CAM
, vemctlt de t•ennemi
auqu.eron m: s•attetid
fl!!,
enaa..
, ge louvent tout u
n proj.etde
campagne,
&
tout ce
.: qu'on s'ecoit refolu
de luivre. ll taut. bien. coot!–
,, nue cet auteur
T
pr<"odre garde
a
ttCf' OU
avo1r
,. plu!ie>.1rs ddfeins, plutot que de s'arreter
a
un feu!:
car fouv<"nt une offen!ive • quelque b1en· concercee
:: qu'dlt: foit. par un mouvernent
f~it
mal.a-pr.op?s•
,. fe
toarne malhc.ureufement en dcknli
ve " & 11 taut
d'autres mouvemens pour revenir au premier pro–
:: jet. M. de Turenne cntendoit parfaitemtnt l'art de
,, reduire fon ennemi • auparavant pre£ fur l'offc:-nfi–
" ve
a
prcndre la dffenfive;. mais quelle profo?deur
,, de genie , d'experience
&
de fcience ne faut·il
pa~
, avoir? Souvent un mouvement mal concerte,
fan~
:. que l'ennemi
y
ait la moindrc- part. nous reduit
a
,. cecre extremite ; une lettrc- interceptee , un
fecret
·,, divulgue ,
&
qudquefois un mot lache mal-a-pro–
" pos
&
fans reflexions ' font echouer-
tout le plan.
,, d'une
campag11e.
Un ordre execute une ht ure plus.
,, card ou plmot , mine cent defi'eins errca!fes Jes uns
., fur Jes amres, q ui font une fuite necdfaire du pre–
" mier ,
&
des meCures prifes
&
formees dans le
,, cabinet; enfin un rien , une bagatdle la plus for–
•• tu ite , change la face des affaires: de
for~e
que cda.
,, nous oblige
a
regler
a~trement l~etat
de la guerre,.
,, &
la maniere de la faire
&
d'ag1r , contre le plan
,, qu'on s'eroit forme ,,.
Commentaires fur Polybe , tom.
//,
pag.
292.
Ce leroit ici
le
lieu de parler de toutes Jes marches
qu'une armee peut faire' du choix des camps ' de leur
ecabliffement, des
comb~ts
&
des batailles, des raifons.
qu'on peut avoir de .
Jes donner ou de Jes
recevoir ,
de la conduite qu'on
do.itobferver en pareil cas ,
& _
en general de toutes J
es operations de la guerre ; mais
cornme ii ne s'agit point d'un traite fur cett6 fcien–
ce; que d'ailleurs On ne ·pourroit que repeter
Ct:
qui
a
ere
die aux
articles
MAROHE' CAMI'' COMSAT' BA–
TAJ[,LE ,
E11cydop.
&-
a
ceux qui
y
font relatifs , tels
que CoNVOJ , D ETACHEME NT, SuRPRJSE , S1EGE .–
R ETRA ITE '
&c. &c.
On re contentera de donner les.
maximcs Jes plus generales pour bien conduire une
eampagne
d'otfenlive ,
&
une
campagne
de defen!ive,.
foivant I: plan qu'on aura drelfe
de:
l'une ou de l'autre.
Maximes genera/es pour
une
campag111
d'offenjive.
I. Le confeil , dit Montecuculli,. eft la bafe des;
aClions. II faut toujours deliberer avant C'agir.
II e!l: du dc:voir,
&
du veritable interet du gene–
ral ' d'appeller
a
fon confeil Jes officiers ks plus eclai–
res
&
les plus capables '
&
d'y traiter librement avec
cux de l'etat refpdlif de fes
troupes
&
de celles des;
cnnemis , des marches qu'il devra faire
Y
dct campi·
qu'il prcndra, des difpo!itions qu'il fera: pour une ba–
taille ,
&
de tout ce qu'1l pourra entreprendre,
&
dc–
la maniere de )'executer: ii fauc fur.tput que ceux qur
compofent fon confeil foic:nt fideles ,.
incon llpti bles;
que l'envie de Im pla1re,
OU
a
d'autres ,. ne pu1ffe leur·
faire trahit leurs font'.imens ; qu'ils n'aient abfolument
d'autre but que
Jr;
b1en commun. ,, R ien. de plus. dan–
,. gereux q ue ces gens adroics
&
tranfcendans , qui
,., ont des affeetions
&
des vues particu.l1eres, auxquel·
,, les its facrifient l'utilite publique en ramenant tout:
., le confoil
a
leur avis ,,.
L'empereur
Lion.
II e!t boo de confulter , avec un· certain nombre–
d'offkiers choi!is •
tout ce qut re peut faire ;. mais
pour ce qu'on veur executer• il ne faut prendre con-·
feil que de ceux qui ont le plus d'e>1pericnce, qui ont
dans differentes occafions montre de- la capacice
&
de:
l'intelligence, ou plutot que de
to~meme.
,. Le prince E ugene avoit coutume: de dire , qu'urr
•• general ayant envic- de ne rien entreprendre, n'avoir
,,
qu'~
tenir confeil de guerre. Ccla e!l: d'autant plus'
,,
vra~
, que Jes
voix
font ordinairemenr poul' la ne–
" gac1vc, Le fecret meme , qui dl fi necefi'aire dans
,, la g uerre ,
n'y
e!l: pas obferve ,,.
CAM
149
~.
trn
'general
a
q ui
1~
rouverain a confle fes trou–
,, pes, doic agir par lui.meme;
&
la conliauce qui=
"
le fouverain a mife dans-
le merite de
ce
general,
,. l'au£urife
a
fai re-
tout- d'apres
fes lumiercs. ,,.
'
,. Ceperldant je fo is perfuade qu'urr general.
a
qui
,.
memc
un officier fu balterne donne uri confeil, en
,, doit profitc-r, puifqu'un vrai citdyeh·
H9it'
s'(hrblicr
,,. lui-meme ,.
&
ne regarden qu'au'
~\en
Ide
l'affai1 ~'~
.. fans. s'embarraffer
ft.
te qui l'y mene'pfovicnr de ltii
,. ou d'u"' aucre-,.
pou~vn
qu'il parvfenhl:
i
fes fins ,,.
lnjlr11flions- militaires,
drc
roi
'tie:
Prujje: p'oW Ju
~enirauK'•
articlt:
XXV.
-
v-
•
H.
Les meilleurs deffeins ecaht ceuic qui font abfa.:.
lument Ignores. de- l'eni'l!:t\li avant
lei:ir
exe· utlbn '
ii
d\: elfenciel d'obfdver
1e
yius gtand _fecret fdr cdui
qui aura ete
arrece
dahs I conti:il
~
UI?
mot,. u'h figm:
peut le faire entrevulr:
fi
l'on·
appr.end~~ue
l'ennemi
en ait eu- vent, on. dolt le changer auffi-tot.
Pour cacher· fon• deffefo,
a.
l'ennemi
1 ,.
il
1
faut ft: pr€–
cautionner contre fcs- efpions.,
&
ft- metier·
de:
ceulC"
que !'on emploie- dans fon armee·,. qui· fo!Jvenc:• font
livres aux deux ·partis ;- ne- fouffrir· ni vagabdnd · ni
inconaus clans
le-
camp~
garder
a
vue
le~
·prrfonniers;
ne pls croire trop facilement Jes rapports des,
drlcr–
teurs; punir rigoureufement ceux qai IC: trouvc:r1t avoir
des. correfpondances. avec
~·cnnemi
,.
Ol.f.
qui" revelenr c.e
qui )cur a ete confie; ell' un. mot ,. comme-
le-
dit
Montecuculli .
rifouare Jeul..
.
On peut encore,. en. pareil cas ,. errrpfoyel' fe> fein-.;
tes, foit en temoignant d.: la. foibleffe ,. de la. crainre
0
foit en faifanr mine d'attaquer quelque- pofte,.
&-
en
fondarlt tout.a-coup fur l'endroit oil- l'oll' a forme fon
projer. ,, II eft ·a!fez or,dinairr;,, die M .. de- Maizcro}'.,.
,, de marquer un faux deffem ,. pour cacher·
Je-
ve–
"
ritable ; mais l'exces du
rafinement
d t
de trom•
,, per par
la verite meme ,,.
Cours-
de
<J:aflique',
mtr._
ximes giniralu.
, III. Des que la· rffofution e!E prile· pour· quelque–
operation importante, !'execution doit fuivre de pres.
, Executer promptement
&
avec- vigueul', dit M on-
,
tecuculli' ne plus. ecoutc:r ni doutes
r
ni. fcrupules.
" &
fuppofer que cout
le
mal qui pcut. arriver n'ar–
:: rive- pas· toujours , IOit que 1:1 providen
ce- le·
.~etour•
ne , ou que- notre adreffc l'ev1te '- ou1
q.uel 1mprtr•
" dence de· nos
enn~mis
falfC- qu'lls; ne·
irrofitcnt. pai
de l'occafion ,,..
MJm.
de'
Monttc11culli,. liv-:.
lr
dJap.
'f~
tirl.
I.
La· v1tell"c: ell bonne pour· le' fecret ,. parce- qu'cll=.
.,
~e
laiffe pas le terns de divulgucr lcs chofes·.
'.
' ,, Courir
:1
l'impr
oville fur. l'enntm~
q':1r n'cfr. pas
,, fur fes gardes , le
furpr.end.re,
~
lu1 faire fent1r la
foudre avant qu'il
ait vu l'ecla1rr
"
L-'interpofic1on ue
la· mer ,. d'.ull' fleuve- ,. d'un!:
,,
~ontagnc ,.
d'un palfage difficile , en un mot l'e!oi–
,. gnement Cert.
a
ct:I:i ; toutes ccs \chafes renden,.
la~·
,, raque neg,ligent, lur la. fauffe confiance qu 11 n a
,,. rien
it
cramdre.
'
H
faut laillC:r derriere-' en
UIY
lieu sur' tout' ce
,,. qui peut apponer du rctar.demcm , _
c~mm~
les
.~a
,, gages, la groflC- ani llerie,.
&
quelquefots meme l
1.n•
,, fancrrie,. ou bien. la mcttr<: lo.r des. charrettes , lur
,, des chevaux ,. ou, en' croupe de la cavalern:.
.
,.
March~r
en diligence
F
la. nuit
r
par
Ucs.
'htmm9
~.
kcrets
&
pnt battus· •
,, L a. vlceffe
.fuc:
la.
v~rtll'
partlcullere d'Alexarrdre
·~
&
de
Cef.ar,&
dans
la
verice
elk produit.
de~
elkts
,,. mer.v
eitleux~
l"l!nnemi ne k
croit en si:srece n1.11lc
,, pare ,
&
l'on. faifit k moment favorable de
chaqu~
,, conjonCl:urc- ,,. Momccuculli •
/iv.
J.
cbap. 6.
?rl.
~·
Alexa<Rire interroge comment• en. fi peu
d'anne~s,
11
avoir term
inf-
t:rnt de .choks
&
ti
imponantt~,
re
po~·
dit,
e1r ne-
re111etta11t
pas
au leniemniif
cc
q11(
Je
powuo1s
faire le
f
ottr
meme.
.
.
Lor.lque ks enuemis s'afremblenr
d~ plu~eur~ _pr~•
vinces-, iI nr: faut: point
a:tt~rtdre_
·qo'1}s fo1ent ,reunf§
pour les combattre. S'ils font d1fperfes,
&
qu on Its