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60

A B S

terminée, ni caraété

rirée

précirérnent. ( M . A

o

ANSON. )

ABSIMAltE ,

(

Hi.ft

. des Empereurs.)

que l'on dé–

figne enca re par

k

nor

n de Tibere

III.

fot él u em–

percur par fon armée.

JI

profüa du malheur de l'em–

pcrrn r Léonce, qui étoit combé daos le mépris , par–

ce

qu'il avoit échoué dans fo n ex pédition contre les

Arabes qui venoient d'écablir leu r domi nati on dans

l' Afrique.

/lbjimare,

modéré dans

la viél:oi re ,

ne

fou illa poinEfe s mains dans

le

fang de fon rival dégra–

dé ; il

lui fourni t merne les moyens de fubfilter ho–

norabltment. ll n'eut pas la meme modération envers

Philippicus , homme de haute naiffa nce, qu'il rélégua

dans la Chcrfonefe, parce qu'en dormant un aigle l'a–

voit protégé contre les ardeurs du foleil, en le cou–

vrn nt de fes ailes. Juíl:in ien

le

jeune, que L éonce ,

prédécdfeur

d'.Abft111are

,

avoit fai t defcendre du tró–

ne , implora l'afiiíl:ance du roí des Bulgares, qui le

rtn~i t

tn pÓ!fdT1on de l'empire.

Abjimare

fai t prifon–

nier , fut chargé de chaines ,

&

expole au x plus grands

outrages. J utli nien ,' pour alfouv ir

fa

vengeancc,

le

fit

cood uire avcc L éonce dans l'hyppodrome ou l'on don–

noi t des jeux publics

¡

&

en préfence de la multitu–

dc a!fcmbiée ,

il

leur mit le pied fur la gorge jufqu'a

ce que l'exéc uteu r ku r eut tranché la tete. Pendant

<¡u'.il goutoit ce plaifir barbart, le peuple aufii cruel

que lui , chanroit :

fiper afpidem

&

bajilicum ambula–

jli,

&

leonem draconemque conrnlcajti.

Le Pape Alexan–

dre fit t:!fuyer dans

la fu ite la meme humiliation

a

l'trn pereur F rédéric.

( 'f-N.)

ABSOLU,

UE, (

Grnmm. )

adj . du mot latin

abfo–

lurus ,

-détaché , frparé entiérement, complet , entier,

indépend ant; ce rnot renfe rme une idée ct'affranchi!fe–

ment de

toute gene , d'indépendance , d'abtence de

tou te liaifon , de tou t rapport avec d'a utres étres.

A

nsoLu,

en

Métaph_if¡que ,

eíl: oppofé

a

conditionnel

ou · hypothétique, & il ma1qt1e ce qui e!t te! unique,

ment par une fuite

de

l'e!fenre de l

a chofr , fa

ns dé–

pendn: d'aurnne condicion, d'aucune

fuppofiti.on

érran–

gere

a

l'dTence

de

cettt:

c~1ore;

au l

ieu que l'h

ypothé–

lique

n'eíl: ce qu'i l

d\

q ue par l'effet d'u ne condi tion

ou fuppofition de l'exiíl:ence de laquelle dépeod la ficnne.

JI

taut

r~marquer

ici que ce mot n'eíl: jamais dans

ce feos l'attribur d'une fubíl:ance , mais

l'épithete de

fes attribms.

ÜIY

demande s:il

y

a une éteroité , une

in finité ,

l

ne perfeél:ion, une poffibilité, une irnpof–

.fibi lité

abfolue. //o)'CZ

chacun de ces mots,

dans

ce

Suppl.

L'exiflence d'un etre éternel eíl: d'une nécefiité

ab–

Jolue;

car ; indépend arnment de tome fuppofition, Dicu

ex iíl:e

&

ne peu t pas ne pas exiíl:er. ll ell: d' une né–

ceffité

abfolue

qu'lln triangle reéliligne foi t une figure

de trois cótés

&

de trois angles ,

&

que ces trois

~n­

gles fo ienr égau x.

a

deux droits : cela nait de l'eífen.

ce mérne du triangle. L a nécefficé bypotbétique dé–

pend de l'exiíl:ence de la condi tion fuppofée ; ainfi ,

l'exifren_ce d'tin tr ian gle reél:i ligne , quoique nécelfaire

pu ifqu 'il exiíl:t', n'eíl: pourtant que d'une néceffité hy–

p ocbétique ' pu ifqu'dle a dépendu d'un erre qui l'a

t racé.

On dit auffi

e11

'Théologie ,

un déc ret

abfolu,

une vo.

Ionté

abfolue,

pour défigner un décret

&

une volon–

qui n'ont rien de condi tionnel , ni d'hypothétique,

AnsoLu. ,

en

L ogique

,

eíl: l'oppofé de relatif; il de.

vien t alors l'épnhet-e foir des

idées , foit des termes,

11

y

a des idées

abfol11es

&

des id ées relatives , 9es ter.

mes

abfoltis

&

des rermes relatifs. .

L' idtt

abf~lue

eíl: celle qui n'a pas befoin d'une au–

t re idée

a

la9udle on Ja rapportc, pour étre entiére–

men t compnte ,

&

qu i n'en réveille néce!fairernent

point d'autre par fa préfence dans l'efprit. L'idée de

p inre, de téte , ou de te!

autr~

ind ivid u , de telle

(:ouleu r , de telle. figure , de tellc fubíl:ance , de tel

mode., de re! obJer quelque compofé qu'il foit, tant

9 ue, JC

~e le~ c;-onlide~e

c.hacun que comme un étrc

iiole , determine en h11- merne , fans :e rapporter

a

au–

cun autre .ºbJe_t , eíl: une idée

11bfol11e

;

en un mot,

tour

~e

qut e!¡ofte, tour e.e qui peut exiíl:er, ou

erro

A B S

conlidéré comme une feule chofe, eíl: un étre pofitif;

l'objet d'une idée

abfolue;

car quoique ks parties dont

ces etres font compoles, ou les idées fi.mples ·réunies

dans l'idée torale d'un objet, foient relatives les unes

avec les autres , le tout pris enfemble eíl: ,confidéré

comme une fcule chofe pofüi ve, dont l'idée eíl:

abfo·

/11e,

puifqu'elle !!'en réveille néce!fairement point d'au–

tre par

fa

préfence dans l'efprit,

&

n'a pas befoin d'unc

autre idée pour étre entiérernent comprife.

L'idée relative, au contrairc , fuppofe néceffai rc–

ment une autre idée , fans laquelle on ne la faifir-0it

pas entiéremeot,

&

la préfence de l'une réveille né–

ce!fairement l'autre ; ainfi

l'idée d'un triangle ell: une

idée

abfolue.

Mais cellt: de l'égalicé de fes trois angles

a

deux angles droits '

ne peut etre faifie fans l'idée

de trois angles- du triangle ,

&

l'idée de deux anglea

droits, elle eft done relative. Tite, confidéré fimplc–

ment commc individu, eíl:

l'objet pofitif d'une idéc–

abfolue

;

mais fi je le

confidere comme pere, mari,

frere, maitre, doéleur , roi, grand, petit , prochai n,

éloi~né,

&c. je me fo rme aucant d'idées relatives qu·

réve1llent néceífairemenc chez moi par

leur préfence

celles de fils, de fcrnrne, de frere ou dti fceur , de

domeíl:ique, de· difciple , de fuj et, de quelque chofe

de plus pctit ou de plus grand que lu i , d'objet dont

il

eíl:

pres ou loi n.

11

y

a cette différence entre l'idée

abfolue

&

l'idéc

relative, outre la différence e!fentielle que nous ve•

noos de déc rire, qu'il n'eíl: point d'idée qu'on ne

pui!fe rendre rdative

a

une autre ,

en

les mettant

en rapport; au Jieu qu'il eft des idées relatives que

l'on ne fauroit rendre

abfolues,

telles font cellcs de

grandeur,

de

quanliti ,

de

partie

,

de

ca11ft ,

de

pere,

&c.

Les

termes

abfo/J1s

font ceux qui expriment des

idées

abfolues ,

tels font ceux-ci :

fu bflance

,

mot/e, hom•

me

,

cheval, noir , gai, penftf , jincere ,

&c. les terme•

relatifs expriment des idées relatives , tels que

créa•

Jeur, pere

,

ipoux , fujel

, ·

partie , grand, petit

,

heu•

reux, foible.

Un terme

abfolu

deviene relatif rn

y

ajoutant quel–

que rnot <¡UÍ indique une comparaifon, comme:

plui>

noir,

plus

gai ,

nwins

fincere ,

igalemenl

penfif,

&

c.

It

eft des mots qui paro11Jent .

abfolus

&

qui ne le font

pas' parce qu'ils .fuppofent

tacitement une relarjon '

tels font :

voleur, concttbine,

imparfait

,

'Vieux;

le

w•

/eur

n'eíl: pas

tel fans une chofe

volée;

la

"concubine

,

fans un

homme

avec qui elle; vit; un etre

imparfaiJ,

rclativement

a

une

fin;

un etre

ú eu:t,

relativemetlt

a

un

plus j eune,

&c. (

G.

M .

)

§.

ABSORPTION

ou

R É SORPTION'

f.

f. (

Phy·

jiologie, Economie anímale.

)

Nous entendons

par et

terme la rencrée , dans la maífe générale des humeurs,

d'un liquide qudconque extravafé dans une cavjré

~

ou répandu dans l'atmofphere.

Il eíl: a!fez étonnant que , fans injeél:ion

&

fans

expériences , Hyppocra'te, ou du moins un auteur

tres-ancien' doot les ouvrages ont .été

atrribués

ªº

médecin de Cos , ait pu connoitre

cette parrie du

mouvernent <les humeurs ,

&

qu'il en ait

apper~ia

l'uni verfalité.

En effet le corps animal a par.tout,

&

fans exce–

ption , des vaiífea11x invifibles, occupés

a

attirer l'hu–

meur épanchée ,

&

a

la rendre au fang. Suivons le

détail de ces chemins imperceptibles.

.

Les grandes cavités du bas-ventre , de la poitrine;

du péricarde, font perpétuellement humcétées d'une

humeur fin e, mais onélueu fe , de l'efpece lympbati–

que,

&

qui généralement fe fige par

la chaleur,

&

mieux encore par les efprits acides ou vincux reéti–

fiés. Cette humeur doit re,rttrcr dana

le fafig ;

fi

clic

n'y renrroit pas, elle augmenteroit contim!cllement de

volume,

&

l'hydropilie

feroi~

inévitable.

·

Elle rentre avec la méme viceífe avec laquclle elle

eft fortie du fang. On a injeété dans les grandes ca–

vités, de l'eau ; on a formé la bleífure ; en peu d'heu·

res cette eau étoic difparu1, Cea expéricnce11

11nt

~lé

.vérifiées

&

multi1iliées.