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T C U R I E U S E S.
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-ni chajses; la terre leur tient li eu de tou
t
cela. Ces Peuples ne vivent que de ·iz cuit
a
l'eau; mais ils
y
rnelent du
p1mel
t
ou du.
gingempre pour en relever le gout. I ls
n' o·~e
r aient man ger de la viande, d:ms l a crainte
demanger quelqu'un de leurs anc"tres. Toute
liqu eur enivran te leur est interdite. Leur
habill ement ne consiste
qu'u1
uu morceau
de gro se toile, encore ne leur est-il permis
de s'en vetir qu'a un certain fi gc . Vous ne
sauri ez croire
j
usqu'a g uel poiut ils por tent
l e mépris gu'i}s ont pour tous l es étrangers,
ce qui n'empeche p<ts qu'ils ne leur don–
nent, dans l'occasion , de gra nd es marques
de respect; mais nous savons,
a
n'en pou–
voir douter, q ue le dernier de ces harbares
se croira-it déshonoré s'il mangeait avec le
plus puissant .Monarque de l'Europe. Leurs
m ce urs sont aussi dépravées que Jeur espt·it
est horné , et je crois qu
7
il n'est point de
Nation plus stupide et plu-s corrompue que
la le ur. Lt>ur véoération pour le Gange est
extreme ; ce seraí
t
un gr:1nd crime , sc1on
eux , de manger sur ses eaux lorsc1u'on
y
na vigue. Ceux qui me conduisirent ici ( le
traj et dnra trois jouts e t trois nuits ) , passe–
ren t tou t ee temps sans
rien
prendre.
Leur femmes
airuenl
beaucou-p
a
se parer
d'anneaux ; Jeurs mains, l eurs bras, l e urs
j;¡mbes' toujours nues' leurs pi eds memes
en son
t
c o u~erts.
Et ce que
.j'
aurais e u
p~ine
a
croir·e si je ne l'avais vu , elles se pr.rcent
les oreilles , le nez et -les l evres pour
y
at-