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VOYAGE

tion se présentait dans des termes qui devaient la faire

trancher comme elle l'a été . Le service projeté était

a

leur point de vue une entreprise sujette aux chances de

perle ou de gain, qu'on devait tenter ou abandonner

suivant qu'elle présentait ou non des probabilités de

bénéfices pour l'État.

Partant de ce point, ils calculaient d'une part la dé–

pense

a

faire, de

l'

autre, les recettes probables, et con–

cluaient de la comparaison que le service serait onéreux .

D'un autre coté, des compagnies se présentaient pour

exploiter

l'

opération

a

leur propre compte' moyennant

une subvention déterminée d'avance. Ne valait-il pas

mieux la leur abandonner par application de ce principe

alors fort gouté, que l'État ne doit point faire concur–

rence au commerce et se charger d'opé-rer par lui-meme,

sauf le cas démontré d'impuissance de !'industrie privée.

Cet avis prévalut et l'on sait aujourd 'hui comment le

succes y a r épondu?

Oes quatre lignes de correspondance maritime proje–

tées en 1840, aucune n 'a pu s'organiser. Mais et1t-on

mieux réussi, un service fait par des compagnies com–

merciales, avec des paquebots qui des lors ne conservaient

plus rien des priviléges et des garanties des batiments de

guerre, n 'aurait peut-etre pas réalisé, au point de vue

spécial qui nous occupe, tous les avantages qu'on avait

justement attendus d'un service purement militaire.

Celui-ci, conc;u entierement dans une pensée de pro–

tection et d'assistance pour notre commerce transatlan-