ET CURJEUSES.
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magnifiquement parées. Chaque quartier
porte ,la sienne au son des instrumeps ; et
le dixieme jour ces di.flerentts procession.s
se réunissent et vont jeter dans le Gange tou–
tes les statues de la
Durga
,
en vori1iss-aqt
conire e1les les injures les plus atroces; et
ce qu'il y a de remarquahle' c'est qu'on regle
}'estime qu'on doit faire de .chacun , sur
l'énergie et la grossiereté des expressions.
A pres cette féte bizarre vient la cérémonie
des Mores ·Mahométans , qui pleBrent neuf
jours de suite la mort de leur Prophete
AtL
Ceux-ci témoignerit leur douleur par des cris
et des hu.rlemens épouvantahles, et se prome–
nent nuit et jour dans la Ville
porta~t
sur
. leurs épaules des bannieres, des banderol1es
de diverses couleurs , et des pavillons,
,ou
sont représentés des forteresses et des mai–
sons. De temps-en-temps ·ils s'arrétent et
amusent les specta teurs par des combats si–
mulés qui ont quelque chose d'assez agréa–
l>le. J'ai admiré sur-tout la légéreté et l'art
de leurs mouvemens. Ensuite ils continuent
leur marcÍ1e en désordre, sautant, dansant
et poussant des cris affreux.
La scene. qui vient de se passer ohez le
lVIogol , so
u.
vera in de tout ce Pays , a
é
té
p~
us
tragique. Ce Prince naturellement efféminé,
était plongé danslesdélices d'une vie volup–
tueu~e
et paisible. Un Eunuque ambiticux
qui. avait eu }e talent de s'emparer de
SQU
· esprit., gouvernait seul tous ses vastes
Etats,
lYlais tandis qu'il exenjait despotiquement u.m..