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F.

T C U R I E U S E S.

239

-ni chajses; la terre leur tient li eu de tou

t

cela. Ces Peuples ne vivent que de ·iz cuit

a

l'eau; mais ils

y

rnelent du

p1mel

t

ou du.

gingempre pour en relever le gout. I ls

n' o·~e­

r aient man ger de la viande, d:ms l a crainte

demanger quelqu'un de leurs anc"tres. Toute

liqu eur enivran te leur est interdite. Leur

habill ement ne consiste

qu'u1

uu morceau

de gro se toile, encore ne leur est-il permis

de s'en vetir qu'a un certain fi gc . Vous ne

sauri ez croire

j

usqu'a g uel poiut ils por tent

l e mépris gu'i}s ont pour tous l es étrangers,

ce qui n'empeche p<ts qu'ils ne leur don–

nent, dans l'occasion , de gra nd es marques

de respect; mais nous savons,

a

n'en pou–

voir douter, q ue le dernier de ces harbares

se croira-it déshonoré s'il mangeait avec le

plus puissant .Monarque de l'Europe. Leurs

m ce urs sont aussi dépravées que Jeur espt·it

est horné , et je crois qu

7

il n'est point de

Nation plus stupide et plu-s corrompue que

la le ur. Lt>ur véoération pour le Gange est

extreme ; ce seraí

t

un gr:1nd crime , sc1on

eux , de manger sur ses eaux lorsc1u'on

y

na vigue. Ceux qui me conduisirent ici ( le

traj et dnra trois jouts e t trois nuits ) , passe–

ren t tou t ee temps sans

rien

prendre.

Leur femmes

airuenl

beaucou-p

a

se parer

d'anneaux ; Jeurs mains, l eurs bras, l e urs

j;¡mbes' toujours nues' leurs pi eds memes

en son

t

c o u~erts.

Et ce que

.j'

aurais e u

p~ine

a

croir·e si je ne l'avais vu , elles se pr.rcent

les oreilles , le nez et -les l evres pour

y

at-