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'

LETTRES ÉDIFIANTES

·répondeai qu'en général depuis le Cap de

Bonne-Espérance

j

usgn'a la Chine, tous les

Peuples excepté les Mores, sont, pour ai nsi–

dire, sans vetemens; car ils ne portent qu'une

piece

ele

toile qui leur couvre

a

peine lá

ceinture. Les Mores ont ordinairement une

VC$te

hlanch.e

COUSUC

a

une espece

ele

j

u

pe

de

meme couleur ' qui descend jusqu'aux

talons. Les femmes de ces derniers

i1e

parais–

scnt jamais en public. Le jour de leur

ma-

-

riage l'époux se prom(me

a

cheval dans tous

les quartiers

ele

la Ville, accompagné de son

épousP., qui est portée dans un' palanquin

couvert ou

elle

ne peut ,' ni voir, ni etre

vuc. Suit une troupe de mauvais musici ens

qui ignorent, je vous assure,

jusqu'au~

pre–

miers príncipes de leur art. J'ai été souvent

térnoin de cette cé1·émonie qui

n' a

rien de

curieux , excepté les évolutions qui se font

durant la marche, avec beaucoup d'adresse

et

el'

agilité.

'

Vers le commencement du mois d'Octo–

hre les Idolat1·es célebrent la

Fet~

de

la

IJurga.

C'éta1t, ,selon eux,

~me

femme

elé–

hauchée qui avait triomphé , par ses

char–

mes, de plusieurs Princes , Rois et Empe–

I'eurs l\1ogols. Lassée enfi.n ele

t:mt

ele victoi–

res , elle alla se précipi ter dans le Gange , en

disant que toas ceux

qui

voudraient etre

heueeux n'avaien· qu'a la suivre. Les Gen–

tils solennisent sa Fete pendant dix jours

avec heaucoup d'appareil et de pompe. Ils

proruenent par la

Ville

les statues de

Durga