ET CURJI::USI::S.
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en particulier aux enfans ce que je leur en–
seigne en public. Une femme dévote , ap–
pelée Sabine, s'est chargée du meme emploi
pour les Dlles. Vous ne serez 'peut-etre pa¡
faché de savoir l'histoi re de cette femme.
Elle perdit, 'il
y
a environ douze ans, son
mari; comme ils étaient tous deux d'une
Caste riche et noble, la famille, selon l'usa–
ge., voulut qu'elle se hrúlat vivan te avec le
corps de son époux. Apres les cérémonies
ordinai res, elle monta done sur le búcher,
ou six hommes vigoureux et rohustes eun'nt
ordr-e de la lier ; mais , soit que les cordes
don t ils se servirent ne fussent point assez
fortes, soit qu'ils l'eussen t mal attachée, aus–
sitot qu'el le sentit les premier s atteintes de
la fhmme, elle
fit
un
si
gr:md effort, qu'e11e
rom1 it ses li e ns, et se sauva chez nos Néo–
phytcs , qui la caclú'rrnt prndant quclqucs
jours, ensuite on lui administra le Baptrme.
Elle est
:mx
yeux des Gentils un objet d'(':hé–
cration et l'opprohre de saCaste; mais nous
la regardons comme le modele et l'exemple
d es prrsonnes du sexe qui embrassent hLoi
de l' Ev:mgile, et cette femme justifie parfai–
tcm ent la haute idée que nous avons con<;uc
de sa v rtu.
Ces petits
sncc~s,
qnoique tres-consolans
pour nous , ne nous dl:dommagent cepen–
dan t point du revers que notre sainte Re –
li gion vient d'essuyer dans Je Royaume du
Thibct.
ous avons appeis qu'e}le en était
enticr ment hannie ; que l s Brames avaicnt