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BEL

reéueillis.

La

cou1eur naturelle ele ce vernis , melé

a

p arries égales avec l'huile du tong- yeou, eíl: un beau

Jaune d'or; une moi ndre quantité de cette hu ile

le

ren–

droit plus brun

&

moins traníparent; les différentes pro–

portions entre ce fue

&

cette huile donnent diveríes grada–

t ions

de

vern is traíparent:

&

c'eíl: fans doute parce que

l'huile dont íe fervent les

J

aponois eíl: plus

el

aire , que

leur vernis tranfparent a une foperiorité for celui de la

Chine. Le kin .tfi eíl: une

eíp~ce

de vernis traníparent

inférieur au tchao-tfi.

2

º.

Le vernis opaque prend díf–

férens noms íu ivant la rnuleur

&

les ingréd iens avec

leíquels on le compoíe. Plu; le fue

a

vernis avec le–

quel on fai t le vernis eíl: pur , plus ce vern is a de

brillant

&

de netteté; ainfi

le vernis dans lequel on

emploie le kouang-tfi, eíl: plus beau que ct:lu i

oi\

on

n'emploie que du nien-tfi ou du fi-tfi, qui font des

qualités inférieures. On y emploie plus communément

de ces derniers Íllcs, parce qu'ils íont plus communs

&

moins chers. Quelques focs que l'on prenne, lorí–

que le vernis qu'on en faít cíl: nuir

&

opaque , on

l'appelle

yang-lji.

Le hoa·kin-tfi ou vernis

a

pei ndrc en

efl:

une efpece.

Remarques.

II

n'eíl: pas douteux, eri coníultant les

figures

&

la deícription que fon t Rumphe

&

le

I'.

d'lncarville de la

he/awa

ou du

lji-chou,

c'eíl:-a-dire,

de l'arbre du vernis des provinces méridionales de la

Chine , que cet arbre doit former un genre particu–

lier voifin du mancenilier,

111a11Jmiilla,

daos la famil–

-Je

des tithima!es, aya nt, comme lui , les feui lles

!im–

ples

&

un gros frui t charnu

a

o[elet;

&

que les ar–

bres

a

fe uilles ailées

& "

petit fru it qu'on culti ve

depuis quelques

anné~s

en Europe fous

le

nom

de

'/Jrai vernis de la Chine,

ne font nullement de ce genre ,

mais une efpece du geore du íumat qui vien_t daos

. la famille des piíl:ac hiers. ( M. AoA NSON. )

*

§

BELBAIS, (

Géogr.)

ville d'Egy pte

a

!'une

des embouchures du Nil. C'étoit autrefois Péluíe.

Bel–

bais eíl:

a

vingt

lieues

au-d~u's

de l'cmbouchur!! la

-plus orientale du Ni\:

Belbais

ne peut

coníéqu~mmcnt

itre Péluíe.

Vo)'tZ les Mémoir-es du

P.

Sicard , fur

l'Egy–

pte. Lettres fur l'Encyclopédie.

§

BELEMNITE ,

í.

m. (

Hifl.

nat. Co11chyliologie.

)

Il

eíl: étonnant que parmi les auteurs qui ont €crit

for ce foffile , les uns l'aient regardé commc une pro–

tiuél:ion mí nérale du genre des llalaél:ites,

&

les au–

tres comme des dents fo!Iiles d'animaux. Son organi–

fation diff¿rentc de celle de ces deuic fortes de corps

devoit écarter ce

foup~on,

&

\'examen des parties

de

quelques individus qui ont été trouvés avec les arti–

culations

&

les alvéoles qui foot naturels

a

ce foffi–

le , auroit du le faire reconnoltre pou r une eípece ele

coquillage analogue

a

l'orthocératite <lont on n'a poin t

encare vu \'analogue vivant qui habite fans dome dans

les mers les plus profoodes.

VO)'tz-en

qu arorze fi gu

res

bien gravées avec trois fones d'alvé01es, auvolum.XX

111,

planche VI,

du

DiB. raif. des Sciences,

&c.

'1º. 2

&

3,

&

comparez-les avec

l'orthociratite

repréíentée

a

la

¡tancbe

(!

Jll,

nº.

2

du mtrne vol ume. ( M. ADANSON . )

BELESME

011

BELLESME,

(

Géogr. .llntiq. )

ville du

Perche , qui paffe pour la premiere

&

la pl us ancien–

ne de cette petite province,

a

quatre lieues de Mon–

tagoe au íud ,

&

un peu plus de Nogent-k-Rotrou

a

l'oueíl:. M. Bauddot, dans un

Mémoire

\u en 1717

a

l'académie des inícriptions .

(e

plaint de ce que ceux

qui font des deícripriqns

paHicolier~s

des vi\lcs

&

des provinces , en négligent íouvent les antiquités.

M . de Bry de la Clergerie , dans fon

Hifioire

d11

Per–

che,

ne fai t aucune menrion des

d~ux

infcriptions trou–

vées daos la forct

de

Belefme

:

la premicre ne contient

q ue le feu l mot

.t1phrodiji11t11.

C'étoit l'infcription d' un

temple ou d'une chapelle du voifinage ,

confac-~é

a

Vé–

nus, nommée par les Grecs

/Jphrodite

du mot

~P'' ,

Jpuma ,

parce qu'on croyoi t que cette déeffe étoit for–

rie de l'éc ume de la mer, loríqu'el le parut pour la

premiere fois

a

Cythere , c'eft-a-dire, loríque les Phé–

nicio::ns en érnblirem k culee

dan~

!'lle.

,

BEL

La

deuxieme inícr.iption

efl

con\:llC en

ces

termes:

D11s

INFER1s

VENE R!

MARTI ET

MERCURIO

SIACRUM.

T/oyez

Í-lifl:

de l'Acad. des i11fcriptions; tome

11,

édit.

in-

12 ,

pag.

3

3

1.

BELt:SIS, (

Hift.

de Bab)'lone. )

premier roí de Ba–

bylone, prétre

&

guerrier ,

(e

íervit de la religion

pour élever l'édifice ele

fa

fortune. Ses connoi ffances

dans l'aíl:ronomie firent croire qu'il avoit des intdli–

gences avec

les génies qui préfidoien t

a

la pol ice

du monde;

&

comme il

annon~oit

le recour des a!tres

&

des éclipíes, il lui fut facile d'ufurper la réputa–

tion de prophete. Rarement les impoíl.eurs ont un ob–

jet élevé d'ambition ; latisfaits de íéduire la multitu–

de, ils j oui ffe nt de fes

refpeéls , fans prétendre

a

la

gouverner.

Belifis

humilié de vivre

a

l'ombre <le l'au–

tel, fut plus hardi daos

fa

marche, il profita de la

créd ul ité des peuples pour changer Je diíl:in de

1'Af..

íyrie , qui étoit ír.andaliíée des débauches

&

de la mol–

leffe dt! Sardanapale. Avant de rien exécuter, il jou<J

I~

róle d'enveyé du ciel,

&

comme il avoit beíoin

d'un complice accrédité , il jctta les yeux íur Arbace

le

Mcde dont il connoiffoit l'ambition ,

&

íur-tout fon

rnépris contre le monarque efféminé ; il va le trouver

.&

il luí annooce que les dieux Jui avoient révélé

qu'il étoit appellé au tróne d'Affyrie. Arbace parut

ajouter foi

a

une révélation qui préparoit

(a

grandeur .

docile

a

la voix du prophece , il l'affura qu'auffi.tót

q ue

les dieux au roient réalifé leurs promeífes , il luí

donneroit

le gouvernement de l3abylone.

II

íuffiíoit

que la rebellion eut un prophete

a

fa

tete pour en–

g.ager

le

peu ple

a

la rcgareler comm.e un or<lre . du

Clel.

Belefis ,

quoiqu'élevé dans l'exerc1ce <les fonélions

rcligieuíes , étoit vérirablement né pour

la

guerre:

Sardanapale mit fa tete

a

prix , il ne íe trouva poin!

d'affaffins pour tremper fes mains dans un fang réputé

facré. Arbace , quoique foutenu de fon appui, effuya

plufieurs défaites qu i rébuterent (es

partilans ;

B'–

lefis

éleva la voix pou r Jeur dire que dieu promettoit

de couronner lcur

pérfév~rance ;

cette pr?me[e rdeva

les courages abattus ; les rebelles prets

a

íe

retirer

chez eux, reprennent les armes , demandent

a

combat–

tre

&

fo nt vai ncus. Ce mauvais Cueces auroi t du dé–

créditer le prétendu proph<:te; mais l'erreu r avoit pris

racine , ,

&

le vulg.aire tlne fois íéduit, chérit fon il–

lufion. L'impoíl:eur pour prévenir les défertions , ré–

pand "daos

le

camp qu'i l va pa[er la nuit pour inter–

roga

les afrres íur les événemens futurs ;

a

la renaif–

fance du jour il publ ie dans le camp que le ciel ap–

paiíé en·voyoit une arcnée

a

leur íecours.

11

avoit écé

informé qu'une armée de Baél:riens

s'avan~oit

pour

faire

fa

jonél:ioa avec les troupes de Sardanapale;

Be–

lrjis

s'introcl nific daos leu r camp,

&

prenant le ton

d'un i.nípiré , il leur reproche, ¡¡u nom des dieux ,

la honte d'obfü

a

un maitre efféminé , dans le tems

qu'Arbace leur don ne l'exemple de s'affranchir de la

fc:rvirnde. Son éloquence fomenuc de l'enthoufiaíme

lednifit les Baél:rieos, qui íe raogerent du coté des

rebelles, contre ceux qu'ils étoient venus défendre.

Leurs forces rfonies renverferent

le

premicr empire

d'Affyrie ,

&

apres que Sardanapale

fe

fut précipité

au ·milieu

eles flammes,

il

íe

forma des débris de

cet empire trois pui[anres monarchies.

Belejls

cu t en

partage le royaume de Babylone qui íubfiíl:a deux

ceas vingt ans. On croit reconnoirre en

lui

a–

bona[ar, fous qui

commen~a

la fameuíe époque de

Babylone, appellée de fon no1n

\'Ere de Nabona.ffar.

11

ea nom:né Baladan dans l'Ecriture Sainte: il regoa

douze ans ,

&

laiffa fo n tróne

a

fon fi ls Merodach–

Baladan. ( <f- N. )

.*

§

BELEZO, (

Géogr.)

ville

&

palatinat de Po-