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DE LA BO -ITE .
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interdit aux officiers de la marine militaire toute initia–
tion daos des opérations de commerce. C_' est du moins ce
qu'on a pensé, et, bien que cette raison n 'ait pas été
goutée de tout le monde, on n'en saurait. pourtant rné·
connaitre
lá
valeur. La -carriere militaire n'est point le
chemin de
la
fortune. Elle n'offre pour récompense
a
ceux qui s'y consacreht que la considération si bien due
au dévouement désintéressé,
a
cette fleur de délicatesse
dont nos officiers de marine se sont toujours piqués. 11
faut done bien se garder de tout ce qui,
a
tort ou
a
rai–
son, pourrait
y
porter quelque atteinte.
Services qu'auraient pu rendre les paquebots transatlantiques.
Est-ce
a
dire qu'on ne puisse ríen faire pour procurer
au commerce
fran~ais
l'aide et les facilités qu'il a si in–
stamment réclamées? Non, sans doute. Aussi le gouver–
nement s'est-il vivement préoccupé de cette question.
Sa solution
en~rait
pour beaucoup daos le projet d'éta–
hlissement d 'un service régulier de paquebots militaires
entre la France et l'Amérique; projet arreté en
1840,
pour l'exécution duquel tout était déja préparé au bout
de quatre ans et dont il est permis de regretter l'aban–
don ultérieur, alors que ]es dépenses de premieres mises
étaient consommées.
U ne m'appartient pas de discuter la valeur des rai–
sons qui ont donné gain de cause aux adversaires de
l'institution des paquebots mi1itaires . Pour eux la ques-