-
B
0
U
On peut p1a'ter Jes deux premieres erpeces fur Jes
derrieres des
bofquet~
d'ete,
&
la troifieme for
le-s
devants, mais en petit nombre, parce que ces arbultes
ooc peu de beaure. (
M.
le Baron
OE
TscHouo1.
)
BOURDON, r. m. (
Mujique.)
balf.:-continue qui
.rHonne toujours fur le meme ton, cornrne font com–
muncmenc celles des airs appdles
muzettu.
f/oyez
Po1NT-r>'o1tcuE
(
Mr!fiq11e.
)
Difl. raif des
fciences,
&c. (
S)
Les ancien& avoient une efpece de
/Jourdan,
qui fou–
tenoit le chant en faifant fonner l'odave
&
la quin–
~e:
bourdon
'
oll
re
trouvoit auffi la quam: par la
ft_
tuation de la corde du milieu, comme on
l'apper~oit
aifement. Les ancicns ne nous ont rien laille par eerie
touchant ces fortes de
bourdons. (
F. D.
C.)
BouRDON,
f. m.
baculus
lo11gior,
(
terme de Bla–
fon.)
meuble d'armoiries, qui reprffente un baton de
pelerin.
.
La Bourdonnaye en Bretagne;
de gueults
a
trois bour–
tlons de pilerinr d'argmt,
z
&
1.
Guillan d'Amoy de la Bame ,
a
Paris;
de gueules ,
ii
de11x bourdons de pilerim d'or, pofts
en
cbroron
,
aocom–
pagni de trois rocbcrs d'argent.
§
BouRDONN~,
EE ;
adj.
(
./erme de Blafan.
)
fe
<lit d'un baton arrondi
a
fon excremm! fuperieure '
ou d'une croix pommettee
a
la manierc: d'un bourdon
<le pelerin.
Les prieurs mettent un baton
bourdonni
en pal ,
ckrriere l'ecu de leurs armes.
Rafcas du Caner,
?a
Aix en Provence;
d'or
a
la
croix
bourdonnie de gueults au pied .ficbi
,
au
chef
J'azur, charge d'1me
itoile
a
huit rais d'argmt.
(
G.
D. L.
'T. )
·
• BOURG ACHARD, (
Giogr.
)
dl: eerie mal-a–
propos BoucACHARD dans le
Di&/.
·aif · des Scien–
ces .
&c. quoiq ue ce nom fe prononce par corruption
J$oc-Acbard.
BOURG-EN-BRESSE,
C
Giog-r. ) 'I'anum, Burgus '
Segujianorum,
ville capitale de la Brelfe, ou <ii parole
q uc les Remains rendoient j uftice aux Segufiens: l'eglite
paroiffiale
&
collegiate de Notre-Dame fut erigee en
Eveche en 1511 , fupprlme l'annec fuivante,
a
·la fol·
licit tion de
Fran~ois
I, retabli cnfoite en
1521 ,
&
fupp rimc en
1536.
Sous la halle , qui eft ulle des plus vall:es du ro–
yaume , 'Cit une chaire antique, ou S. Vincent-Ferrier
;i
preche.
·
Bo11rg
cit la patrie de Meziriac, de Claude F aure',
<l:: V augclas, de Nicolas Faret,
&
de M. de la Lan.:
de, celebre aftronome de 'T!os jours, qui a enrichi ce
Supplcm\!nt de pluficurs articles d'a!l:ronomie.
CC.)
BOURREE,
f.
f.
(
Mr!fique.
)
forte e'air propre
ii
um: danfc- du meme nom. La
bo1irrie
ell:
a
deux
terns gais ,
&
commence par une noire avant le frap–
pe :
el
le
doit avoir, comme la plupart des autres dan–
fes, deux parties
&
quatre mefores , ou un nombre
de mctures multiples de quatre
a
chacune: -clans cc
caratl:ere d'air , on lie a!fez frequemment
la feconde
moitie du premier
terns
&
la premiere du fecond,
par une blanche fyncopee.
(
S)
BOURRU ( V1N),
<Econ.
vin d_oucereux
&
brouil–
lc, qui a encore tollte
fa
lie_, parce qu'on l'empeche
d e fc:rmenter. Pour cela , on prend une decoClion de
fromc:nt b1en chargee ; on
en
met deux pintes clans
un muid de vin, clans le terns qu'il fermente.
Ct)
BOU RS DE MARSEILLE,
(Comm.)
nom qu'on
donne
a
une forte d'etoffe moirec , done la chaine elt
toute de foic,
&
la trame entierement de bourre de
fo1e. Elle a pris fon nom de la ville de M arfeille,
ou !'on en a d'abord fabrique. On en fait prffente–
rncnt
a
M ontpellier ,
a
Nitnes ,
a
Avignon,
a
L yon ,
&
mcme
ii
Paris.
L es.
bours de Nlarftille
font de trois largeurs, de demi–
aa ne JUftc , de demi-aune moins
n
OU
J
0
,
&
c!'un
quart
&
demi ou {-. Ces
fortc:s d'etoffes
font
partie
<lu negoce des marchands meri;iers.
BOU
39
La fabrique
d'es
bo11rs
vient
du !evant,
&
celle
de
M arfeille, de Nimes
&
des autres vi lies de France•
n'en font qu'une imitation. D epuis que cette manu–
facture a cte faablie dans ce roya'ume, les
bo11rs
etran~
gers Ont ete dffendus.
L es
bours
du L evant font plus eltimcs pour l'ufa•
ge; ii en vient auffi par L ivourne.
Les
bours
de
Magne~e
font des etoffes de Coton
groffieres, que l'on fabrique 'clans
la ville done ils
portent le norn, !es
bours
font
raycs de differences
couleurs ; le prix
en
ell: depuis une pialtre
a
une
pia~
fire
&
demie. La piece elt d'environ quatre aunes
de long, fur environ {-de large. Marfeille en tire an–
nuellement environ dix mille pieces.
Ct)
BOUSE
ou
Bouu,
((Econ. rujlique.
)
fiente du
bceuf
&
de la vache. C'eft un bon engrais : on s'en
fat comre lcs piquures de mouche
a
miel,
&
pour
former les ruches : on s'en fen auffi p our bruler dans
Jes pays oll le bois elt
rare.
Ct)
BOUSIER,
f.
m. (
Hi.ft.nat. l chthyolog.
)
ce nom
a ere donne trop generalement par
Jes modernes
a
des infeCl:es qui
vi
vent clans !es bouzes de vaches ;
&
qui, felon M. Geoffroy, clans fon
Hijloire des in–
jefles,
publiee en
1762 ,
page
87 , ne _different des fca–
rabes qu'en ce qu'ils n'ont pas d'ecuffon,
feutdl11m
•
entre
les etuis des ailes. Mais en examinant ces ani–
maux avec route !'attention qu'(}xige
leur pccicelfe ,
en fournc::ttant leurs diverfes parties au microfcope, en
joignant
a
CCUX
de CC: 'pa)'S ci,
CCUX
des pays Ctran–
gers, nous avons reconnu 'qu'on pouvoit etablir qua–
tre. genre& alfez norribreux en efpc::ccs , de fcarabes
bou–
fier),
qui n'ont point d'ecuffon,
&
que nous avions
divife, des l'annee 1748 , dans nos manufcrits, en
quatre genres. tres-dill:inch par les caraCl.,res fuivans,
auxquels nous rap2ortions les noms anaiens d'Arilto–
te
&
des .autres auceurs Gre,cs; favoir,
1°.
le rpora·s
des Grecs, qui a pour carat\:ere les antennes en mar.
foe, ·&
a
dix articles comme
le
fcarabe ; mais
les
trois articles fuptrieurs reanis en une lentille verticale
(crrec:;
\es yeu-x fendus jufqu'au milieu en-devant par
les bords de la
tete; la tere large en demi-lune; le
-corcdet convexe fans eo(-nl'!S, mais avec deux fo!fet–
~es
laterales; les etuis echancres
"1
cote des 6paules;
enfin,
!es panes po!l:erieures placees loin derriere ,
:hors de l'equilibre du eorps ,
&
leurs cinq tarfes cy–
Jindriques :
le
copris
n'.
'8 de M. Geoffroy ,
page
9
1 ,
en elt >0ne efpece:
2°:
l'hontos d'Arirlore, qui diffe–
re du rpora.s feulernent'., en ce que res antennes font
-a
de-ux coudes,
&
-terminees par une malfue
a
trois
fruillets a-vances d'un feu l c'otc feulemenc,
&
en cc
que fes etuis ne font pas echancre5: !es
bo11jiers
copris
4, 6
&
7 de M. G.:offroy,
volume '
I,
page
9 1, en
font des efpcces: 3°. le -koprion d'Hippocrate, qui
tit
le
vrai
boujier ,
dlffere des precedens, en ce que
1a
maifoe de fes
an~ennes
ell: compofee de trois feuil–
lets, qoe
fa
-te te elt
cGrnue ,
&
que fcs cinq ar–
ticles ot1
tarfes des pieds font applatis
&
ttes-larges;
Jesbottfil!l's
1 , z,
3,
5, 10, de M. Geoffroy,
ibi–
f.empage
88 , en font des efpeces: 4°. enfin, le tam–
beira du Bre
fil &du Senegal, grave par Marcgra–
ve dahs fon
Hi.ft.d/1 Brifil, /iv.]//. cbap.
8 , fair no–
tre qaatric:me genre. II ne dilfere du koprion d'Hip–
pocrate , que par la maffue d.eAes antennes, qui ell:
compofee de quacre articles , creuff-5 en-defrus en en–
tonnoir. Les deux figures que nous avons fait gra–
va, !'um:: de C a'ienne
&
du Senegal, au
n•.
5 de
la planche LXX// du vi11gt-troijie111e volume;
l'autre au
n•.
6 de la meme
p!anche'
&
qui a etc envoye de
la Caroline, font de ce dernier genre. Lc n°
5
a dou–
ze lignes de longueur , deux pointes fur Jes cores d11
corcelet,
&
une grande cavite
a
fon milieu;
le
def–
fus de fon corps dl: d'un beau rouge chani;eant_,
It
le deffous ell noir, changeant en violet '
&
lu1fant
partout. Le.
11· .
6 n'a que neuf lignes de longueur;
ii,ell rouge cuivre en-ddfus, ·brun, verdatre ,
011
do–
re c:n-deffous.