HYD
Mais elles varient par les melanges·, les
div~rCes
corn–
bioaifons.
&
les doCes des matieres minérales. De·la
vieo, que les analifes variem fi fort.
&
de la. meme
fource, en ¡¡Iifférens tenis. Telles font les eaux de
Schwalbach, de Spa, de Bourbonne, de la Brevine
dans le cornté de Neufch¡hel; mais tOutes avec des
qualités différen'es. Celles de Radelberg, de Weifen–
burg • celles de Forges
&
celles de Palfy foot plus
foibles, auffi-bien que celles de Couvet
&
de: Motier
dans le comté de Neufchitel.
11
y a encore des eau" vitríoliques de zinc. Elles
/le changent point la couleur du Il'rop de violwe,
&
ne font point effervefcence avec aucun acide; mais
I'alkali fixe en précipite la terre de zinc.
&
cene eau
donnc; une couleor jaune au cuivre rouge. de meme
que cene rerre, mife en cémenration avec le cuivre,
le rend lI\1ffi jaunc.
Comme il ' n'y
a
que le cuivre, le fer
&
le zinc
qui puilfent etre dilfous par l'acide vitriolique peu
(;oncentré, il n'y a allffi que ces trois minéraux qui
le
pré<;ipiteor en
oc~re
,
&
quí puilfent par
conr~quent
fe trouvt'r dans les eaux minéralcs métalliques;
&
le
fer ét'lnt le plus commun , \es eau" ferrugíneufes font
par cett.(} raifon les plus communes. COlllme aum les
plus fa iutalres.
, On trJl)ve cncore des eaux alkalincs. que I'on
re–
connolt par leur effc:rvcfccoce avec
les
acides
&
par
la tcinture en
vcrd
qu'elles donnen t au fyrop violar,
0\1
a
la eelnture de tourncfol. Telles font les eallx de
Seltz .
,
Les caux bitumioenfes contiennent une fubíl:ance
gralfc:
&
IOflammablc: comme le ' naphte ou le bitume,
Q:.le'quefois il s'en ékve des vapeurs qui s'eoflarnment.
On prétend qu'il
y
a une fontaine parei\le
pr~s
de
Cracovie. Q:ielquefois une huile de pétrole furnage.
On <n trouve áinfi en Pologñé le long des
Krapac~s.
D'autres fois c'eíl: un afphalt, comme dans la mer
Morte; ou
U(l
pitume alteré, comme daos la fource
de
~eídclbad
en Suilfe.
t'oy6Z
Schcuchzer.
Hydrogr.
pago
311.
Souvent le foufre
ea
melé avec ees fources:
celles·ci font plus fréquenres.
Les eaux fulfureufes fe rcconnoilfent par une odeur
d'reufs pourrii, fm·tout par la propriété de noirci r
ou de ¡aunir I'argent. Le dépot de ces fourees, apn!s
l'évaporation, donne une t1amme bleue, quand on
bruk ce iédiment. Telles font les eaux des bains d'Yver–
don, nlaís peu chargées,
&
une multitude d'autres
dans prefqu-e tous les pays. Ces fourees blanchi!Tent
le
linge
&
I~
laine.
11
y a auffi des fourees acid41es, dans différentes
I;ombinaifons. 1I en cíl: de martiales vitrioliques, que
l'infuf¡on de nQix de gallcs rend de couleur pourpre
ou ngire. Leur fédiolent eíl: une oehre jaune. QueJqucs–
unes de ces eaux fone volaeiles; d'autres font alkali.
nes; ce que I'on reconnoie par le verd qu'elks don.
nent au fyr9P de \ iolerte ,
&:
le rpuge qu'elles como
muniqueot
a
la teinture de tournefol. Les eaux de
Stltz, de Pirmont, de Wildung, de Swalbach, de
Spa, approchenr toutes de
cct~e
efpece. avec quel–
que! diverfités dans les melaoges; de meme que cel–
les de Carbenfée
&
Buchenfée. O'aurres (ources acidu–
les tiennent un peu de bítume. Un alkali fixe parojr
conílituer ces eaux, qui tiennenr mutes un fel de chaUJe
ddféremment mclangé.
00 a prétenrJu qu'il
y
avoit des eaux urineufes
&
ammoniacalcs , qui étoient volaüles, parce qu'elles don–
noíene une ttinture bleue
11
la dilfolution du cuivre
daos I'acide nitreux,
&
qu'elles purgeor violemment;
OlalS
ce nc ront vraiiemblabkment que des eau"
vi–
trioliq ues cu ivreufes, chargées de peu de euivre, avec
guelques autres marieres combioées.
11
eíl: eucore des eaux qui contiennent un fel neu–
t.re. Elles ne font elfervefcence ni
av~c
les alkalis
t
ni
avec les acides.
Le~
eaux favonnel1fes· ou fmeélites comme celles
de PlombiereJ
I
tiennent en di!Tolution 'des foufres
na~
HYD
445
turels. unís
a
des terres fmeéliques, mais fubriles.
Toutes font propres
a
blanchir le lioge,
&
11
dégraif–
fer les étoffes. Plufieurs tiennent 3uffi un peu de quel–
ques (els en dilfolution.
Enlin il y a des eaux quí contíennent plufieurs
Cor–
tes de fels unis
&
COll1binés. Celles, par exemple,
d'Epfom en Anglererre,
&
d'Egra en Boheme , (one
chargées de l'acide vitrioligue,
&
de l'alkali de fel
marino
II
y
a
dans l'Oberland au canton de Reme.
une peti te fource qui a ql1elque relfemblance avec celle
d'Epforn,
&
dont on tire aum un
fel
purgatif.
VlIl.
Eaux therma/es.
II
y a encore des eaux miné–
rales qui fone chaudes ou thermales, comme celles de
Plolllbieres, d'Aix en Sdvoie
&
d'Aix en Provence .
de Bacle en Sui!Tc, des bains du
V
dlais ,
&
plulieurs
autres de différens pays. Cette chaleur a plufit:,urs dé–
grés depui, l'eau bouillante, cOCT)me
11
Aix en Savoie,
ou a.peo-pres , jufqu'au tempéré, cOll1me eelle d'Yver–
don en Suilfe. La ehakur de ces eaux vient de ce
qu'elles coulent fur des ban<:s de pierre
11
chaux ou
de
~raie.
COlTIme
a
Bdth en Angleterre, fur des
co~ches de charb
lOS
li'yriteux, comme en divers endroltS
de l'Allemagnc , ou fur
d~s
líts de pyrite
fulfur~ulC
comme en Savoie. ou (ur des lies de terre: de pyntes
tombées en'
effiorc~fcence,
ou en vitrioliration, ou en–
fin par le vO lfillJge des volcans, comme dans le royau–
me de Naples.
II
y
a
des eaux thermales qui contiennent peu
de
rnatieres hétérogenes, comme celles de Pfeffers en
Suilfe; d'autres font fpiritueufes, comme celles
~e
Pife; vierioliques
&
mardales, qui teigm:ne en nOlr
I'infufion légere de noi" de galles, comme celles. de
Forges: d'autres contiennent du fel neutre manlal,
comme celles de Bade en Sui!T=; d'aueres font fulfu–
reufes
&
noir,i(fent I'argent. comme en divcrs bains;
d'autres (ont alkalines
&
fulfureufes, eomme celles
d'Aix-la.Chapelle. Celles de Carlsbad
contienne~t
un
alkali eapable de détruire l'acide acre de l'hude
~e
vitriol.
&
une matiere crayeufe
&
martiale, qUI falt
un dépot conlidérable par l'aJJition
de
¡'huile de tar–
treo Celles d'Aix-la-Chapelle ont quelque.
affi~ité .a~ee
cdles de Carlsbad. On voit eelles·la faITe ebl111ltlon
avec les acídes. donner un précipité avec les alkalis,
&
lailfer un fel neutre par I'évaporation. Les
eau~
thermales de Wisbad font auffi effervefcence avec les
acides . ce qui indique un alkali; elles blanchilfenr avec
I'huile de tdrtre; elles noirci!Tent avec la pou dre de
galle, ce qui décele le fer; on en tire aum du fel com–
mun. Cclles de Tceplitz ont du rapport avec
c.elles.la.
Au!T¡ I'on voit que les eal1X minérales. froldes ou
chaudes, conriennent a.peu.pres des
principe~
de
m~me efpece, díverfement modlfiés ou combines. Mm
elles different en ce que les eaux fl'i}ides renferment
d'ordinaire plus d'efprit que les chaudes. I1'y a com–
munément plus de fel volatil dan les froldes, plus
de fel fixe dans lrs challdes. Les froides ont plus de
vitriol fubril que les chaudes ; mais celles ci contien–
nent plus de foufre véritable.
IX.
M¿lange de tous ces principes avec l'efprit.
Da.nstootes les eaux froiJes ou ehaudes , il
Y
a les partlt:5
du liquide aqucux; ce fone peut.etre des globules
tres fubeils, mobiles , capables de pénétrer la plupa:t
des corps: des particules ignées qui confervent fa
11-
ql1idité, en tenanr
ces
globules éloignés
~ ~an~ ~n
certain mouvemene; enfin il y a un efpTlt ethere ,
élaílique, qui rend l'eau plus volatile,
~Ius
expanfi–
ble. A ces erois principes qui
coníl:ituerole~r
une
~a~
parfaitement pure, telle qu'il n'y en a
pOI~t,.
fe, ¡Ol–
gnent des parties terrertres ou minéralcs
qu~
dllferen–
eient plus fenliblemmt \es eaux,
&
l'addlt~on
de la
chaleur accidentelle, par le moyen des py.mes-
&
de
I'air qui diílinglle les thermales. .
Ce~
matleres terre.–
íhes ou minéra\es font done d'ordlnalre des rerres cal·
caires fubtiles des terres argilleufes ou marnellfes.
tres.déliées :
d~s
terres féléniteufes tres-fines, des kls
alkalins ou des fels J)eutres , des parties fulfureu[es,