le vaiffeau
enfermé par
les
~laces.
VovAGE
de l'avant ; le vent étant calme n nous fe–
condoit point , & ce travail fut infruB:ueux.
Le ciel étoit ·nes-beau ; il
n'y
avoit
pas
un
fouffle de vent , & le foleil fut aífez chaud
pour que le thermometre,
y
étant expofé ,
montat
a
vingt- ~uit
degrés ; il étoit aupara–
vant
a
deux degrés au deífous de la glace :
il étoit monté la veille
a
vingt degrés
a
onze
heures du foir• .
le
1
o , nous étions enfermés par les glaces,
de forte que le vaiífeau n'avoit point d' efpace
pour fon gourdoyement. Nous ne voyions
que glaces
&
pointd'eau. Nous nous efümions
par quatre-vingt-un degrés de latitude. Dans
ce parage , les courans portent les glaces avec
rapidité vers l'eíl:
&
le nord-eíl: '
&
fouvent
elles
y
refient entaífées pendant long-temps.
L'horizon & le ciel , blanchis par la réfl exion
des glaces , nous annonc;oient que tout étoit
ferré autour de nous, & nous ne voyions
qu'une petite noirceur
a
l'horizon dans le fud.
Le vent étoit oueft ; les glaces , quoique
clofes
a
ne pas laiífer de paífage
a
un canot '
p'étoient pas bien ferrées,
&
nous craignions
qu'une forte gelée les uniífant les unes aux
autres' elles. ne vinífent
a
faire corps
a
ne
pouvo1r