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LETTREs· ÉDIFIANTEs

sitions nous

décourag~nt

et nous déconcer""'

tent;

il

est vrai que tout cela nous afflige

h eaucoup ; mnis cependant je crois devoir

vous dire pour votre satisfaction et pour la

notre ' que nous ne manquons pas de suj e ts

de consolation . Tous les ans nous ouvrons ·

le

Ciel

a

un millier d'enfans que nous ré-'

' générons d ans les caux s.acrées du Bapteme:

quand le urs par(tns n e peuvent plus l es nour-·

rir,

ou que

c e~

enfans se .trouv ent dans un

danger de mort'

les

meres' pour s'en dé–

h arrasse r, viennent _nousJ es vendre; aussi tot

nou s les h aptisons et nous

~eur

donnons une

nounice. Q uelques jours apres mon arrivée, ··

une femme

Chrétienne

m'apporta

un

enfant

qui était né le matin meme:

elle

l'avait trouvé

sur }.e bo rd du

Ct~nge

, ayant une corde au.

cou; apparemmen t qu'on avait cru l'avoie

étranglé. ·

J

e le baptisa i sur-le-champ , et

il '

mou

rut

d eux lieures apres.

Il

serait

a

sou–

haitet' que l es aumones qu'on nous

fait

ici'

et

celies qui nous vi ennen t d e France, fus –

sent plu s abondantes ; no us pourrio ns achc–

ter

un

plus granel nombre d'enfans , et

se–

conder plus efficacement les soins

et

la gé–

nérosité

du

Révérend Per e Su pé rieu r , qui

vient

de

fa ire

b at ir

un

petit hopi tal, ou

il

éleve cent cinquante

filles

dans

la

ceainte

dti

Sei gn eur.

Q uoique je n.e sache pas encare bien la

langue des Bengalis ,

je

ne laisse pas de

le ur

faire le Catéchisrne dans notre Eglise;

mais

j'ai choisi

un vieillard instruit

pour répéter