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B A
G
_
jours en huit jours. Il faut obferver qu'outre .ces pre–
cautions
j'ai pris celle de ménaoer une ventoufe de
chaque
!~trine
(planche
Jl.
a
l~
ftconde partie_
~u
profil
10.)
qui
fe
termine delfus Je to1t,
&
exhale tacdernent
la puanteur , ayant le foin de fermer la l_unette de la
latrine par un petit.
c_ouverc~e,
&
la
la;~1~e ~ar
une
porte. Outre cela, j'a1 donne boucoup
?
elevauon aux
falles
&
pratiqué !'arcade au-delfus des portes ou pa'.–
faoes du mur de refend du milieu, la plus haute qu'JI
m'i'a été po{lible, réfervant la hauteur
con~enable,
a
la
fermer pour ménager
~e
palfage
~e
la
~ondm~e
de
le~~,
ce qui lailfe un plus libre cours a la c1rculauon de
1
a1r
(planche
Jll.
pro.fil de falles
B.
Voyez planche
JI.
au pr;o–
fil du bagne
,
fur la longueur;
a
l'élévation d't11i mur de
refená,
!'011
voit la dijpoji1io11 des arcades
).
Pour fentir davantage la fUreté de la garde ,. il faut
revenir
a
la rliílribmion des pavillons , en commen–
pnt par celui du mil ieu.
Le pavillon du milieu , qui a deux avant-corps ,
annonce le logement des officiers. Dans fon premier
rez de-chaulree eíl: un vefübule
(planche
J.
att plan
2.)
qui Je divife en deux. Traverfant Je corps-de-garde
( idem
4.)
on entre dans une petite chambre , deíl:inée
pour l'officier commaodaot la troupe.
A
chaque veíl:i–
bule
(planche
JI.
au plan
30. ) il
y
a
\líl
faétioanaire
pou r avertir , daos les cas
prelre~
, le corps de gar–
de. Le reíl:e de ce rez-de-chaulfée
1
n'eíl: qu'en caves,
pour mettre la provilion des for\:ats, qui n'eíl: pas
bien coolidérable. Le munitioonaire , qui fournit les
rations, ayant de grands magalins appartenans au roí,
n'y t:nvoié que ce qui
f¡:
coníume journellt:ment par
les for\:ats:
les autres caves font diftríbuées aux dif–
férens officiers. Au pied de l'efcalier
(planche
JI.
a11
plan
29. )
eíl: une porte de fer de neuf pieds, largeur
de la rampe, quoique la porte d'entrée, qui eíl: de
bois , foit tres-forte. L'e deffus, terminé en demi-cer–
cle, orné d'une grille de chaines, manicles
&chauf.
fettes de fer rond, que les
for~ats
portent :
i.uxpieds.
Les marches de
l'efcal ier font des pieces de bois
formant la marche, dont les chaines auroient écorné
l'arréte , li elles étoient de pi erre.
L'on entre dans
la cour par une double rampe
(planche
IJ.
au plan-
45 ).
La nature du cerrein m'a conduit
a
établir ce pre–
mier rez-de-chaulfée , qui ne
lailfe pas d'etre tres–
utile, logeant le détachernent de quarante foldacs de
la marine, deíl:inés
a
preter main-forte aux 'pertui–
faniers.
Dans le
Íeéond rez-de-chauffée ou
rez-de-chauffée
des falles, j'y ai pratiqué, outre le veíl:ibule, dtux
corridors (
pla11che
JI.
me
plan
35.) pour aller dans les
faHes
&
appanemens dts d1lférens officiers.
Les officiers-rn ajors ont deuic pieces
(
idem
34.
)
avec leurs entre-fols ; les comes ou comites
&
argou–
lins une piece
(planche
11.
a11 plan
34. )
&
entre-fo!,
a.vec de pctits efcaliers pour
y
monter. Ce font ces
cntre-fols
&
la hauceur des fenétres des
falles, qui
m'ont forcé
a
faire
les fenetres des avant-corps
&
pa–
villons d'une proportion concraire aux regles, la me.
me ouvenure éclairant l'emre-fol
&
l'étage d'en bas.
( /loyn. planche
J.
l'élévation d11 bagm du cóté du port.)
A l'extrémité de chaque corridor, ou
a
l'entrée de
chaque falle, il
y
a deux portes, la premiere de bois
(
planche
11.
au plan
36.
&
au profil 4.
)
tres-for¡e,
avec un petit guichet grillé de fer, paur avenir la
garde en cas de befo\n ;
&
la feconde de fer (
ídem
37
•
&
a11 profil 5.)
entre
CJ'.S
deux portes font les
logemens des comes ou comites
&
argoulins.
Dans le veíl:ibule
(planche
IJ.
att plan
30. ) eft un
autd
íur des
r~ulettes
•. couvert d'un étui, que l'on
tranf~orte
au p1ed de l'efcalierº pour venir
a
l'enfilade
des
lalles,
&
y
dire la meffe
&
officier les féres
&
di <nanches, les
for~ats
ne
bo~creant
point de Jeurs
bancs. Dans le méme veíl:ibule"'re trouve une grande
pompe d'incendie, fe mouvant auffi íur des roulem:s
qu.i prend fon eau derricre la latrine , par le
moye~
BAG
cl\1ne
man~he
de fuir qui fe met a ecrou ,
&
qui
conduit l'eau dans le coffre de la pompe.
E~fin
le troilieme veíl:ibule eft dilpofé comme le
i<cond ;
&
au pied de _l'efcalier qui va aux greniers,
cíl: une porte de fer.
Amfi
taus ces pav1\lons·
&
ces
avant-corps fervent de logement aux officiers-majors
qui ont le commandemenr; aux aumon1ers, chirur–
giens, comes
&
fous-comes, comites,
&
fous -comices
qui follt agir les fpr\:ats, ainli qu'aux argou lins qui
en font chargés,
&
qui, de quelque fa\:on qu'un for–
~a.t
s'évade par négligence , ou non, payent une fom–
me pour chaque
for~at.
Auffi ont-ils dans leurs ap–
partemens des fenetres grillées pour voir
ce
qui s'y
paffe ,
&
y
remédier;
&
pour deroiere relfource, en
cas de révolte,
y
mettre des foliliers , candis que des
pavillons des extrémités, on peut agir avec la meme
vigueur ,
&
arreter des leur príncipe les írilitions.
De ces pavillons on va par de petits efcaliers déro–
bés aux greniers, pour communiquer avéc tous
ks
corps-de-garde.
Dans les pa_villons des extrémités ,
a
chaque coté
du gros mur, íont pratiqués dtux cachots
(planche
11.
au plan
44
&
a11 profil
17. )
pour mectre les per–
tuiíaniers , les
for~ats
n'ayant pas d'aatre poo1tion
qúe les menottes , do ubles chaines, la baíl:onnade ,
ot1 mort li Je cas !'exige, rellane jufqu'a \a puniLion
fur leur banc.
· Les greniers qui regnént au-delfus des falles s'étant
trouvés vaíl:es
&
commodes, on
y
a mtnagé les ca–
fernes des pertuifaniers
(planche
JI.
au profil
8.)
qu'on
auroit pu mieux établir, li on les avoit exigées des
le commencement du projet.
Ce genre de baciment exigeroit une com
(planche
11.
au plan
47.)
d'une étendue vaíl:e, qui offriroit, fans
doute, un coup-d'reil agréable íur toute la longueur,
mais elle deviemlroit d'une garde trop difficile malgré
l'füvaLion des murs
(planche
111.
au profil du veftibzde
30
&
celui des falles
N.
)
qui íervent d'aqueduc
a
l'eau,
conduite au premie¡ étage.
.
Cette cour eíl: dell:inée
au~
cabanes
&
baraques des
for~acs
(
planches
JI.
a11 plan 52
&
planche
111.
au pro–
.fil "des falles F.
)
qui font de petits appentis ouverts
depuis le toit jufqu'a terre, pour que leur garde puilfe
voir s'ils s'y déferrent. C'eíl: dans ces baraques ou les
for~acs
, qui ont tous
le
privilege de travai\ler
a
leur
métier, négocient avec le public, pour lequel on a
ménagé
a
un des angles , une porte
(planche
!l.
ait
plan 57. )
ou eíl: poíl:é un corps-de-garde de pertu ifa–
niers
(ídem
59.) pour voir ceux qui entrene
&
for–
tent,
&
li fous quelque déguifement le forpt ne s'é.
vade pas, quoiqu'enchainé depuis le matin julqu'au
foir dans
fa
cabane.
Au milieu de cene cour eíl: une latrine
(planche
!J.
au plan
48. ) commune
a
tous les gens libres, qui eíl:
voutée pour empec'.her qu'on ne la perce
&
qu'on ne
s'évade par-la.
L~s
lunettes font grillées , ainli que
toutes celles du
"bagne.
A coté de ces latrines il y en
a d'autres pour les officiers (
idem
46. ) A,ux environs
de' ces latrines, eíl: une fonta ine publicaue
(ídem
50
).
A chaque extrémité de la cour fe trouve un lavoir
(planche
Il.
art plan 55.
baffin de vingt-qu at re pieds de
long íur huit pieds de large) ou ils lavent leu rs har–
des, dont l'eau de ce baffin, étant láchée "dans le fou–
terrain, entraine tout ce qu'elle ren contre.
Ces fouterrail)s
re~oivent
, outre éela, toute l'eau
du toit , par Je moyen d'un chaioeau en plomb qui
la con<luit aux extrémités. Auffi
lorfque
j'y
ai
fai t
defcendre· pour les viliter, on ks a trouvés auffi nets
que des Je premier jour ;
&
les falles ne font iofe–
étées d'aucune m.iuvaife odeur , comme c¡uelques per–
fonnes
l'avoient prérendu avant l'exécutÍon.
f/oyez les
pla11c~es
indíqriées
&
leur explicaliow.
(
Cet article eft de
M.
CHOQYET.).
BAGNONE, (
Géogr.)
petite ville d'ltalie, en Toí–
cane , dans la vallfe de Maora , íur une riviere de
meme nom
'.a
dcux Jieues outíl: de Pontrémoli."
(
+-)