clinaires, ¡¡pres I'avoir jnfl:ruite, ainrl que fon mari ,

fur la religiol) catholique

~

fur les deyoirs du Ola–

riage: elle adrefra la paroll=

~

celui de ces meffic,urs

qui lui avoit i!dl11ini(hé Je facrement ; elle lui préfenta

J'encens qu'il lui

avoi~

¡;ionr¡é en la mariant, '

&

14i

~it

de le rt'prendre, paree qu'c:1 le ne vouloit plus paur

mari celui qu'or¡ lui avoit donné,

8?

qu'elle prévoyolt

tt~e

plus contente d'un autre noir qu'elle pomma; on

JUI fit

~ou~es

les

rcpréfentafior¡s néeeífaires en pareil

cas, mais

~Otlt c~J¡¡

ft.t ¡nutile ; apres !es a-¡oir écou–

#es

av~c

toute I'attentio!) poffibk, elle jetta fa baO'ue

fur

lln~ ~al:>le,

8?

~'en

fut

~rouver

le noir qu'dle de–

J;I1ando¡t en fecande noce,

&

s'di: mariée toute feule;

fl

v.ec

lui.

~land quelq\l~s

noirs Oll négreífc$ Qnt com–

pllS quelque

~<!ute

, on les, fait a\tae!¡er par les pieds

~

par ¡es malllS fur LJne echdle,

&

on Ieur fait di–

~ri?yer

depqis vingt.einq coups de fauet, pour les

petltes fautes ,jufqu'a cinq eeos pour les plus grandes.

()~

ne peut leur en faire donner dav¡¡ntage fans

contreve~

~Ir

all"

A

ordQnnances

ÓU

roi, mais

~r¡

peut les tc:nir

¡t

I~ ch~lne .a~tant

de

~ems

que le Juge a propos le

¡:naltre

a

gUI lIs ap,partll=nnent: on peut auC¡¡ les faire

pendre p04r le mOllldre vol,

~omme

pour s'etre ré.

voltés eontre

I.':ur~

maitres; mais e'ell: ' un ¡¡bus

dan~

leque! les habltatlons ne donnent guere; ils aiment

peaucollp mieux s'c:n défain:

a~

profit de quelqu'ull

¡:le le¡.HS confreres , moyennant clllq oq fix cel1S livres

~ue

de les mc:ttre entre les mains de la juí1:ice.

!

ISMAEL,

Dieu

qui exaUC8,

(Hifl. facr.)

fils d'A–

braham,

&

~I'Agar,

lervante de ce patriarchc , que:'

Sara IUI lit prendre Rour époufe, afin d'avoir des en–

fans par fon mo}'en. Agar ay¡¡nt con)=ll, méprifa fa

1

S M

maitretre;

&

eelle·ej s'en étant plainte

a

Abrah all)

&

I'ayilnt eh;ltiée • .elle

s"'~nfuit

de la maifon.

L'ana~

du Seigneur lui appa rut dans le défert.

&

lui di7:

reIOU"1/¡:';<:

¡¡.

'Vo/r,e

maítrtDe

&

humijre;Z¡'voU,r fous fa ma;n.:

vous enfantercz un fils que vous nom¡nerez

IJmaCl"

c'eft.a-dire,

le

feigneur vous a écouté.

Ce fera un ho

m -

me fier

&

farouche, qui dreLfera fes rcntes vis-a.vis

fes freres,

~

qui .oecupera le pays voifin du leur.

Gen.

~vj.

12.

Cette humeur a p a{fé dans fes defeen.

dal)s, les

¡fm¡¡~lites

&

Saraijns, peuples fauvages

&:

vagabonds, Agar revint donc

11

la maifon d'Abraham,

f,T.

elle enfalHa un .fils .qui

fllt

appellé

/fillaiil,

I'an d\J

,nonde 2094.

Q~ator;z:e

¡¡ns

~prcs,

Sara étant devenue

p1ere d'lfaac ••

~

vOY<Jnt

l/mail'

quí le maltraitoit, fan:s

poute pilr jalou{je ,elle le fit chaíf¡:r avec fa mere.

ILs

fcc.ient l'un

~

l'autre errans dans Je défert de Berra.

bée,

IX

l'eau ¡eur ayant ,manqué,

If11ltlel

fe trouva

preífé d'une foif

violc:nte, qu'il étoit pret de rel).

,dre I'efpri¡. Agar, défefpérée, le mit au pied d'un

¡¡rbr~

&

s'éloigna de lui, ne pouvant fe réfoudre

¡¡

le

yoir

~nourir.

Alors, !ln ange lui apparut,

&

lui mon–

~rant

une fontaine.

jI

lui recommanda d'ayoir foin de

fon fils, paree que Dieu le rendro:t pere d'un grand

peuple, J,...orfqu'

Ifmae'l

fut en age d'etre marié, fa mere

Jui don na pOllf {emme une Egyptienne, dont il eut

douze fils, 'de{quels rortirent les douze tribus des Ara–

bes, qui fubf¡!l:ent

~ncore

aujourd'hui. Ses defcendans

llabiterent le pays qui ell: depuis Bevila jufqll'a Sil,.

lfmai!¡

[e trouva

a

li! mort d'Abraham,

.&

le porta

Jlvee Ifaac dans la eaverne du ehamp d 'Ephron.

I/m(/e1

n10urUt en préjence de

~ous f~s

freres

~

agé de

137

¡¡ns,

Ge~¡.

xv}.

17· 25· 28.

ct)

-

I SMAEL

1,

011

SCH 'lH·I sMAE L ,

(Hu1.

de Perfe. )

étoit

.fils

d'Eiq~r

qui le premier prit le titre de

/chah

quí

fí g nifie

roi,

quoiqu'd n'eut jamais été

rev~tu

du pouo

voir

íouvc:r~ir¡,

puifque lt:s Tqrcs occupoient alors les

plus belles proVlOces de la 1!erli:. JI -eí1: vrai qu'il

fu~

loujours

~

la tete d'llne ¡wnéc pour affranr.hir fa p<l.

~rie d~

leur pOlllination. Cet Eider lajITa un fils nOrT\·

¡né

lfmaé'l,

qu'il

c~ofia. ~en

;nourant,

11

un feignC:\lr

de l¡¡ province de XllaQ , en luj prédifant qu'il réta–

bliroit !Jn jour Ja J'plencjeur de I'empire perfan.

lfinq,'¡

Óévéloppa une raifon prématurée

&

un courage héro'i–

que qui furent le préfagc: de fil g randeur future, 5en{jble

a

I'opprtffion pe fa patrie, il envoya dans (outes les

proVIIH:C:S ¡ieª émiffaires pOllr rOl)der les difpoGtiol)s

¡:les peuples

1

leur

annon~ant

qu'il étoit pret

a

iacrifier

fa vie pour Jes

affran~hir

d'un joug étranger, Les

perfes fortlrent de leur ¡lbattement, vingt mille fe ran–

gerent fous les drapeaux de lc:ur libérateur,

&

des

qu'il parut

~n

eampagne, I'empreífement fU{

grand,

qu'il

le

vit

a

la tete de tro¡s ecns mille cnmbattans.

J,...a rellgion lui fournit des armes pour fubjllgu . r les

t:fprits, Les Turcs • regardés eomme les corruptcurs

¡je Paleoran, devinrent I'objet de I'c:xéeration des peu–

pIe; qui erurellt fcrvir DiC:lj contre les profanateurs

de fa loi. Cene guerre facréc: donna des Icenc:s d'hé–

ro'ilme

&

de cruauté.

lfinan

fut proclamé roi par le

fuffrage de fa nation. Tous Ic:s Tures qlli tomhc:rent

¡:ntre

le~

majns ne rac heterent Ieur vie que 101l' prQ–

mcífe d'embralfer la religior¡ dc:s f'erfes, Trois prov ino

¡::es enlevées aux Turcs qui les avoient ufurpéc:s,' for–

¡nerent le pouvel empire qui prit chaque annee de

nouveallX ¡¡q:roiífc:mer¡s.

lfina~'¡

ilpreS avair ¡¡ífuré fc:s

fronti!;res contre les invaCions des Turcs, porra la

gllerre du coté de I'Orient; il ¡:nleya ¡¡U roi des ln–

¡:les la

for~ereífe

de Canc\ahar, qui devint le

bo~le­

vard

do:: fes états, Cene eonquete fut fuivic de la lou–

OllmOn d'une province voióoe qui, fans attendre le

fon des arrl1es , le prévillt par fon obéiífance: II rc–

~ou rna

ehargé de gloire

11

lfpilhap pour s'y falre .eou–

ronner, Cene cérémonie n't'll: pas auffi pompeule en

Orient que dans I':g.urope. On met devant

le

prince

.\.In tapis d'or, les grands lui pré{entent la couronne

qu'il baife erois foís a u nom de pieu, de

MJhome~

&

d'Ali , il la rc;met au grand.maitre du royaume

qlll