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VOYAGE
sait le calme, ne se découragea pas. ll mit ses embar–
cations
a
la mer , accepta le secours des embarcations
de Ja frégate anglaise
la Blande,
et apres s'e tre toué sur
la Blande
elle-meme , mouillée plus au large 4ue
la Ba–
nite,
il fut traíné hors de la baie par neuf canots agis–
sant ensemble.
Cette opération, comme je l'ai déja indiqué, ne se
fit
pas d'un seul coup. 11 fallut s'y reprendre
a
plusieurs
fois' et ce ne fut que le
21~'
a
onze heures et demie ,
qu'elle se trouva couronnée de succes' grace
a
l'inter–
vention fort opportune d'une faible brise de S. O. qui
bientot se chargea toute seule de faire avancer Ja cor–
vette.
Rencontre de M. Dannery, ::irrivant sur un navire américain .
Pendant qu'on manreuvrait ainsi péniblement pour
sortir de la rade de Valparaiso, deux trois-mats de com–
merce, poussés par le vent qui régnait en dehors, paru–
rent a l'horizon et bientot arriverent rapidement pres
de terre. L' un d'eux était américain. M. Vaillant remar–
qua avec étonnement le puvillon fran9ais arboré a son
mat de misaine. En effet, ce signe de paix s'accordait
mal avec les bruits de guerre qui circulaient au moment
ou nos voyageurs avaient quitté la France .
Tout s'expliqua bientot.
l\L Danner , consul général et chargé d'affaires de
France pres le gouvernement du Chili, était passager
a