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VOYAGE

riviere de Guayaquil. Les vents soufflant du large ne

permettent alors d 'avancer qu 'en louvoyant et il faut le

faire avec précaution pour éviter de s'échouer sur les

bancs de sable qui s'étendent sur l'une et l'autre ri ve

jusqu'a une assez grande distance de la cóte. Si la brise

est faible, on ne peut gagner un peu de chemin, qu'a la

faveur du courant pendant la marée descendante. 11 faut

renoncer

a

lutter contre le courant de flot des qu'il

commence

a

se faire sentir .

La Bonite

forcée de rnouiller sur la rive gaucbe du fleuve.

Aussi,

la Bonite,

apres moins de six heures de mar–

che, pendant lesquelles elle s'était portée vers la rive

gauche du fleuve pour éviter le banc de Mala, fut-elle

obligée de laisser tomber son ancre a onze heures et

demie. La marée commen9ait a monter et la brise, jus–

qn' alors assez faible, venait de s'éteindre tout

a

fait. Ce

fut pour nos voyageurs un véritable désappointement;

le ciel était clair, le soleil brulant, l'atmosphere lourde

et accablante; on respirait

a

peine; et chacun se de–

mandait avec anxiété cambien de fois il faudrait subir la

meme contrariété avant d'atteindre la pleine mer . .

Le requin.

En ce moment nn énorme requin vint róder autour

du batiment; sa croupe azurée se monlrait

a

la urface