ET CURIEUSES.
235
peu attendu: il vous sera facile de les
dcvi–
ner si vous faites attention et a
u
regne tyran–
nique de l'Eunuque ,
et
a
l'ambition du
Visir.
Les Indiens de ce Pays n'ont
ni la péné–
tration
ni
l'ind ustr.i c que les voyageurs ont
u
u
a
percevoir en eux (
l);
je trouve
m
eme
que les ,1alabarcs de Pondichery, tout gros–
si ers, tout stupicles qu'ils m'ont paru, sont
de sublimes génies , · en comparaison des
premiers , qu'il faut commencer
par~ren
che raisonn ab les avant de l es rcndre
Chré–
ti ens. Adounés des l eur plus tendrc
en–
fance
a
tous les vices qui dégrad ent la na–
tu re
ln
m aine, on dirait q u'ils son
t
nés ave e
cux, o u q u'i ls les on t sucés
:wec
le
lait.
En
géuét·al , ils sont l uches, mrnteurs, opinia–
tres,
et
sur-tout vo1eurs; la honte n'a aucun
p ouvo ie sue eux; la crainte
de~
chatimens ,
l es fait tecmhler sans les r etr.nir. Lorsque
l'impun1té leur est
accord(~e,
c'est pour eu x
1.111
uou vea u droit
a
de nouveaux crimes ;
enfin , ils portent Jeurs inclinations perver–
ses
a
un point que sans un mi.r:1cle frappant
el~
la b on lé cé1este)
on
ne
parviendra jaru nis
a
lt'ur ins p1rer cctte droiturc, c'ette .modé–
rati on et
~ette
probité qu1 caractérisen
t
les
ames honn etes et bien nées.
Vous allcz croire que de pareilles dispo-
(1)
C é
jugem en t f'st trop
sé'vere,
et ClJ1ui qni
le
porte
est trop uouvellrment
arrivé
dans
I'Inde,
rom·
qn'on
adoplr>
son L(moign·ag-e
sans
r est riction,
et
qu'on le p ré–
fere
a
cel 1tÍ que renclenL
des
lodieus,
tant de vayagc urs
et
d'aucieus
IVlissiorrnaires.
,