CHA
C'efl:
a
Lollius qu'Horace recommandc la
cha.ffe;
.&
Lollius n'etoit poi nt un
i:idave.
Ce
n
1
e!1:
point
.d'un efclave dont parle encore;:
FJora~e d~ns
l'Ode pre•
iniere
cl
u
pren1ier li-vre
;
: • , •
Manet fub 'Jove frigido
f'
enator tp11er1e conjugis immemor
,
Seu
vifa
eft
catrtlis mva jidelibus ,
S~I(
''upit tereles Marfiu aper plagas->
Les empereurs Romains qui Jvecurent apres Saltu•
fie
&
Horace, n'ecoirnr point dC!s efclavcs,
&
ils ju•
goient quc la
cha.ffe
eroit un cxercicC! noble
&
glo·
rieux. Voici ce qu'en dit Pline clans
le
Panegyrique dt
~frajan
: ,,
C'etoit aurrefois le premier exercice',
le
plus
,, doux plaifir de la jeunelff, de pourfuivre
ii
la courfo:
,, ks betes fugitives, de vaincre par la force les plus
,, courageufes, de furprendre par adrelfe Jes plus ru•
,, fees ,
&
on ne remporroit pas peu de gloire pen.
•• dant la paix quand on favoit eloigner des campa,
" goes ks betes feroces ,
&
metrre Jes Jaboureurs
a
" COUVcjrt
de
lC!llr irruption. Ceux mcmes d'entre Jes
,, princes qui pouvoient le mains pr.erendre
a
cette
,, forte d'honneur, ont voulu
fe Pattribuer. Ils fai,
_,, foienc renfermer cjes beres fauves ,
&
apres qu'une
,, parcie de
leur ferocite avoic
ere
clomptee' on les
,
l~choi,e
&
on
fo
rnoquoic de ces rmpereurs qui ti-
.,, roienc vanite d'une fauife adrelJe quan<l ils les avoient
,, tuees. Trajan joint la peine de Jes
ch~rcher
a
eel–
" le d<:
~cs
prendre,
&
h;
plus grand, le•plus agnfa.
•• bl<: plaifir pour Jui , c'dl: de Jes trouver·,,. L'em•
pernur Trajan n'ecoit
certain~ment
pas un efclave.
Le:.
Jre~
fur
l'
EncyclopMie..
§
CHAT
AIGNER, (
Botaniq.
)
en Latin,
ca.flt~·
11f4;
en Anglois,
chefnut-tree;
'eri Allemand
cajlanitn·
·/1(111111.
.
CarnfierQ ge11eriquq,
, Le
meme .acbre porte dC!s
fleurs males
&
des fleurs
fe~1ellc:s
' tanroc plus ' tantot moins, eloignees entr't:I·
l¢s:
Les lleurs males font grouppecs fur un
filet
com·
mun ,
&
formc:nt par leur reunion une forte de cha.
ton : elles font
a
petales,
&
contiennent environ dix
OU
douze ecaminC!s pointues. Les fleurs femelh;s Ont
un calice d'une feule piece, decoupe en quacre par–
ties,
&
font privces des pecales. Au fond de ce ca·
licti efl:
fixe
un embryon furmonte d'un pillil divile en
Jrois A:yles par le haut. Cet crnbryon devient une mar.
fe lpherique herilfee qui contient un ou pl\lfieurs fruits,
.recouverts d'unc. enveloppe coriacee\
·!
r.
Chataignier
·a
fi:uilles en lance,
a
dente\ures ai•
·gu
es, unies par-deffous.
CM1aig11ier
commun.
Ca.flan.eafoliis
lanceolatis
,
acum111ato-fcrratis
,
Jublus
nu
dis. M1H.
'!'he manured chtfnut.
2.
Chataignier
a
fouilles ovales en lance,
a
dencelu–
res aigues , velues par-delJous ,
&
a
chatons minces
&
noueux.
Caji-anea foliis lanceo/1210 ovatis, acul6 ferratis
,
J11bt1u
·tommtojis, amentis filiformibus nodojis.
Mill,
Che/nut with woolly leaves
,
&c.
3·
Chlitaig11ier
a
feuilles ovales, oblongues,
a
tres-
gros fruit rond
&
cpineux.
-
Caj/anea fol/is oblongo, ovatis
;
ferratis
,
fr11ll11 rotrm–
do maxi1110 echi11nto.
Mill.
Sloanea of Plumier,
Noui n'avons que tres-peu de chores
a
ajouter au
grand.
&
bel
article
CHATAI~NIER
du
Ditlionnairt raif.
des
~ae~ces ,
&c. mais nos obfervations ne peuvent qu'c–
tre 1ncereifanres,
fi
elles contribuenc au perfrctionne–
ment de la culture d'un arbre aum utile.
. I
0
•
~orfqu'on
veut eJever des
cblitnigniers
en pepi–
lllerc, 11 fauc A:ratifier les
chiitnig11es.
p.endant J'hyver
'1'01111
11.
C H A
353'
~ans
de tongues cailfes plates, empties de fable frals.
Si cettc operation
fo
fait en decembre, les
chd.taig11es
li!rom
gerljlees pour le mois de mars;
Ii
l'on
attend
au commencement de janvier , ellcs le feront
pcur Jes
premiers jours d'avril; enfin
Ii
l'on ditfere
jufqu'a~
mois de fevrier,
leur germe
fera
developpe pour le
mois de mai. Ce dernier parti eA: le plus fUr dans
lcs
pays fujets aux gelees princanieres : on peut au rc:–
ll:e retarder ou
h~ter
leur germination felon le befe>in ;
en leur donnant plus ou mains d'hurnidite , fuivcint
l'ecat oil on les trouve quand on Jes viu'e,
&
il fau;
les vifiter fouvent.
• Je fuppofe iei IC! choix de la
~rre
fait ,
&
je me
concence
dC!
dire qu'elle ne doic
etrc
ni glaifeufe, ni
~onge
&
compatle • ni rrop melee d'un fable
foe
~
je
foppofe auffi la pepiniere effondree , necroyce
&
prepa•
ree: on apporte h:s cailJes fur le terrein ,. alors on tire
l'une apresll'autre les
t:hlitaignts
germecs, on cafli: le pecic
bout de la radicule ,
&
on Jes plance contrc de petits
b5._.
tons ,
a
trois
OU
quatre pouces de profondeur dans des
Jignes di!1:ant€S
de
QCUK
pieds
&
demi,
&
a
dCUX pi
eds
ks unes des aucres dans le fens des rangees.
_
Cette operation faite , on rejetce la terre par-dclfus,
mais ayanc foin de lai!fer une petite cavice pour
y
ar-·
reter l'hurnidite, en recouvrant toutefois exaClement
Jes
~hiitaigneJ
;
une feule qui fe moncreroit , ou meme
les
mauvaifes qu'on
a
rebutaes ,
fi
l'on nt!gligeoit de
Jes enlever, arneuteroienc tous
Jes
mulots du canton.·
Ces
chl1taignes
ainfi
chatre~s
&
plantees , donneront an
bout de lix
a
fept ans , moyennanc une culture con–
venable, des fujets de
· fep~
ou huit
pieds
de hauc,
pourvus d'un bel ernpatement de racioes '
&
faciles
a
la rcprife
~
c'eA: cc donej'ai une experience fuffitanre.
!!-
0
•
11
ne faut jamais couper la fle.che des
chtltai·
gniers
en IC!s
tranfplancant, mais
O!)
peuc rapprocher.
!es principaies bn1nches Jaterales
a
cinq OU fix pouces
du tronc
~
un peu aU·ddTus d'trn bouton. Le micux
eA: d'elaguer en juin ceux qu'on
fe
propofc de cranf.
planter en automne ; les blelfures feront a]ors bicn re–
l'ouverces ; car ces arbres plein de feve font vice des
bourlets,
&
comme ils n'auront que quelques rnenues
branches'
&
rien
a
fouffrir de la ferpette' ils repren–
dront mieux
&,
feront plus de
progce~.
·
3°.
Les marronniers ne font que des varietc!s du
chiitaignier
provenues de graine , feulement· perpccuces,
peut-ecre un peu perfoB:ionnees par la greffe , mais·
non pas dues entierernent
a
cem: operation , comm•
quelques autcurs l'onc avance.
f/oyez
a.
cec egard
I'
air•
ticlf
ARBRE de ce
Supplement.
Ces marronniers ont eux•
mernes plufieurs variec6s,
&
ii n'en
>e!t
peut-etre pas.
ulle qui' n'aic un mfrite parcicuLier; c'eA:
pourquoi
nous invitons les cultivateurs
a
slattacher
a
Jes con.
noltre. Lorfque j'ecois en Valteline, on m'a die qu'on.
ne pouvoit y cultiver le gros marron fpherique, parce
que la fleur en eA: trop tardive, pour que le fruit aic
·1e
terns d'y murir ; c'eA: cependant un climat appro–
chant de celui du
Languedo~.
11 fe
trouve
dans8-le
Lirnoufin un marron fort eA:irne, qu'on
y
appclla
nouffillat;
ii eA: un peu alonge
&
n'cft pas angulei;ix:
le plus gros de tous Jes marrons
fe defigne
fi:>usule
nom de
marron de Lyon,
quoiqu'il ne vienne pas du
L yonnois.
r
Pour
Ce
procurer ces varietes ,
ii
faut en faire .ve–
nir des branches en hyver, en recommandant qu'on
Jes enveloppe dans de la moufie
&
qo'on ks enferme
dans une bourriche. D'abord qu'elles font arrivees ,
on doit
l~s
planter
a
un pouce de profondeur centre
un mur expofe au nord;
a
la fin d'avril, ou au com.
mencemenc de: mai , on en tirera des fcions pour Jes
entcrrcr fort bas fur des
chlitaigniers
de deux ou rrois
pouces de tour : on alfure Jes emes avec un enduit
de terre gra!re' melee de bouze de vache ' do_nc on
forrne une poupee recouverre d'eroupe ; rnalgre cette
attention, ii s'en faut b:en qu'elles reprennenc toutes:
ainfi ii faut en faire un
gran~
nornbre p,our en ".o ir
rfoffir quelqoes-unes; cdks-c1 f1Jffiroqt po1.1r
tJl
.ttr tr
.
Y y