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AUTRICIH':.
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moins profondes et en l'exposant au soleil ou
a
la
pluie, en sorte qu'il a perdu toute sa honté lors–
qu'ils l'étendent sur les terrcs. Les iustrumens
aratoires sont égalcment fort imparfaits <lans
toute cettc province ;
a
peine s'y occupe-t-on
de varier le genre de culture des terres, suivant
Ja
nature et la qualité du terrain. Enfin
il
n'y
pas meme jusqu'aux moissons qu'on laisse perdre
dans une certaine partie de la Croatie; car,
au
]ieu de les enfermer dans desgranges convenables,
on les laisse souvent dans des fosses peu profondes,
oú l'humidité les détruit en grande partie.
Les Croates ne cultivent ~uere que le chanvre
el
l e lin nécessaires
a
leurs hesoins. Ces végétaux,
<l'une culture facile, n'y rénssissent cependant que
médiocrement par une suite de la négligence que
l'on
meta.ensoigner la culture.
On
a essayé depuis
peu en Croatie de cultiver le coton; mais cette
culture
y
a éprouvé des obstacles que l'on ne
pourra jamais vaincre ,
et qui dépendent d u
climat.
On a
été plus heureux pour la gaJ.·ance,
<JUC
l'on observe déja dans un certain nomhre
de <listricLs. Les EscJavons sont presquc les seuls
qui s'adonnent
a
ce genre d'industrie.
Le sol de la Croatie n'cst pas aussi favorable
aux prairies naturelles que celui de la Hongrie.
Gepen<lant quelques-nnes de celles qu'on observe
dans la prem.iere de ces contrées, sont si fer–
tile ;
qu'ellcs donuent annue1lement jnsqu'á troi_·