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LETT.ltES ÉDIFIANTES
pouvoir dont il n'était que dépo,sitni re ,
un
Visir, dont j'igno re le nom, leva une armée
de -cent mille hom,mes , -sous prétexte de se
rel1dre maitre du Royaume de Golconde,
o,ú.les troupes Fra_n<taises soutienncnt
1':-IUtO–
l' ité du Roi légitime.
A
son arrivée ce Visil'
invita l 'Eunuque
a
un festín, et vers
la
fin
du
repas il
le
fit
égorgcr. Aussitot apres
il
S
achcmina du coté de la
Ville
ou le l\'lo'gol
avait fixé sa Cour.
Il
ne lui fut pas difflcile
de
s'emp~ ¡·er
de l'es-prit du lVIonarque : ce
Priocc qui aimait la tranquillité, ne balan<ta
point
a
lui
confier les renes du Gouverne–
ment ; et cet usLa'pateur jouit actu c1lemcnt
de
toute
l'aut01·ité.
J'ai dtt que
le Visir
avait
pa r u n't>n vouloir
q
u'aux
Fran~ais;
m'!_is
les
Fran9ais
gui
ne le
crait;naient pas et
qu'il redoutait' ' . ne tardcreut pas a s'apcr–
cevoir
nP'il
av·,, ir·
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L.J
du
1\'Iogol.
Cepenclunt
il
s'était avancé jus–
ques sur h·s froutieres du. Roya ume de Gol–
co nde, comme
si en
effel
il
tul
vou lu
l'en–
vahir;
m::~ is
bicmlot
il
rehroussa clH'min ,
fes~
n
t
répaqdre
le
hruit que le tonnerre étant
t omhé sur sa
tente, les Brames l'avaient'
assuré que cet accidcn t était d'un fuueste
pwgu
'<'
.
et
f"!u'1l p résageait le mau va is suc–
ces de son entt·e ,,rise . Ce ne fut
que
par ce
strata :-iel
u.:
que le
Visir trompa
la
prudence
de l'EunwTue
~
et que l'aya et fait massacre r,
il se
ftt
déclarer asa place premier Mipistre
_de l'Empire. Vons me demanderez peut-étre
quelles ont élé les suites d ' un év(mement si