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706

B A

G

_

jours en huit jours. Il faut obferver qu'outre .ces pre–

cautions

j'ai pris celle de ménaoer une ventoufe de

chaque

!~trine

(planche

Jl.

a

l~

ftconde partie_

~u

profil

10.)

qui

fe

termine delfus Je to1t,

&

exhale tacdernent

la puanteur , ayant le foin de fermer la l_unette de la

latrine par un petit.

c_ouverc~e,

&

la

la;~1~e ~ar

une

porte. Outre cela, j'a1 donne boucoup

?

elevauon aux

falles

&

pratiqué !'arcade au-delfus des portes ou pa'.–

faoes du mur de refend du milieu, la plus haute qu'JI

m'i'a été po{lible, réfervant la hauteur

con~enable,

a

la

fermer pour ménager

~e

palfage

~e

la

~ondm~e

de

le~~,

ce qui lailfe un plus libre cours a la c1rculauon de

1

a1r

(planche

Jll.

pro.fil de falles

B.

Voyez planche

JI.

au pr;o–

fil du bagne

,

fur la longueur;

a

l'élévation d't11i mur de

refená,

!'011

voit la dijpoji1io11 des arcades

).

Pour fentir davantage la fUreté de la garde ,. il faut

revenir

a

la rliílribmion des pavillons , en commen–

pnt par celui du mil ieu.

Le pavillon du milieu , qui a deux avant-corps ,

annonce le logement des officiers. Dans fon premier

rez de-chaulree eíl: un vefübule

(planche

J.

att plan

2.)

qui Je divife en deux. Traverfant Je corps-de-garde

( idem

4.)

on entre dans une petite chambre , deíl:inée

pour l'officier commaodaot la troupe.

A

chaque veíl:i–

bule

(planche

JI.

au plan

30. ) il

y

a

\líl

faétioanaire

pou r avertir , daos les cas

prelre~

, le corps de gar–

de. Le reíl:e de ce rez-de-chaulfée

1

n'eíl: qu'en caves,

pour mettre la provilion des for\:ats, qui n'eíl: pas

bien coolidérable. Le munitioonaire , qui fournit les

rations, ayant de grands magalins appartenans au roí,

n'y t:nvoié que ce qui

f¡:

coníume journellt:ment par

les for\:ats:

les autres caves font diftríbuées aux dif–

férens officiers. Au pied de l'efcalier

(planche

JI.

a11

plan

29. )

eíl: une porte de fer de neuf pieds, largeur

de la rampe, quoique la porte d'entrée, qui eíl: de

bois , foit tres-forte. L'e deffus, terminé en demi-cer–

cle, orné d'une grille de chaines, manicles

&

chauf.

fettes de fer rond, que les

for~ats

portent :

i.ux

pieds.

Les marches de

l'efcal ier font des pieces de bois

formant la marche, dont les chaines auroient écorné

l'arréte , li elles étoient de pi erre.

L'on entre dans

la cour par une double rampe

(planche

IJ.

au plan-

45 ).

La nature du cerrein m'a conduit

a

établir ce pre–

mier rez-de-chaulfée , qui ne

lailfe pas d'etre tres–

utile, logeant le détachernent de quarante foldacs de

la marine, deíl:inés

a

preter main-forte aux 'pertui–

faniers.

Dans le

Íeéond rez-de-chauffée ou

rez-de-chauffée

des falles, j'y ai pratiqué, outre le veíl:ibule, dtux

corridors (

pla11che

JI.

me

plan

35.) pour aller dans les

faHes

&

appanemens dts d1lférens officiers.

Les officiers-rn ajors ont deuic pieces

(

idem

34.

)

avec leurs entre-fols ; les comes ou comites

&

argou–

lins une piece

(planche

11.

a11 plan

34. )

&

entre-fo!,

a.vec de pctits efcaliers pour

y

monter. Ce font ces

cntre-fols

&

la hauceur des fenétres des

falles, qui

m'ont forcé

a

faire

les fenetres des avant-corps

&

pa–

villons d'une proportion concraire aux regles, la me.

me ouvenure éclairant l'emre-fol

&

l'étage d'en bas.

( /loyn. planche

J.

l'élévation d11 bagm du cóté du port.)

A l'extrémité de chaque corridor, ou

a

l'entrée de

chaque falle, il

y

a deux portes, la premiere de bois

(

planche

11.

au plan

36.

&

au profil 4.

)

tres-for¡e,

avec un petit guichet grillé de fer, paur avenir la

garde en cas de befo\n ;

&

la feconde de fer (

ídem

37

&

a11 profil 5.)

entre

CJ'.S

deux portes font les

logemens des comes ou comites

&

argoulins.

Dans le veíl:ibule

(planche

IJ.

att plan

30. ) eft un

autd

íur des

r~ulettes

•. couvert d'un étui, que l'on

tranf~orte

au p1ed de l'efcalierº pour venir

a

l'enfilade

des

lalles,

&

y

dire la meffe

&

officier les féres

&

di <nanches, les

for~ats

ne

bo~creant

point de Jeurs

bancs. Dans le méme veíl:ibule"'re trouve une grande

pompe d'incendie, fe mouvant auffi íur des roulem:s

qu.i prend fon eau derricre la latrine , par le

moye~

BAG

cl\1ne

man~he

de fuir qui fe met a ecrou ,

&

qui

conduit l'eau dans le coffre de la pompe.

E~fin

le troilieme veíl:ibule eft dilpofé comme le

i<cond ;

&

au pied de _l'efcalier qui va aux greniers,

cíl: une porte de fer.

Amfi

taus ces pav1\lons·

&

ces

avant-corps fervent de logement aux officiers-majors

qui ont le commandemenr; aux aumon1ers, chirur–

giens, comes

&

fous-comes, comites,

&

fous -comices

qui follt agir les fpr\:ats, ainli qu'aux argou lins qui

en font chargés,

&

qui, de quelque fa\:on qu'un for–

~a.t

s'évade par négligence , ou non, payent une fom–

me pour chaque

for~at.

Auffi ont-ils dans leurs ap–

partemens des fenetres grillées pour voir

ce

qui s'y

paffe ,

&

y

remédier;

&

pour deroiere relfource, en

cas de révolte,

y

mettre des foliliers , candis que des

pavillons des extrémités, on peut agir avec la meme

vigueur ,

&

arreter des leur príncipe les írilitions.

De ces pavillons on va par de petits efcaliers déro–

bés aux greniers, pour communiquer avéc tous

ks

corps-de-garde.

Dans les pa_villons des extrémités ,

a

chaque coté

du gros mur, íont pratiqués dtux cachots

(planche

11.

au plan

44

&

a11 profil

17. )

pour mectre les per–

tuiíaniers , les

for~ats

n'ayant pas d'aatre poo1tion

qúe les menottes , do ubles chaines, la baíl:onnade ,

ot1 mort li Je cas !'exige, rellane jufqu'a \a puniLion

fur leur banc.

· Les greniers qui regnént au-delfus des falles s'étant

trouvés vaíl:es

&

commodes, on

y

a mtnagé les ca–

fernes des pertuifaniers

(planche

JI.

au profil

8.)

qu'on

auroit pu mieux établir, li on les avoit exigées des

le commencement du projet.

Ce genre de baciment exigeroit une com

(planche

11.

au plan

47.)

d'une étendue vaíl:e, qui offriroit, fans

doute, un coup-d'reil agréable íur toute la longueur,

mais elle deviemlroit d'une garde trop difficile malgré

l'füvaLion des murs

(planche

111.

au profil du veftibzde

30

&

celui des falles

N.

)

qui íervent d'aqueduc

a

l'eau,

conduite au premie¡ étage.

.

Cette cour eíl: dell:inée

au~

cabanes

&

baraques des

for~acs

(

planches

JI.

a11 plan 52

&

planche

111.

au pro–

.fil "des falles F.

)

qui font de petits appentis ouverts

depuis le toit jufqu'a terre, pour que leur garde puilfe

voir s'ils s'y déferrent. C'eíl: dans ces baraques ou les

for~acs

, qui ont tous

le

privilege de travai\ler

a

leur

métier, négocient avec le public, pour lequel on a

ménagé

a

un des angles , une porte

(planche

!l.

ait

plan 57. )

ou eíl: poíl:é un corps-de-garde de pertu ifa–

niers

(ídem

59.) pour voir ceux qui entrene

&

for–

tent,

&

li fous quelque déguifement le forpt ne s'é.

vade pas, quoiqu'enchainé depuis le matin julqu'au

foir dans

fa

cabane.

Au milieu de cene cour eíl: une latrine

(planche

!J.

au plan

48. ) commune

a

tous les gens libres, qui eíl:

voutée pour empec'.her qu'on ne la perce

&

qu'on ne

s'évade par-la.

L~s

lunettes font grillées , ainli que

toutes celles du

"bagne.

A coté de ces latrines il y en

a d'autres pour les officiers (

idem

46. ) A,ux environs

de' ces latrines, eíl: une fonta ine publicaue

(ídem

50

).

A chaque extrémité de la cour fe trouve un lavoir

(planche

Il.

art plan 55.

baffin de vingt-qu at re pieds de

long íur huit pieds de large) ou ils lavent leu rs har–

des, dont l'eau de ce baffin, étant láchée "dans le fou–

terrain, entraine tout ce qu'elle ren contre.

Ces fouterrail)s

re~oivent

, outre éela, toute l'eau

du toit , par Je moyen d'un chaioeau en plomb qui

la con<luit aux extrémités. Auffi

lorfque

j'y

ai

fai t

defcendre· pour les viliter, on ks a trouvés auffi nets

que des Je premier jour ;

&

les falles ne font iofe–

étées d'aucune m.iuvaife odeur , comme c¡uelques per–

fonnes

l'avoient prérendu avant l'exécutÍon.

f/oyez les

pla11c~es

indíqriées

&

leur explicaliow.

(

Cet article eft de

M.

CHOQYET.).

BAGNONE, (

Géogr.)

petite ville d'ltalie, en Toí–

cane , dans la vallfe de Maora , íur une riviere de

meme nom

'.a

dcux Jieues outíl: de Pontrémoli."

(

+-)