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A NI

la plante -de l'Amérique feptentrionale, qui fe ferme

quand une mouche la touche,

&

qui l'écra!e

&.

l<i

poignarde par frs piquans. Un . nombre tres-confidé,

rab ie de plantes ont une irritabilicé tres-vive, dont le

fiege eft dans leurs étarnines. Des qu'on les touche,

elles fe . rcdrelTent, rompeot leurs petits rélervoirs di;

pau!Iiere,

&

la répandent. Ce mauvement eíl: t;res-vi–

goureux dans. plufieurs. plantes apetales, comm<;: dans

l'ortie. la pari¿taire,, dans plufieurs. efpeces de cht–

nopodium, ou nous l'avons vu tres-vi.t".

II

reparoit

d ans un grand nombre de fieurs de la clalTe d,es

aqichau~.·

L'animal,

naus dira-t-on

~

fe meut 'de lui-meme,

&

la plante n'a pas ce droit. Revenons al)x

animaux.

fiippk&,

a

la gelée vivant_!!'

qu~

anime les éponges '

elle fe

contrae.te

;. c'eíl: le feul ligne de vie qu'elle puif–

fe

donner : mais plufi.eurs plantes en font d'avancage.

Les pezizes s'agitent, fe fecouent,

&

foot valer une

pouffierc fécondante,

&

cette qécharge fe répete plu–

fü:urs fois íous les yeux de l'obfervateur. Les particu–

les fpermatiqucs du prele fautent

a.v~ vigue~¡.r;

qua;

tre pieds q

ú'dles.

onc, fe courbent

&

s'élevent,

~

clanfent fur le

v~rre.

Les fphxfill!

on~

des filets ren–

fermés daos une coque ; cene eoque tombc: •) les fi–

ltts s'épanouiífent • fe déploient ; enfermés_ daos un

fruit ovale, ils forrnent

a

la fin un long cjuvet

cy–

,lindrique.

11

y

a des efpeces de copforva; qu\un mc:iu–

vemeot oícilldtoire agite. Le carbopole

jettc:

une

efpe~

ce de petite hambe qui décrit fa parabole. En un moi:

il y a plufieurs plantes qui produifent des

mou\!emen~

"1ifs

&

réitérés • fans' qu'íl paroiJTe

~ne

cau(e jrritante,

• Paur la nourriture, cette . loi ne

regarp~

.que

les.

graods

animaux.

II dt

vrai que l'ínteftin

,ft

une par–

tie beaucoup plus elfeotielk que le cceur mcime; il

y

a

cependant un grand nombre

d'animaux

trop ftmples.

pour en avair; an ne coov ient pas meme

d~ .

la c;avit,é

du poly pe d'eau douce. Mais cette men1e glu aní–

male qui vivifie les éponges,

eíl:

bien cert,ain .ment dé–

pourvue d'intefrins

>

&

ne peut etre nourrie ijUe par

fa

furface, femblable en

tol:it

aux 11égétaux. .

Pour difii11guer done

!'animal

de la pla11te , il ne

fuffit pas d'une obfervation ni d'un coup

d'~il

;

i~

faut fuivre la vie.

&

les dévéloppernens de l' un

&

de

l'autre. On trouvera alo•s que

les

mouvemens des plan.

tes font plus

rá~es

&

plus uniformes• qu'ils n'ont qu'u–

ne feule directioh • qu'ils durent moins •

&

que le re–

pos e(t l'état dominant des végétables.

Daos les

a11imaux

le

mouvement efr prefque toüjours

au!Ii coaíl:ant que la vie

>

kurs organes. moteurs ne:

s'épuifent pas • les cootrnB:ions

&

les ofcilfatioos dq

animaux

les plus Jimple& fe renouvellent tres-fniquem–

ment. Si le galliníééte efr immobile , ce n'eíl que

pan~

le

demier période de

fa

vie; il a été j.eune •

&

il a

changé de place a11ant de fe fixer; il a fucé la plante·

qu'il habite, il a joui du .plailir •

&

s'eíl: accouplé.

Si quelques anguilles microii:opiques, ou

(i;

les

ani-

11lllUJC

a

roue paífent un tems coníidérable far.s mou–

vemen.t, c'eíl: qu'ils

fe

trouvent hors de leur élémenr,

&

que l'eau nécclTaire pour

le

jeu de leua org.anes

leur manque.

Nous ne parlons

ici

que des

animaux

les. plus

fim–

ples ; car pour les

animattx

des infoftons, pour

les

vers

fpermatiques eux-mcmes, leur mol!lvement porte

le

ca–

raél:ece évident de la volonté. Ce.s petits

animaux

na–

gent, ils changent de place, ils vont vite• ils rakn–

t iífent leur courfe, ils prennent nne direél:ion nou.velk •

&

merne oppofée . ils évirent la renc::<?ntre dt leuri;

fen~blables. Plufieurs d'entre les plus funples de ce& am–

malcules ont des queues ou des filets • qu'ils agitrnt

d'une maniere particuliere

a

chaque efpece,

&

dont ils.

( 1)

L'auteur de cet article, dans la recherche qu'ir fait

du caraé\ere díftinélif de l'Anim;>lité, fe 1tontente de

patTer en revue la forme externe des animaux , leur ma–

niere de

fe

nourrir, de. croitre,

&

de rnultiplier , qui

ne conílltuent que les variations des cfpeces , <l'ou il

A N 1

~xeit<

nt

d.:

élémenr.

4"13

p~tits ~ourbillons

cla!ls

d'e!au,

c;ui

d.I:

teúr

·Nous avouQns done qu'il

y

a des exemples ou leJ

bornes des deux claífes font diffidles

~

fai(ir; mái"' l'ob,,.

fervation attentive faura diftinguer

c:,es

íbornes. · :,

On a cn,1 depuis qµelques an11ées

qu~

la matierc

végétale exaltée ou portée

a

un

cena.in

dégré de paur,

riture ,. aequéroit du mouvement

&

paíf9jc ,dans

jo ,r.e;

gn~ anim'<I~;.

que cette meme maEiere ralentie

eu

_abaif–

fée, redefcendoit daos la claífe

v~gérale. ,

Noug ne pou.

vons pas n'ous rendre

a

cette idée ,

&

n011i

ne 'Groyons

pas

a

ces m6tamorphofes.

.

L'hypothefe done nous parlons, . eíl: fondée- (qr des

faits que de tres bons 0bfervateurs conteíl:rnt. Des glo·

pules , qqi fortent des végétaux dílfous par

lij

poud

riture, ne font, felo.B

M.

EJlis ;,, hiíl:orien de t,ant de

poi

y

pes• que- des fruits d'une mucor, que des

ani,

maux

microfcopiques attaquent 'pour s'en nourrir,

&

qu'ils ébranlent dans l'eau; mais cien n'empeche qll.e

dans ces infofions il n'y ait en mome temps une vé–

gétation

&

une produtl:ion

d'411ímau!I

microlcopiques,

La végétation produit des muc:ors :,. de& embolus, des

plantes du· .genre des champignons. Les animalcule.s

ÍO[)t de la cl:úfe Jimple des protées, des ll'olvox de

différentes efpeces, des polypes.

Ges

deúx ¡:ire.duét.iont

peuvent

fe

rencontrer enfemble, parce· qu'elles

na~r.

fent des meq¡es caufes. Un Certain dégré de

p~1trid ité

eíl;

favorable

&

au champignon qui vc!gete fur la matiere

putride

>

&

a

la mouche qui fe repait d_u champignon.

No1n ne faur-iens regarder com!ne des plantes,

d<!s

petits

e~res

qui nagent • qui fe rapproqhent du fond.

qui s'évitenc, qui remuent des bras

&

des queues.

Dan~

<les

ét~es

auíl! ·limp'les: nous ne: faurions im¡igint'r des

fr •.

gnes plus expretlifs de la nawre aoimale.

(H. D.G.)

ANIMAL.,

f.

ro.

AtirtMAlTX,

au plur. (

term.ede Bla.

fon. )

on comprend fous ce mot, non-feu.Jement les qua–

drupedes • mais meme

les

volatiles' les poiífo11s

&

les

reptiles; on en vait de tomes les efpcces dans les

ar–

moiries ;. il& ont chacun leur po(ition

&

des termes

~ui

leur íont 1pmpres.

,

Le

/ion

eíl tauj.ours de próñl ne [rQQntrant qu'ulll ceil,

le bout de

fa

q,ueue tourné vers le do.s; íoo attitude

eíl: d'fare rampaot ,

011

ne !'exprime

poi.pe

parte que

c'dl:

fa

pofüion naturGlle dá.n11. l'art héraldique.

.

Le

/ion

paroit q

uclq

uefois. marchant , ¡1-lor,s, on

le.

nomm

/ion fiopardé.

'

Le.

1

léopard

elt ÍOuYent paffant •

&

a la tete de fronr,

de forte qu'il montre les deux yeuii. en.telle attitude qu.'il

foit, ce qui lé difliog1:1edu

lion.;

quaod il eíl: rampant.

on le oom

léopard /ionnt.

·

. Le

1aurea11

rampaot efl: dit

jur.ieux.

Le

bteuf

&

la

wzche

font ordinairement repréfentés

p affans.

Le

mouton

&

la.

br.ebü

palfaos

ou

paitrans.

Le

cheval

qui fe promene fans lurnois , ell: dit

guai,

s'il eíl levé

cabré:.

lorl"qu'il a t0us

fe~

harno1s •

011

d1t

qu'il eíl:

b(lrdé

,

houjfé

&

caparafonné.

Le

bouc

,

la

chevre

,

la

licorne

&

les.

autres.

amma.t~

fau11age,s kvés, foot dit.s

failla11;.

Le

chat

levé efr dit

effm'ouché

mais lorfqu'il·

l~ve

le

derriere plus ha:ur que la tete , on·

le

dit

bérij/imné.

. Le

lou-p

levé ou ramµant, eíl: nommé

ravif[am.

Voy:ez

I'

aigfe

,

les ¡¡tme1; oifeaux; le

dµuphin

&

l~s

poilfons. Tous ces

a11ü11att~

&

auues fe trouvent explt–

q ués. dans. un p1us grand détail á leur articlc panicu-

lier, en l'ordre alphabétiq.w;.

,

Le mot

animal,

vient du laiin

anima

qui a vie, qui

eíl: animé.

(

G.

D.

L.

T. )

ANIMALlTE',

f.

f.

(Hi.ft

.

nat.

Zoologi~.)

[

1J

l'a11ima·

prend oc-caííon de jetter des d'outes (ur la .diílribution

des trois regnes ; inconvenient dans lequel il ·ne fero!t

pas tombé, s'il avoit fait confiíler le coral:.lere diainéhf

de

I'

Animalité dans un corps doué d'une ame, •yant

la faculté de fentir

&

la liberté de fe mouvoir - •