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516

A R E

méme qu'C!n a appellé

f.aufel

ou

fufe!, a;·ella111t lHdica

"!Jerjicolor

de Ray, appelle

cou11g11

par que-lq ues auteurs.

Le

fue ou l'extrait de ce fruir épaiíli donne co: qu'on

appelle le

cachou,

qu'on avoit cru pendant

l?ng-tem~

•ue

une efpece de to:rre,

a

laqudle on avo1t donne

le nom de

terra Japo11icn

ou

caucbu.

M. de J wlfüu,

daos les

MémaireJ de l'11.cadémie d?

1720 , prétend que

le

cachou

dl:

le fue pur du fruir de

l'areca;

d'autres

alfu r.erit qu'on

y

méle auíli

le

fue de

}'é~orce d'~n

arbre appellé

catfchu,

ou le

fue

de la regl11fe_,

&

c~h1 i d'un acorus des Jodes.

/lo)'eZ

CACHOU ,

D1él.

raif.

Ju

Sciencu,

&c.

&

AR EK,

ci-dej/ouJ.

(M.

LA

FosSE.)

ARECA, (

Géogr.)

ile d'Mie, daos

le

golfe

Per~<¡Ue ,

au voifinage de celle d'Ormus. Elle eíl:

fertile

&

agréable; mais

il n'y a ni rade ni port ou l'on

puilfe s'éq1blir

&

réfiíl:er aux pi_rates , qui, v!ennent

fouvent la défoler. Les Hollando1s ont tente 10ut1le–

ment de s'y établir. (

C. A.

)

ARECON , (

Géogr. )

ville de la Paleíl:ine, daos la

tdbu de Dan. Elle étoit

a

l'orient de Geth

&

a

l'ouell:

de Ramatha.

Long.

67 , 40.

la/.

31 , 25.

(C.

_A.

)

..§

AREK, f. m. (

Hijl.

nat. Botaniq.)

genre de pal–

mier des plus connus

&

des plus en ulage daos les

Jndes. O.n en diíl:ingue frpt efpeces principales, done

11ous allons faire l'hiíl:oire.

Premiere efpm.

AuK.

L'arek,

proprement dit, eíl: connu fous ce nom au

Malabar

&

dans toute l'Inde , felon Garjids, fdon

Za non i qui l'appelle

arecha,

&

felon Rumphe qui,

ayant fait beaucoup de recherches

int~relfances

pour

éclaircir l'hiíl:oire, jufqu'alors fort obtcure, d'un ar–

bre auffi utile, remarque que ce nom eíl: aulli con–

nu au Malabar

&

dans toute l'Iode, que l'eíl: pt:u cdui

de

caunga,

fous lequel Van-Rheede en a ponné une:

fioure tres-détaillée

&

alfez bonne daos fon

HorJus Ma.

Jabaricus, vol.

I,

pag.

9 ,

~l.

V,

JI

I,

JI

JI

&

JI

]JI.

~ti­

ques diél:ionnaircs , au Jieu

d'arek,

écrivent

areq11e.

Les Portugais J'appellent

arequiero;

les Efpagnols

ar–

tregum1,

les Chinois

binan

• ks arabes

Jau/el &fu/el

,

qui , felon Aviccnne, v1ent du mot

fiefel,

qui chez

eux défigne le poivre. Les Brames

le

nomn1ent

madi,

les Malays

pinang

&

pinangn poeti

, d'ot1

~umphe

a

faic le mot !aun

pincinga

&

pi11(lnga alba,

lous kq u:I

il a donné, de cet arbre , une bonne figure

&

b1rn de–

~aillée

dans fon

Herbar1um Amboiµicum vol.

I,

page

26,

pl.

JJI

,

figu res

Ca,

D

a

&

E.

C'e!t

.l'areca

,

wthe–

cbu

,

Jrondibus pinnatiJ

:

foliolis replicatiJ

,

appojztiJ

,

pr11!-

1t1orfis,

de M. L in né dans fon

Syftema natur,c,

impri–

mé pour la douzicme fo1s en 1767.

page

730.

Tds font les noms fous

ldquels on Jéf1gne com–

rnunémenc l'árbre de

l'arrk

par-tout

OLI

il ett connu;

mais fon fruit ' qui efl la partie la plus dtunée '

a

cau fe de fon grand ufage , a

n:~u

difterens noms lui–

vant fes divers dégrés d.: maturné. Lorlqu'il dt tres–

jeune

&

verd encere , les Matays l'appdlent

pi11ang

moeda

ou

pinang muda,

les. hab1 tans de Tt:rnate

hma ,

ceux du Malabar

pamga

felon Rumphe,

&

ltmm

pai-

11a,

ou

fcbalemba poma

[don Van-Rhcede. Ce fru1t un

pcu plus avan(é ' ou mu r

a

demi' c'cíl:-a- dirt: ' td

que fon ai;namk encore molle

&

commc:

fpong1eufe

&

mucide , ne pu1lfe

fe

manger,

fe

nomme

adecca

ou

aria-d.ecca

chez les

Malabarc~

,

&

pina11g-tf}elacatte

cht z les Malays. Enfin lorfque ce (nt1t

dl

partane–

ment mür, que fon amande eíl: entiérement tormée,

b ien ftche

&

dure ,

le>

Malabares l'appellent

arete

&

pa~,

ou

palu11,

felon Ru:nphe; les J avanois

boa ,

ks

Indiens

lcojfol ,

telon Rumphe,

coffolu

lclon z .noni ; les

h-abilans de Banda

erec

&

pua

, ceu x des ilcs Maldi–

ves.. ft:ulement

pua

, ceux de

J'ik

Ceylan

poac,

ec:ux

d Amboine

boa

&

bue

, ceux de Ternate

pare

; enfin

les Macaffares l'appd lent

rapo,

&

les Matays

pinang–

toutJ..

&

pi11ang-tua..

-La, citali,in de to11s ces d1tferrns

noms, ainfi <Xpofés avee méchode , etoit abfolument

jndifpenfa bl~

pour démeler la confufion qui. a regné

jufqu'1ci dans_1'h.Uloirt de

l'arelc.

ARE

C.::'eíl: un arbre de moyenne grandeur,

&

qui s'éle.

ve rarement au-delfus de trente

a

quarante pieds. D'uno

racine en pivot' de ft:pc

a

huit po¡,¡ ces de diametre

noiratre, couvcrte d'une

touffe fphérolde de

deu~

pieds de diametre, de libres cylindriques de cette Jon–

gueur , onduleufes , eomme vermiculées ;

a

peine de

la grolfeur du petit doigt , roides , piquantes , rouffes

ou noiratres dehors, bl anches dedans, avec un filet

ligneux, s'éleve un tronc droit cy lindrique, affez égal,

de fept

a

huit pouces de diametre dans prclque toutc

fa

longuem , qui ne palfe pas vingt

a

trence picds.

Ce tronc ell: d'un verd-clair ou comme cendré

a

fon

extérieur, qui ell: marqué fur teute

fa

longueur de

nombre d'anneaux eirculaires, paralleles , alfez ferrés .

&

peu élevés , qui indiqucnt le lieu oii étoic:nc atea.

chées les feuilles qui font tombées. Ces anneaux font

plus ferrés daos les individus qui croilfent lentement

&

avec peine,

&

moins daos ccux dont la végéta·

tion eíl: vigoureufe. Son Qois eíl: plus blanc, plus

fi–

breux que celui du cocotier, fpongieux d'abord dans

fa jeunelfe, enfuite tenace, enfin dur

&

compaét com–

me de la come , au íli facile

a

fendre dans

fa

longueur

que difficilt

a

couper en travers.

La cime de: ce tronc

en:·

couronnéc par fix

a

huit

teuillts longues de quinze pieds' une

a

deux fois moins

larges ' qu i, fortant deux

a

deux commc

a

l'oppofé

)' une de l'autre ,

&

s'épanouiffanc fous un angle de

quarante-cinq dégrés, lui forment une tete hémifphé–

nq ue d'env1ron vingt pieds de diametre. Chaquc: feuil–

le ell ailée u

ui;

fois , c'eíl:-a-dire , fur deux rangs ,

chacun de: trente-cinq

a

q uarante ailerons ou folioles

cornme oppolees, longues de rrois

a

quatre pieds , huit

a

dix fo1s plus courtes ' pliées en deux'

a

cinq plis

plats

&

unis, lilfes, verd-brunes, lu ifantcs, pointues,

<:onvext:s en delfus

&

relevées en angle de vingt

a

m:n–

te dégrés au contraire de celles du cococier, qui -fona

concaves

&

pendantes en delfous. La cote: lonoi tudi–

nale qui porte ks ailerons ou ks folioles eíl: rr'iangu–

laire, de: maniere que fon dos ell: convexe , pendant

que ks cótés qui arcachent k s folioles font plats,

~

c¡uc:: Ion ddfus forme:: un angle aigu ; elle:: eíl: v-erce,

fibn:ulc::, fohde, tres-fouple,

&

forme

a

fon orioinc

une elpecc:

d~

gai1_1e cyl_mdrique, longue de deux p'ieds

& plus , tro1s t

o1s moms

large , verd- bru ne

&

Jilfo

txceneureme.nt

' blanchatre

&

ll:riée

a

leur face inté–

ne

ure, de fubíl:anee coriace, qui enveloppe le tronc.

Celle qui

tll:

la plus extérieure enveloppe les autres

feuilks ;

&

c'eíl: aprcs

fa

chúte qu 'on vo1t au

Ji~u

ou

elle:: écoit actacbée, un fillon circulaire, imprimé com–

me un pc:tit dégré fur le cronc. Cheque fillon indique

une eouche ligneufe; enforte que le tronc auroic au–

tant de cou ches qu'il a porté de feuilles.

Cerce panie du hauc du tronc , qui eíl: env ironnée

&

commc:: engainée par Ja bafe des feuilles , forme

une efpece de bourgeon

long de deux

a

trois pieds

dans k s jeunes arbres, mais qui diminue

a

mcfurc

qu' ils vieillilfc:nt , au point de:: n'avoir plus qu'un

oemi-pied de longueur. Ce bourgeon elt ce qu'on ap·

pelle k

cbou du palmier,

qui eíl: compofé un iq uement

de l'aí(emblage pes jeunes feu illes qui doi vent fe dé·

vélopper

&

dont la plus avancée s'appdle

la jlecbt,

parce qu'dle pointe en hauc comme une fleche. Ce

chuu de

l'arek,

quoi que blanc

&

cendre , ne

fe

mange

pas comme cdui du cocotier, parce qu'il eíl: trop

auílere.

L 'ueh

ne commence

a

lleurir qu'a

cinqu ieme ou

fixieme annéc,

&

quoique les lleurs fortent de:: l'ailfel–

le _des_ frui llcs , ce n'e1t qu'apres leur chúte qu'on en

vo1c forcir les gaines , au nombre d'une

a

quatre au·

dclfous du bourgeon, c'e-íl:-a-dire, de )'origine des ftu il–

lt:s extérieu res de la tete de l'arbre. Chaque ga1ne ou

fpathe eíl: une efpece de fac ou de poche parfaicement

f, mblable

a

celk du cocotier ou du datcier-,

&

du

charna:rops, elliptique , tres -applatie , obtufe , Jonguc

d'un pied

&

demi

a

deu x pieds' trois fois moins lar–

ge, lilTe, d'abord vcrd- blanche , enfuite jaunacrc:, du-