Table of Contents Table of Contents
Previous Page  356 / 824 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 356 / 824 Next Page
Page Background

so u

te crempe,

lesfot!pfOHI

nc fonr point une de mal; ils

n'y fo nr recus qu'apres

qu:o1~

a

ex~miné

leur proba–

bilicé ; mais fur les efpms t1m1des, lis prenncnc crop

d'empire .

·

R íen ne rend un homme plus

foup~onncux

que de

fa voir peu . On doir do ne chercher

a

s'inllruire

con–

ere cen e maladie. Les

.foi!PfOIII

fonc nourris de fumée,

&

cro,rrenc dans les cé.¡clJres; mais les hommes ne

font ¡>0111[ des enges: chacun va

a

fes

fins particu–

liere ,

&

chacun en accencif

&

inquiec fur ce qu1 le

regarde.

Le meilleur moyen de modérer fa défiance ell de

préparer

d~s

remedes concre les

~angers ~onc

_nous

uous croyons menacé¡, comme

a'

1ls devo1enc mdu–

bic:~blcmenc

arriver ,

&

en meme cems de ne pas

trap s' abandonner

a

fes

.foupfons.

paree qu'ils peu–

venr

~rrc

faux

&

crompeurs. De cen e

fa~an,

il

n'ell

pas pollible qu'ils nous fervenc

a

quelque chofe.

Ceux que na

m

farmans naus-memes, ne

tone

pas

a

boaucoup pres fi facheu• que ceux qui nous fonr

infpirés par l'arrifice

&

le

lll:lUVaís caraélere

d'

au–

crui ; ces dernicrs nous piquen

e

bien davanrage. La

mcilleurc maniere de nous

tirer du labyrinche des

¡;mpfOIU,

C'efi de les avauer franchement

a

la par–

CÍe tufpeéle: par-la an découvre plus aifémenc

la

vériré,

&

an rend cel ui qui en

loup~onné

plus cir–

confped

a

!'avenir; mais il ne fauc pas ufer de ce

remede avec des ames ba!fes. Q uand des gens d'u n

mauvais caraaere fe vaient une fois

foup~onnés,

ils

ne fonr j1mais fideles. Les Traliens difenr

Jó.liutto li–

cmzia f4tle,

comme fi

le

{oupfon

congéd,oic

&

chaf–

foir la bonne foi; mais

i1

devroit plurllr la rappeller

&

l'obl iger

a

fe monrrer auvercemenr . En fin

i1

fau r

que

1'

homme fe conduife de Ion mieux, pour ne

pas donner lieu

a

des

.foupfOni

j

&

paur (e dire en

poere,

1

JI

fout pour mérittr

U/U

.íolidt 4(/imt.

S'ex4mpttr

du loup~on

• uffi-bim que dtl crimt.

( D .

J.)

SOU P E,

f.

f. (

Cuiji1u . )

en une efpece de poca–

• e compofé de pain

&

de bouillon, o u jus de vian–

~e ,

&

autres marieres, que

l'on

fcrc ordinairemenr

su

commenccmem d' un re pas .

Ce mor en

fran~ois,

&

formé de l'ical ien

zuppa

ou

ji1ppa,

qui viene cfu larm

jápa,

qui li!fnifie du

tJÍu

ré–

d Lm

:~u ti~r

:

d'~urres

le dérivenc au mor celrique

foubm '

qui a la meme tig nilicacion .

En France , la

Joupe

en regardée comme une par–

tic eflencielle d'un diner . On en rehaurre quelqud ois

le gotlc avec des o1gnans o

u

des choux , des navees,

des rorreaux,

des

coul is,

&c.

SauPE

DE I. AI T, (

Ma11eg4 . )

ce cerme de manege

&

de commercc de chevil ux, fe die du poi! qui tire

fur le hlanc .

Trévo11x . ( V .

J . )

/

SOU PE U , [

'"· (

Agriw t. )

morceau de bois qui

ferc

il

centr

le (oc

de la clurr ue avec l'oreille,

&

qui

en pu(é en-derT·"" . (

n. .].

)

S O

U

P E

NT E

dt machine,

(

Mhbtmiq. )

piece de

bois qu1 , recenue ii-plomb par le hJu c, en fufp endue

P.our lomenir le rreuil

&

la raue d' une machine .

felles

loor les

.foupmtu

d'une grue recenue par la

gran.le

moi fe ' p<ll:r en parcer fe treuil

&

la roue

a

tam

b ur . 0 Jns

l~s

moulins :\ ea u, ces

.foupenta

(e

lj~uflenr

& fe bairrenc avec des calns & des crans,

fel nn la crue

&

décrue des eaux, póur en fgire cour–

ner les roues par le

m

oyen de leurs' alluchons.

Da-

-viür .

(

D

J. ) ..

·

·

·

O'IPE TE,

t:

f.

ftrf/lt de Bourrdiers,

ils appellent

,{o11pmtu

oe

·g rorres courraies

de

pluíieurs cuirs cou –

fu

enfemble , qui riennent tufpeodus le carps d'un

carro(!"¿,

&

qui s'alon_genr a u s'accourci!fenr fuiv,1nt

qu'il en ell be(, in, par le moyen de forres boucles

d.: cuivre rele,·ées en bo(!es, que fondenr les

Fon –

d~urs

en

f~ble , ~

que dorenr les D oreurs fur mé-

tal. (

n.

J .

)

·

'our tNTE,

f.

f. (

Menrtiforú.

1 efpece d'enrre[ol,

qui

(e

f~íc

de planches joinres

a

rainure

&

la,guette

porté~

fur des che\ rons o u

folive~u:r.

On praciqu

les

.foupentu

cb n<

les lieux élevés pour avoir plus de

Jo Te

m

oc.

Dav iftr . ( D.

J .

,

'o PENT ES , (

Serrure.rie, A1afomurie.)

les Serru–

ders

&

les Macsons appellenc de la force les barr.:s rle

fer

QU

ICS

OlUrCI:'IUX de bOIS qui fervent

a

fauten ir

le f1ux-manceau d'uoe cheminée.

( D.

J.)

OUP

R,

m termt d4 C11i¡ine,

fig niiie l'aélioo de

preudre le repls du

loir .

·

so u

Souper

Ce

prcnd encare fubthncivemcnt pa ur mar–

quer le repas du foir meme,

&

louv~nc

ce qu1 le

compofe .

.·o " PE R

DES R oMAINS, (

A11tiq. rom.

)

le

.foupur

des R omains

écoit non feulemenr leur prmcipal re–

pas, mais c'éro1t fouvenr un

rtpas

pr~paré

une at:

femblée de rome une famille, un rendez-va ;1s de plu–

fi eurs ami>. Tour y éc01r coucercé de mamero?

;\ ren–

dre les chafes plus commod.:s

&

f'llus agréables

a

ceux qui en devaienr erre; l' hcure' le lieu' le fervi–

ce , la rlurée, les accompagnemens

&

les (Uitcs .

Le rems de ce

repas

écoi r ordma1remenc entre la

neuvieme

&

la dix1eme heure du jour, fuivJnr leur

maniere de compcer ,

&

felon la nllcre, entre crois

&

quarre heures apres midi; en forre qu' il rerloic du

cems fuffifammenr pour la digellian, pour le amu–

fe mens , pour les foins domefliques,

&

m~me

quel–

quefots pour le régal excraordinaire: les écnvains tont

d'accord fur cet arricle .

Imptrat txtru8os frangere nona thoros:

c•en-a.dire , la neuvieme heure averm de fe mPrtre

a

table.

Juv~nal

auc:anc la déclamarion , remarque

comme une ¡nfulte fa1ce aux bonnes mceun, aux lois

&

a la jutlice,

IJ

conduice d'un cercain 1"Viarius, qui

dans _l'exil qu'il avoir mérité par fes concullians, prt!–

vtnOit cene heure.

Exu/ ab oflava Marit

u bibit, &

{rtti/1/r rlii

lr11tii, at

111 ,

-viflrix

provi11.iu

, ploras.

Le lieu du

.fot!ptr

étoi r

anciennem,·~r

in atrio,

c•en–

a-dire dans une e(pece de vellibule expo1t! aux yemc

de couc le monrle . lis ne raugi floient no111t de man–

ger ainfi , die Valere Maxime ,

liv.

11.

c.

j.

paree

que leur fabriécé

~

leu r modt'nmon n'opproh<"oHloienr

poinr la cenfure de lcurs concirnycns:

nu j imr

u/las

4pulas

ht~.b4b011f,

quas populi oculis

Ji¿!,}

icen eru!J(/ce–

rtilt .

Apres cela lis y furenr oblts-és pa1

les lc"s

IEmi–

lia, AnciJ, Julia , 0 Hiia, Orchia , de peur qu' une pl us

grande rerraire ne donnlc lieu

a

la licence:

Jmpera–

tiiiJI

t.f/ 11t patmtihus j anuis pranjitartttlr ,

&

ca:no–

ntur ,

die Nbcrobc,

11e jing ularitas licmtiam gi–

g nertt,

ajou ce lfidore .

Q oelquefois,

61:

(ur. cour dans la be11e faifon,

le

j011per

(e donnoit lous un

pbta n~ ,

ou lous quelqu'au–

rre arbre coutfu; mais en quelque lieu que ce fUt, ou

avoit foin de f1ire écendre en

\'~ir

une grande p1ece

de drapcrie, qui pOr merrre la table

&

les convives

a

cauverc de la pouHicre

&

des autres malpraprerés .

Oucre les anciens marbres qui en fanc foi enca re

aujourd' hui , Horace dans la

<lefcriprion du repas

que

1

afiolienus donna

a

Mecenas, n' oublie pas ce

capis done la chOce malheureufe caula une fi grande

délolauon.

·

lnteru

foflm¡fo

g rovts aul,ra ruinas

in patmam {4cere , trahentia _pulvuis atri

f2!umfllfll

ti<m

m¡uilo campllllti 4Xcitat 11gris .

Mais quand les Ramains eurcnt éré innruits eans

l'archiceélure, ils voulurem metrre en ceuvrc le1 le–

c_;~

os qu'ils en

avaien~

re<;ues. Les d1fciples , afin

d' y

m1eux réullir,

dépou¡l~erenc

leurs maleres,

&

b~ri­

renr

a

leurs dépens des fa11ons expre , pour rece.

vo1r plus caml!lodémo:nr

&

pJus fplendidemeot ceux'

qu'ils voulaienr crairer . Alors cerre modenie des pre–

miers Ramains, ces réglemens

m~mes

rant de fois

renouve11és

&

mulcipliés paur la mamrenir,

furent .

bient6r mis en aubli. Les c'e(lfeurs, quoiqae fecondés

par les p)us fages du t"énar

~

du peuple , ne purent

arr~cer

le corrent; on écouroic fans s'émouvo¡r,

105

harangues des uns,

~

les "menaces des autres .

La république étoit encare daos

fa plus g rande

fpleodeur, lorfqu'il pluc

a

L ucullus d'avoir plufieurs

efe ces fu perbes fallans·,

il

ducun defquels il donna le

nom de quelque divinicé,

&!

ces oo ms écoienr pour

fes maitres d'hBtel, un úgoal de la dépenfe qu'il vau–

loit faire

a

fes repas .

L'empereur Claude avoit entr'am res un fallan,

au–

quel il avoir donné le nom de

MtrttJr4.

M1is

cou~

ce

qu'on en avait vu juf9u'alars, fue etfacé par l'éclat

de ce fallan auíli merve¡lleux que mag nifique de

'é–

ran, appellé

Jt»11t1I • uua .

Celui-ci, par le mouve–

menc circulaire. de fes lambris

&

de fes plar-fonds ,

imitoir

les

converfions du ciel,

&

repréfencoic les

diverfes faifoos de l'année' q\li cbaageoient

a

cha-

que