EN AUTRI CHE.
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province n'en tire de l'Esclavonie que dans les
~nnées oú ses récoltes ont .été peu ahondantes,
il
en résulte que celle-ci est souvent obligée de
conserver ses blés ·deux ou trois ans avant de
pouvoir les vendre aux Italiens. On estime cepen–
dant qu'en terme moyen elle en exporte annuelle–
ment pour
500,000
florins. Depuis les guerres
qui ont en lieu avec la France, elle en fait passer
une grande quantité dans
les provinces alle–
mandes de l'Autriche, pnisque le seul comté de
Verretz en envoie annuellement pour envirou
250,000
florins.
Le commerce de tabac de Posega a pris
une nouvelle extension depuis la guerre d'Amé–
rique ; cependant les tahacs de Fünfkirchen et de
Szegedin empechent l'accroissement de ce com–
merce. La soie que produit l'Esclavonie passe
toute entiere par Essek
a
}3ude, oú l'on a établi
de grandes filatures. Quant aux .p eaux, on les
expédie soit en Autriche ,
soit en Hongrie.
L'Esclavonie fait encore avec l'Autriche ,
la
Croatie et l'Italie un petit commerce de cire, de
miel, de caviar, de colle de poisson, de tortues;
de noix de galle, de garance, de réglisse et de.
poisson salé. D'apres l'état peu florissant des ma–
nufactures de cette province, on s'attend h ien
qu'elle ne doít pas en tirer un grand parti dans
ses relations qui ont lieu au-dehors. Aussi t ou~
ces
trafi.cssont si _peu avantageux, que uon&
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